Révérences et Révoltes [Termi...

By HappEndy

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Au château de Chantilly en 1845, règne une atmosphère chargée de secrets et de tensions. Julia Leclaircie, la... More

Chapitre 1 : Découverte.
Chapitre 1 : Découverte.
Chapitre 1 : Découverte.
Chapitre 2 : Discordes.
Chapitre 2 : Discordes.
Chapitre 2 : Discordes.
Chapitre 3 : Complexité.
Chapitre 3 : Complexité.
Chapitre 3 : Complexité.
Chapitre 4 : Contradictions.
Chapitre 5 : Incompréhension.
Chapitre 5 : Incompréhension.
Chapitre 6 : Dénigrement.
Chapitre 6 : Dénigrement.
Chapitre 6 : Dénigrement.
Chapitre 6 : Dénigrement.
Chapitre 6 : Dénigrement.
Chapitre 6 : Dénigrement.
Chapitre 7 : Affolement.
Chapitre 7 : Affolement.
Chapitre 7 : Affolement.
Chapitre 8 : Embrasement.
Chapitre 8 : Embrasement.
Chapitre 9 : Complots.
Chapitre 10 : Adaptation.
Chapitre 10 : Adaptation.
Chapitre 10 : Adaptation.
Chapitre 11 : Regrets.
Chapitre 11 : Regrets.
Chapitre 11 : Regrets.
Chapitre 12 : Expiation.
Chapitre 12 : Expiation.
Chapitre 13 : Plaisirs.
Chapitre 13 : Plaisirs.
Chapitre 14 : Détermination.
Chapitre 14 : Détermination.
Chapitre 15 : Impossibilités.
Chapitre 15 : Impossibilités.
Chapitre 15 : Impossibilités.
Chapitre 15 : Impossibilités.
Chapitre 15 : Impossibilités.
Chapitre 16 : Discernement.
Chapitre 16 : Discernement.
Chapitre 17 : Malaises.
Chapitre 17 : Malaises.
Chapitre 17 : Malaises.
Chapitre 18 : Combats.
Chapitre 18 : Combats.
Chapitre 18 : Combats.
Chapitre 19 : Entente.
Chapitre 19 : Entente.
Chapitre 19 : Entente.
Merci !

Chapitre 11 : Regrets.

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By HappEndy

Chapitre 11.3 : Regrets.

               — Je suis désolé, père.

Charles observa son père prendre une grande inspiration avant d'ouvrir de nouveau les yeux. Il avait le cœur qui battait la chamade. Il ne savait pas pourquoi il lui avait avoué son attirance pour la jeune femme. C'était comme si, pour la première fois depuis le drame que la famille avait vécu, il retrouvait son père. Il semblait différent, sa peine allégée depuis quelques jours. Il ne savait pas d'où cela venait, mais il était heureux de ce changement.

— Cette femme aura bouleversé nos vies, on dirait...

À cette réponse, Charles sentit des frissons de jalousie le parcourir. Il savait bien évidemment à quoi son père faisait référence : à la relation entre Henri Deveau et Julia Leclaircie.

— Je...

— Ne dis rien, Charles. Tu sais que cette relation est impossible, n'est-ce pas ?

— Je n'ai pas envie de m'énerver, père. Je vous le dis parce qu'on est une famille et parce que je ne sais pas... J'avais envie de vous en parler.

— Moi non plus je ne veux pas me disputer.

Les deux hommes se regardèrent, hochant la tête avec une compréhension mutuelle.

— Je vais parler à Julia. Que vous soyez pour ou contre, cela m'importe peu. Peu importe avec qui je me marierai, Eléonore représente la famille en tant qu'ainée, qui plus êtes, mariée. La fortune reviendra heureusement à elle et à son mari à votre mort. Cela ne peut pas vous importer autant mes sentiments, n'est-ce pas ?

— Une seule partie de la fortune, pour commencer, tu sais bien que l'autre sera pour toi. Et une plus grosse partie, en tant qu'homme. Mais, ce qui m'importe, c'est que tu sois heureux, Charles, sourit son père avant de passer une main sur l'épaule de son fils et de la saisir avec amour. Je pense qu'on a vécu assez de bouleversements. En plus, pour être honnête, je me fiche de la personne avec qui tu souhaiteras te marier, tant qu'elle te rend heureux.

Charles serra la mâchoire, ne voulant pas laisser ses émotions le trahir face à son père.

— Pourtant, vous venez de me dire que notre relation était impossible.

— Ta mère ne te laissera jamais épouser une femme inférieure à ton rang, et encore moins une gouvernante. Elle est trop attachée aux apparences et aux bonnes mœurs, même si, comme tu l'as si bien dit, l'ainée de la famille est mariée et notre représentante. Et il n'y a pas que ta mère, il y a tes grands-parents, ta sœur, tout le monde en réalité. C'est à toi de voir, mais tu pourrais entacher la réputation des êtres qui te sont chers. La question est de savoir si tu serais prêt à les mettre dans une mauvaise posture pour ton bonheur, raisonna son père, une main toujours posée sur son épaule.

— Vous voulez dire que vous, ça ne vous dérangerait pas ?

— Je veux que tu sois heureux. Je ne dis pas que ça ne me dérangerait pas, je suis conciliant, mais pas à ce point. Mais je veux que tu sois heureux. Il est clair qu'Eléonore ne l'est pas et malgré les apparences, c'est difficile à accepter pour ta mère et moi, affirma-t-il de nouveau.

Charles hocha la tête, touché par les paroles de son père qui semblaient se contredire, vacillant entre devoirs et amour, mais son esprit tournait surtout autour des possibilités de faire du tort à sa famille avec ses décisions.

— Mademoiselle Leclaircie est amoureuse d'Henri, tu le sais n'est-ce pas ? J'en ai parlé au dîner l'autre jour.

— C'est justement pour cela que je vous en parle. Je vais la confronter.

— T'a-t-elle fait des avances ? demanda soudainement le duc, inquiet.

— Non ! Non, non, nullement ! Mais peut-être cache-t-elle ses sentiments, à cause de nos différences de classes...

Son père hocha la tête, semblant peu convaincu et malgré ses sages paroles, ayant l'air très perturbé et déboussolé par cette conversation qu'il n'avait, à l'évidence, pas anticipée. Pourtant, l'inquiétude ne semblait pas réellement le traverser. Peut-être s'en serait-il soucié d'avantage s'il avait pensé qu'il y avait ne serait-ce qu'une chance pour que Julia Leclaircie soit amoureuse de son fils.


Julia demeura impassible, fixant avec fermeté Elise Dupuis, Marie Martinet, Anne Lefebvre et Simoné Rojas, tous les quatre debout devant son bureau, leurs regards plus ou moins teintés de culpabilité. La gouvernante les observa longuement, les mains liées devant elle, également debout près de sa chaise de bureau.

Elle secoua la tête de gauche à droite.

— Vous êtes des irresponsables !

Et en prononçant cette phrase, Julia se sentit d'un égoïsme déconcertant, comme si l'hôpital se moquait de la charité.

— Prenez-vous seulement conscience de l'ampleur de vos actes ?

— Nous ne faisions que nous détendre dans un coin tranquille du jardin, Mademoiselle Leclaircie... Il faisait excessivement chaud et...

— Je ne souhaite pas entendre d'excuses, Mademoiselle Lefebvre, la coupa Julia d'un ton sec.

Soudain, la porte derrière les quatre protagonistes s'ouvrit, laissant entrer Henri Deveau, le visage aussi fermé que le sien. Il referma la porte derrière lui.

— Vous avez de la chance, Monsieur est conciliant en ce moment, déclara Henri d'un ton sec, passant devant les quatre domestiques et se postant juste derrière Julia.

Sa proximité immédiate la déconcerta et la déconcentra. Elle ajusta légèrement sa position, se raclant la gorge avant de continuer.

— Nous passerons l'éponge pour cette fois... Mais si l'un d'entre vous se retrouve dans une quelconque situation, il devra faire ses valises et quitter ses fonctions, malgré tout le bon travail qu'il aurait pu accomplir, énonça Julia d'un ton ferme.

— Vous n'êtes pas les meilleurs exemples...

— Je vous demande pardon, Mademoiselle Dupuis, répliqua Henri d'un ton glacial, faisant sursauter Elise.

Julia jubila intérieurement, consciente que la jeune femme n'était probablement pas habituée à être ainsi réprimandée par Henri. Elle avait compris depuis un moment pourquoi Elise la détestait. Depuis la révélation du Duc sur la relation entre Henri et elle, Mademoiselle Dupuis semblait encore plus froide, plus insolente envers Julia. Ainsi, tout s'éclairait. Elise avait des sentiments forts pour Henri, et elle avait développé cette animosité dès que Julia était entrée dans cette maison, en raison de l'attention que Henri lui portait. Et, comme un effet de domino, chacune de ses amies et collègues s'étaient mises à la détester par loyauté, jusqu'à l'incident de l'incendie.

— Je vous parle, Mademoiselle Dupuis ! s'emporta soudainement Henri, s'avançant d'un pas, se rapprochant encore plus de Julia.

Trouvant la réaction du jeune homme exagérée et reconnaissant également que la jeune femme n'avait pas tort dans ses paroles, Julia repoussa délicatement le torse d'Henri du dos de la main en balançant son bras en arrière. Ce geste ne passa absolument pas inaperçu, et elle le regretta immédiatement.

— Sortez tous ! s'empressa-t-elle de dire. Retournez à votre travail et veillez à le faire avec dignité.

Les quatre domestiques quittèrent la pièce en silence, non sans un dernier regard noir d'Elise Dupuis à Henri. Une fois la porte fermée, Julia se tourna pour faire face à Henri, et elle fut surprise de se retrouver à seulement quelques centimètres de son visage, leurs corps se frôlant.

— Vous êtes très séduisante lorsque vous vous énervez.

— Henri... ce n'est vraiment pas le moment, soupira Julia avant de s'éloigner et de s'approcher de la fenêtre de son bureau. Maintenant que tout le monde sait pour nous, j'ai l'impression que les domestiques font n'importe quoi. Ils se laissent aller.

— C'est dans votre tête, Julia.

— Je ne sais pas... Madame La Duchesse...

— Que vous a-t-elle dit ? s'inquiéta immédiatement Henri en se rapprochant de nouveau de Julia.

Elle inspira, sentant ses mains se poser sur ses hanches, se rapprochant tellement d'elle qu'elle put sentir son souffle dans son cou. Des frissons la parcoururent de tout son long. Elle posa ses mains sur celles d'Henri, les ramenant sur son ventre, ce qu'il fit avec joie. Il lui embrassa délicatement la nuque et elle soupira légèrement, son désir de le sentir proche prenant le dessus.

Julia pensait à Henri quasiment à chaque instant, et la nuit ne faisait pas exception. Elle avait envie de lui, c'était clair pour elle. Elle ne connaissait rien de l'amour physique et elle se doutait que lui non plus, mais lorsqu'ils s'étaient embrassés, seuls dans le bureau du jeune homme, leurs instincts primaires avaient pris le dessus. À partir de ce moment-là, des rêves l'avaient réveillée en pleine nuit, l'humidité s'accumulant entre ses cuisses tendues.

La jeune gouvernante reprit contenance avant de parler :

— Elle m'a reproché le comportement des filles et de Monsieur Rojas. Vous ne savez pas à quel point j'ai eu honte lorsqu'elle m'a fait venir dans le petit salon pour me dire qu'elle avait trouvé les femmes de chambre et le jardinier en train de pique-niquer sur une couverture dans un coin des jardins...

— Je comprends. Mais ce n'est pas votre faute, peu importe ce que dit la duchesse de Chantilly.

— Elle me déteste. Je ne sais pas pourquoi... Que lui ai-je fait selon vous ?

Julia croisa le regard d'Henri et fut surprise de le trouver légèrement embarrassé, comme s'il savait quelque chose. Mais cette petite apparition de sentiment fut vite remplacée par son masque habituel. Il se pencha, posa doucement ses lèvres sur les siennes, puis s'éloigna d'elle.

— Vous ne lui avez rien fait. Cette femme est malheureuse.

La gouvernante observa avec confusion Henri lui faire un sourire puis s'éclipser de son bureau à son tour.

« Je vais parler à Julia. Que vous soyez pour ou contre, cela m'importe peu. »

Gencraft

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