(Histoire à vos risques et périls... C'est loin d'un petit chef-d'œuvre, pas beaucoup de description et des trucs qui ne font pas vraiment de sens. Pas besoin de laisser un mauvais commentaire, vous êtes avertis ici que l'histoire n'est pas super)
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-Bonjour, je me nomme Alicia et je voudrais travailler...
J'avais à peine terminé ma phrase qu'on me ferma la porte au nez. Cela faisait plus de trois semaines que j'essayais de me trouver un emploi. J'avais besoin d'argent puisque mon père était malade et les hôpitaux étaient loin de figurer dans notre budget. C'était le seul membre de ma famille qu'il me restait. Ma mère était morte d'une vilaine grippe et je souhaitais à tout prix éviter cela pour mon père. Et malheureusement, les médicaments à la pharmacie coûtent les cinq doigts de la main.
J'ai donné mon numéro de téléphone à plusieurs endroits, on ne sait jamais, peut-être que quelqu'un voudrait bien une femme de ménage ou une gardienne d'enfants. Toujours aucune réponse.
En fin de journée, je suis retournée à la maison pour y retrouver mon père. Son état demeurait le même, rien n'allait mieux, mais au moins, cela ne semblait pas s'empirer. Je ne pus lui faire autre chose qu'une soupe aux choux. Quel luxe.
-Tiens papa, je sais que tu en as marre, mais je ne peux pas faire grand chose d'autre...
Malgré cela, il me sourit gentiment.
-Merci mon trésor, as-tu trouvé un emploi?
Je secouais la tête.
-Malheureusement, non...
Après le repas, je me suis dirigée vers ma petite chambre. J'aurais tellement aimé que quelqu'un me dise oui pour n'importe quel boulot. Tout ce que je voulais, c'était aider mon père, rien de plus. Je me suis laissée tomber sur le lit et pris mon unique oreiller pour le serrer contre moi. Pourquoi cela devait nous arriver, on n'a pourtant rien fait de mauvais... Était-ce si mal que ça de vivre dans ce monde ?
Le lendemain, j'ai, comme d'habitude, prié intérieurement afin de peut-être trouver un emploi. Je continuais à espérer même si je savais que cela allait demeurer comme tous les autres jours. Je fis un câlin à mon père puis je sortis de notre demeure. Le ciel était magnifique, le soleil réchauffait doucement mes joues. Le vent dans mes cheveux me fit un grand bien puis je mis un pied vers l'avant.
Soudainement, je me suis arrêtée. J'ai regardé autour de moi. Je sentis une drôle de pression, comme si quelqu'un m'épiait. Je soufflais puis haussais les épaules. À quoi bon continuer mes recherches si j'avais déjà fait le tour du quartier plus d'une fois ?
Je décidais donc de rentrer et de passer ma journée au complet aux côtés de mon père. Il n'aimait pas rester seul trop longtemps, alors autant lui faire plaisir.
Le soir venu, après le maigre repas encore préparé pour mon paternel, je m'éclipsais dans ma chambre pour être seule.
Quelque chose attira mon regard près de la fenêtre, un bout de papier qui n'était pas là ce matin. Je m'approchais de celui-ci puis l'ouvrit délicatement. Une adresse y était indiquée, d'après mes lointains souvenirs, un grand manoir y était établi...
Mais n'avait-il pas été abandonné il y a des lustres?
De toute façon, je n'avais rien à perdre. Peut-être que du boulot m'attendait là-bas, alors autant aller s'informer. J'allais saluer mon père en lui disant que j'avais peut-être trouvé quelque chose puis je sortis de la maison. Je sortis mon triste vélo puis me dirigeais vers l'adresse que l'on m'avait donné. Mais comment ce bout de papier était parvenu jusque dans ma chambre alors que tout le monde m'ignorait...
Après une trentaine de minutes à pédaler sur le bord de la route, je vis une grande et vieille maison sans voisin. C'était probablement le manoir. Après avoir déposé le vélo au sol, je me suis dirigée vers l'entrée. Les arbres paraissaient sombres et me firent frissonner. L'établissement semblait abandonné.
Devant les grandes portes, je toquais plusieurs fois. Aucune réponse.
Je soupirais. Je ne voulais pas faire demi-tour alors que j'allais peut-être avoir un travail. Je touchais la poignée puis la tourna, elle n'était pas verrouillée. En entrant, je remarquais que l'intérieur était plutôt bien entretenu. Quelqu'un habitait vraiment ici alors. Je vis une table au centre du hall. Il y avait une bouteille et une lettre, le même papier du message dans ma chambre. Je pris le papier et le lu : Voici un médicament qui pourra aider ton père...
Un long frisson parcourut tout mon corps alors que je n'avais pas pu terminer ma lecture. J'avais une étrange impression que quelqu'un était derrière moi, je décidais alors de me retourner afin d'en être sûre...