Complexes

By Nakamado

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Un garçon avec un terrible complexe d'infériorité, son frère a toujours récolté les lauriers alors qu'il ne r... More

NDA.
00 : PROLOGUE.
01 : Osamu.
02 : Ayaka.
03 : Ayaka.
04 : Ayaka & Osamu.
05 : Osamu.
06 : Ayaka.
07 : Osamu.
09 : Osamu & Ayaka.
10 : Osamu.
11 : ÉPILOGUE.

08 : Ayaka.

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By Nakamado

WATABANE AYAKA

Chapter eight : Réconfort et révélations.












Allez, Ayaka !

Allez !

Je touchais mon adversaire pour la énième fois. Cette dernière recula de quelques pas avant de se préparer à attaquer.

Je l'arrêtais d'un coup de pied, puis de deux coups de poing direct qui la firent tomber au sol. J'assénais mon dernier coup qui me permis de gagner le dernier point et par la même occasion le combat.

Les spectateurs assis sur les gradins se levèrent en faisant un tonnerre d'applaudissements.

Je les regardais sans vraiment réaliser ce qui se passait. J'avais l'habitude de la foule étouffante. J'avais l'habitude qu'on me félicite, qu'on m'applaudisse.

Pourtant, je ne ressentais pas de joie à avoir gagné ma compétition. En fait , je ne ressentais rien. Comme une coquille vide.

Tout ça parce que mes parents m'avaient promis de venir et qu'au final ils n'étaient pas venu. La seule chose que je désirais, c'était qu'on m'accorde l'amour parental. Que je puisse discuter des potins avec ma mère, seulement entre filles et que je puisse discuter de mes combats de karaté avec mon père. C'était tout ce que je demandais.

En fixant toute cette foule dont j'avais temps l'habitude, je me sentis étouffée. L'air manquait à l'appel et mes poumons me faisaient comprendre qu'ils en avaient besoin.

Je me forçais à ne pas lâcher ne serait-ce qu'une seule larme.

Devant tout le monde en plus ? La honte. Je préfèrais manger mes émotions et rester de marbre.

C'était bien mieux.

La récompense me fut donné, je reçus de nombreuses éloges de la part de grandes figures du karaté japonaise.

Avec qu'une seule chose en tête : ne pas m'éterniser ici et vite déguerpir, je rejoignis très vite la loge qui m'avait été attribuée en début de matinée.

La seconde d'après, je fondis en larme tout en me recroquevillant sur moi même.

Mes bras entouraient mes jambes et je retrouvais un semblant de chaleur dans cette position.

J'étais toute transpirante, pourtant j'avais l'impression d'avoir froid, d'être glacée ou même gelée.

Je voulais juste retrouver un semblant de joie, mes seules pensées se résumaient à être triste et ce n'était pas ce dont j'avais besoin.

Je voulais qu'on me prenne dans les bras et qu'on me serre fort.

La porte s'ouvrit en trombe, je tombais nez à nez avec Osamu, perturbé sans doute de mon état.

- Ne pleure pas...

Sa phrase eu l'effet inverse. Mes larmes redoublèrent en un rien de temps. Il me prit dans ses bras, en embrassant ma tempe et en me murmurant des mots doux à l'oreille.

C'était tout ce que je demandais. Osamu savait ce dont j'avais besoin sans que je ne lui dise. Il avait sans doute compris la situation de lui même, alors que je ne lui avais rien dit.

C'était une qualité que j'aimais chez lui.

Il savait lire en moi comme dans un livre ouvert. Seul un regard suffisait. Il était à l'écoute et son sens du devoir me rendait chaque jour plus amoureuse de lui.

Ma tête reposait sur son épaule, mes mains sur son torse, il nous balançait de droite à gauche, légèrement, pour me calmer. Comme une berceuse.

Et ça marchait plutôt bien.

J'avais repris mes esprits, mes larmes avaient cessé et mon cœur était en train de s'apaiser.

- Tu es la meilleure, tu le sais ça ?

Les traits de mon visage s'écartèrent en un sourire timide.

J'appréciais lorsqu'Osamu me complimentait comme ça. Il le faisait souvent.

- Je t'aime, Ayaka.

Mon cœur s'arrêta de battre. Ma tête tournait dans tous les sens. Au point où je n'arrivais même plus à prendre mes repères.

Je ne lui avais jamais dit je t'aime. Par peur sans doute. Je ne voulais pas qu'un garçon soit aussi important pour moi.

Mais si c'était ce que je ressentais pourquoi me voiler la face ?

- Je t'aime, Osamu. Je t'aime. Je t'aime !

Ses yeux s'illuminèrent et sa bouche s'entrouvrit. Il restait quelques secondes à me fixer sans comprendre. Avant de presque sauter de joie, avec moi dans ses bras. Il me secoua dans tous les sens avant de m'embrasser langoureusement.

Nos baisers étaient toujours passionnés, et nous mettions toujours tout l'amour que nous avions à apporter à l'autre.

- Viens, on y va.

Il se leva en m'aidant à faire de même. Osamu prit mes affaires qui étaient disposés un peu partout sur la table, puis sortit de la loge.

Nos mains fortement serrées l'une contre l'autre, il me guidait vers la sortie.

Je n'étais pas venue en mini-bus avec le lycée, j'avais fait une demande au préalable auprès de mon coach qui l'avait accepté.

Alors j'y étais parti avec le chauffeur attitré de ma famille. Il m'avait déposé ce matin et je lui avais demandé de venir me chercher en fin d'après-midi.

Il devait être arrivé normalement.

Lorsque je reconnus la voiture en question, j'incitais mon copain à se diriger vers cette dernière.

On montait tour à tour dans la voiture et lorsque nous fûmes installer, il me prit dans ses bras. Il avait l'air désorienté et ne savait pas où nous étions. Je ne lui avais jamais dit que ma famille avait un chauffeur personnel. Ce n'était qu'un simple détail. Je lui expliquai les grandes lignes, ce qui semblait le rassurer.

Je reniflais le doux parfum de son cou. Osamu avait la particularité de ne jamais sentir mauvais. Même lorsqu'il transpirait. Ce qui n'était pas mon cas. Je devais puer la sueur. Oh que c'était immonde.

- Mademoiselle, tout s'est bien passé ? demanda Monsieur Zatsuni de ses yeux surpris.

Je hochais la tête en silence, avant de lui indiquer de nous ramener chez nous. Je n'avais pas la force de parler honnêtement. Alors je m'excusais si je pouvais paraître si désagréable, mais ce n'était en aucun cas mon envie.

Je sentis le corps de mon copain se raidir, je ne compris pas cette réaction, alors je préférais ne pas intervenir.

Après plusieurs minutes dans le silence, à nous câliner mutuellement, mais tout de même discrètement pour ne pas attirer l'œil aiguisé de Monsieur Zatsuni, Osamu prit enfin la parole.

- Tu ne m'avais pas dit.

- De quoi tu parles ?

Je relevais la tête pour que nos yeux se croisent. Lorsqu'il daigna lui aussi baisser les yeux vers moi, je compris qu'il était tracassé.

- De tout ça. Que tu étais riche.

Alors c'était pour cela qu'il se sentait mal ? Sans comprendre réellement pourquoi, une petite colère monta en moi, l'idée que tout d'un coup, tout ça le dérangeait.

Je ne voyais absolument pas pourquoi. Et s'il avait quelque chose à me dire qu'il le dise maintenant, car je n'étais pas du genre à vouloir que l'on me fasse des cachotteries.

- Je n'aurais pas pensé que ça te gênerait tant que ça.

Son corps se détacha du mien et je pris ça comme un refus catégorique.

- C'est pas ça du tout. C'est juste que je ne serais pas à la hauteur de tes attentes. Tu as peut-être l'habitude de côtoyer des gens de la haute société. Pas moi. Tu vas peut-être te lasser de moi à force.

Il tripotait ses mains comme le ferait un enfant de cinq ans lorsqu'on le punissait.

Je pris sa mains dans la mienne et de mon pouce, le la lui caressait délicatement. Ensuite, je me rapprochais de lui pour lui faire un bisou sur la joue, qu'il me rendit instantanément. Toute trace de colère et d'animosité s'était envolées dans l'air frais de cet journée hivernale.

- Ne dis pas de bêtises. C'est toi que j'aime et personne d'autre.

Il me souria comme il en avait l'habitude de faire. Je savais pertinemment qu'il avait ce besoin constant que je le félicite pour ce qu'il faisait. Parce qu'on ne l'avait jamais fait pour lui alors que son frère avait grandi et avait été éduqué comme ça, avec des éloges et des compliments sans cesse.

Osamu avait grandi en voulant et espérant qu'un jour on lui fasse la même chose.

Alors s'il en avait besoin, j'étais prête à me lever tous les matins pour lui répéter à quel point il était incroyable.

Après être arrivé à Inaziraki Osamu demanda au chauffeur de nous laisser ici. Il me dit par la suite qu'il voulait qu'on aille regarder un film au cinéma.

Alors cela expliqua pourquoi nous étions dans au cinéma, complètement seuls dans la salle et que nous nous embrassions passionnément sous les images défilant d'un film d'horreur.

Pour la petite anecdote, il y avait à peine deux minutes de cela, ma langue était dans la bouche d'Osamu et comme par magie un cri trident était sorti des enceintes. Les lèvres d'Osamu s'était légèrement refermée sur la langue. Il m'avait donc mordu et nous en avions ri pendant presque une minute entière. Avant de reprendre notre occupation.

- Je t'aime, chuchota-t-il au creux de mon oreille.

- Je t'aime encore plus.

Il nia en bloque avant que nous nous réembrassions pour la énième fois.

Son souffle brûlant ma peau, ses cheveux caressant mes joues, nos nez se frôlant, nos oxygènes ne devenant plus qu'un et nos langues se bataillant entre elles. Tous ces petits détails rendaient notre baiser parfait.

En fait, je venais à m'en demander si ce n'était pas Osamu qui était parfait.






•••

J'espère que cela vous a plu 😁




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