say that you don't want me, say that you don't need me, tell me i'm a fool
𝐞𝐬𝐦𝐞́𝐞
– tu sais ce que ça veut dire ?
je secoue négativement la tête.
– qu'à partir de maintenant on est rien que tout les deux.
je souris et il me tend sa deuxième main que j'attrape aussitôt. on se met à courir sans trop savoir où on va. tout d'un coup, une musique de tchami retentit et on s'arrête pour l'écouter. je lâche la main de ken et me met à tournoyer sur moi même au rythme de you know you like it.
les yeux de ken sont rivés sur moi et je le sens bien. on continue de danser et d'un coup il m'arrête.
– tu veux qu'on rejoigne les gars ?
– non.
– non ?
– non.
il fronce les sourcils mais sourit tout de même. j'entoure son cou de mes bras et plonge mes yeux dans les siens. il pose délicatement ses mains dans le bas de mon dos et dépose lentement ses lèvres sur les miennes. tout mon corps frissonne. je détache mes mains derrière son cou et vient emprisonner son visage avec. ses lèvres m'avaient manquées.
il passe doucement sa langue entre nos lèvres et recule ensuite en souriant.
– on retrouverait sûrement pas les gars même si on le voulait mais, toi et moi, ce soir, on va passer une de nos meilleures soirées, ok ?
je souris et lui tend mon petit doigt.
– ok.
il saisit mon petit doigt avec le siens et me vole un rapide smack avant de reprendre ma main et de se remettre à courir.
on arrive devant le set de tchami et je suis étonnée que ken apprécie la musique. il me fait danser en pleins milieu de la foule et j'éclate de rire. les gens autour de nous nous prennent pour des fous mais on les faits tout de même rire.
d'un coup, il se baisse et me prends sur ses épaules. j'ai une vue imprenable sur la scène et je m'ambiance comme jamais, sans me soucier des personnes derrière moi à qui je bloque sûrement la vue. il me fait descendre à la fin de la musique et je continue de suivre le concert en donnant tout ce que j'ai.
je sens le regard de ken sur moi et je me retournes pour le découvrir là, à me regarder, un sourire niais sur le visage.
– qu'est-ce qui a ?
– rien.
– pourquoi tu me regardes comme ça ?
– t'es belle, c'est tout.
mes dents apparaissent rapidement quand le coin de mes lèvres se retroussent tout seuls. je caresse sa joue et m'avance pour l'embrasser tendrement. quand je me détache de lui je prends ses deux mains et les faits passer autour de mon cou pour qu'on soit tout les deux. on écoute encore deux ou trois musiques avant que ken ne se plaigne :
– esmée, j'ai super, super soif...
– là maintenant ?
– oui, là, maintenant.
je fais une moue mais je vois bien qu'il va se dessécher si on ne rejoint pas une fontaine à eau rapidement, puis en vrai moi aussi j'ai soif. on sort du concert non sans faire de pause toute les trente secondes pour danser en plein milieu de la foule.
on arrive aux fontaines à eau et je bois avant lui. quand il se penche pour boire à son tour, je pousse sa tête vers le robinet. il se retourne, le visage trempé et blasé, et j'éclate de rire. quand il se re-penche pour continuer à boire, je cale mon genoux à l'intérieur du sien et une fois encore il se reçoit toute l'eau sur le visage. il se retourne et me toise tandis que je ris de plus belle.
– mais arrête de me boloss ! il s'exclame.
– c'est pas moi ! je m'écris en levant mes mains innocemment.
– c'est ça, ouais.
il se penche et je décide de le laisser tranquille cette fois. mais c'est lui qui décide de me faire chier en faisant gicler toute l'eau sur moi. je cri comme une gamine de sept piges et cours loin de lui. il court après moi pour me rattraper aussi et il m'attrape finalement, me soulevant sans difficulté. il passe ses mains sous mes cuisses et j'enroule mes jambes autour de son bassin en riant. de là, il se balade en me portant, sans trop savoir où on va. je loge ma tête dans son cou et y dépose quelques doux baisers. il me dépose enfin par terre et soudainement, on entend le feu d'artifice qui nous indique la fin de cette journée de festival.
– déjà ? il s'étonne.
je regarde l'heure sur mon portable. ah oui, quand même. je lui montre ce qu'indique mon portable et il passe ses bras autour de mon cou par derrière, déposant un bisous sur le haut de mon crâne, tournés vers le feu d'artifice devant nous.
– j'veux pas rentrer, il souffle.
– on va pas dormir ici...
il hoche la tête et j'enlace mes doigts aux siens.
– aller viens, on rentre.
on envoie des messages aux gars mais ces abrutis semblent ne plus avoir de batterie puisqu'aucun ne nous répond. heureusement que nous on en a toujours, parce que sinon je sais pas comment on serait rentrés à l'hôtel. sur la route de la sortie du site ken traine volontairement. parfois je m'arrête pour vérifier s'il suit et je le retrouve assit par terre, ce qui me fais rire.
– ken, lève toi.
– veux pas.
– ken...
il fait mine de ne pas m'entendre et va presque jusqu'à s'allonger avant que je ne le rattrape.
– ken.
– aide moi.
je souffle et attrape la main qu'il me tend mais il me fait tomber avec lui et je finis par rire en lui frappant gentiment le bras.
– tu me fatigues...
– embrasse moi.
je lève les yeux au ciel et il s'approche de moi avec un sourire en coin. je fais mine de le repousser un moment puis quand il abandonne je dépose rapidement mes lèvres sur les siennes avant de me relever.
– aller monsieur flemmard.
il boude mais finit par se lever et me suivre. sur la route j'ai le droit à trois autres arrêts, et il continue même dans le uber. quand il nous reste dix minutes, il pose sa tête sur mon épaule.
– esmée ?
– mh ?
– je veux pas rentrer.
je pose ma tête sur la sienne et souffle doucement. moi non plus je veux pas rentrer mais c'est comme ça.
– on a jamais reparlé de chez alpha.
je ne réponds pas et acquiesce juste pour l'inciter à continuer. il a raison mais j'aurais préféré ne pas en parler.
– je vois pas ce qu'on pourrait ajouter vu la soirée qu'on a passé.
il ne dit rien et on replonge dans le silence. on arrive à l'hôtel et on rejoint tout les deux notre étage. nos chambres se collent et on s'arrête un moment avant de se quitter.
– j'aimerais que ça s'arrête pas qu'à ça, il dit doucement.
je me rapproche de lui en caressant sa joue, les sourcils légèrement froncés.
– t'entends quoi par là ?
il a la tête baissée et il répond toujours aussi bas :
– j'aimerais que ça s'arrête pas qu'à ça nous deux...
il a l'air d'un bébé, comme ça, la tête baissée comme s'il avait dit une bêtise. je l'embrasse tendrement après avoir relevé sa tête et lui réponds :
– eh, on verra ok ? on verra.
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désolée pour celles qui voulaient un double update mais j'ai toujours des chapitres d'avance et là j'ai moins le temps donc je veux juste pas perdre mon avance avec des double updates ahah, sorry
j'espère que le chapitre vous a plu sinon