PDV Alexandra
En rejoignant le parking je n'avais pas imaginée une discussion aussi honnête entre Laura et Sarah. Enfin plutôt je n'avais pas imaginée un discours de Laura à coeur ouvert comme elle l'a fait. Je la remercie alors d'un bisou sur la joue lorsqu'elle passe à coté de moi pour redescendre avec les autres, lui chuchotant un « merci » du bout des lèvres auquel elle répond d'un « je t'aime ». C'est vrai que nous nous aimons, c'est devenue un membre de ma famille. Si par malheur je devais disparaitre comme il y a quatre ans, je la prendrais dans mes bagages comme la première fois. Je prendrais aussi Leïla aussi, sinon elle me tuerai cette fois. Mais Laura est devenue trop importante, je m'en étais pas rendue compte avant le retour de Sarah dans ma vie. Elle place mon bonheur avant le sien et même si ce n'est pas ce que je souhaite pour sa vie, je suis obligée de le remarquer. C'est comme ça que Laura aime, à 100%. Avec son âme. Je place le bonheur de ma famille avant le mien également mais la question est désormais « suis-je prête à laisser revenir Sarah entièrement dans cette famille ? ». Oui. Oui c'est le cas. Après des semaines, des mois, de réadaptation à l'affection. Pas l'affection que j'ai pour Leïla ou Laura, celle que j'avais pour Sarah et que Sarah avait pour moi en terminale. L'amour, le vrai, celui aveugle. Aveugle au point d'ignorer la douleur qu'elle pourrait m'infliger une deuxième fois. En tout cas, quelque chose dont je suis sûre, c'est que Sarah avec une cigarette à la main est très sexy. Pour autant, je la lui enlève des doigts pour l'écraser par terre lorsque j'arrive à son niveau. Ça doit bien être sa deuxième vue les deux autres mégots par terre, peut-être même sa troisième si Laura ne lui en a pas piquée une. Elle tourne son visage vers moi avec surprise, ne m'ayant sans doute pas entendue arrivée.
Moi : Du calme avec le cancer du poumon. Depuis quand tu fumes ?
Sarah : Je ne fumes pas.
Elle ne parait pas énervée mais plutôt dans ses pensées ce qui me fait penser que j'ai peut-être encore plus merdée que ce que je pensais. Il est clair que j'ai agis comme une abrutie en disant que nous n'étions pas en couple alors qu'une seconde avant je disais à la blonde qu'il n'y avait personne d'autre qu'elle.
Moi : Le paquet de cigarettes a atterrit tout seul dans ton sac.
Elle sourit d'un sourire absent avant de tourner la tête vers moi.
Sarah : Tu es venue pour ça ? Si c'est le cas ça peut attendre que je retourne en bas. J'arrive, je ne comptais pas partir. Dit-elle en redirigeant son attention vers le dessus de la barrière de sécurité du parking. Regardant la vue de haut.
Moi : Tu ne comptes pas partir ?
Ma phrase à l'allure d'un double sens, elle en a aussi le fond. Je capte son attention et dans mon regard j'essaie d'exprimer toutes les questions qui me hantent. Tu ne partiras plus ? Puis-je te faire confiance ? La dernière fois ça ne m'a pas aidée.
Sarah : Je ne compte pas partir Lex.
Je lui souris et regarde droit devant moi comme elle le faisait quelques minutes avant. 'Lâche' me crie ma conscience. Sarah doit penser la même chose lorsqu'elle soupire quand elle voit que je n'approfondie pas la conversation.
Sarah : Ok. J'y retourne.
Du coin de l'oeil je la vois faire demi tour alors ma bouche décide d'elle même, sous la panique de la voir s'en aller, de s'actionner. Tandis que mon cerveau lui, actionne tous les boutons rouges, trop tard.
Moi : Je te crois.
Elle s'arrête net tandis que je me retourne vers elle. Non mais à quoi tu joues Alexandra ? Me crie ma conscience. La ferme ! S'époumone mon cœur bien plus fermement.
Moi : Tu ne partiras pas. Je dis en essayant d'y croire dur comme fer Du moins... je l'espère. J'espère que tu ne partiras pas.
Elle se retourne et sur son visage trône beaucoup d'émotions. De la joie, en passant par l'incertitude de me voir revenir en arrière. Sauf la confusion, la confusion ne s'affiche pas. Parce qu'elle sait, elle comprend ce que je veux dire. C'est l'une des choses qui faisait que tout était si simple à l'époque. Elle me comprenait. Elle me comprend toujours d'ailleurs. Ce don de lire entre les lignes de mes phrases, elle le possède.
Moi : J'espère que tu ne partiras pas, parce que cette fois je ne m'en relèverai pas.
Un sourire. Le plus beau des sourires se glisse sur ses lèvres et en le voyant je me confirme mentalement chacun des mots que je viens de prononcer. Non, si ça devait être la dernière fois que je devais voir ce sourire, je ne m'en remettrai définitivement jamais. Il veut dire tellement de chose à lui tout seul que je n'aurais pas assez d'un livre pour le décrire. M'avancent vers elle je ne quitte pas une seconde mes yeux des siens. L'ai-je déjà dis que ses yeux étaient parfait ? Ils le sont. C'est peut moi seule qui les trouves parfait ? J'espère, je n'aurais pas à me battre pour eux.
Sarah : Tu veux dire que...- elle s'arrête en me voyant me placer proche, face à elle, plus que je ne l'étais déjà.
Je retire une mèche de cheveux de devant son visage pour la coincée derrière son oreille. Rien ne me gâchera la vue.
Moi : Ça va être compliqué Sarah, parce que nous avons changées, toutes les deux.
J'attarde ma main sur sa joue quelques secondes mais quand aucune réponses ou réaction ne vient de la femme en face de moi j'entreprend de l'enlever. Croyant m'être fourvoyée sur toute la ligne. Mais au dernier moment, elle love son visage contre ma paume en fermant les yeux, l'air sereine. En touchant sa peau froide complètement je me rend compte qu'elle est frigorifiée. Nous sommes à Seattle, pas à Los Angeles et elle est complètement en robe.
Moi : Il fait froid, rentron...-
Sarah : Chut. Me coupe-t-elle. Pour une fois Lex, cesse de réfléchir.
J'envisage de maugrée, sur le fait qu'elle met coupée les paroles sans vergogne. Sauf qu'elle rouvre les yeux pour me sourire avec légèreté. Un espèce de sourire paresseux, comme s'il elle sortait d'un sommeil rempli de rêve. Elle a l'air niaise ? Est-ce que j'ai l'air niaise aussi lorsque je la regarde ? J'espère que non.
Sarah : Je vais t'embrasser. Mais si je t'embrasse je dois te prévenir d'abord que ça signifiera que si je vois une femme poser à nouveau ses lèvres sur les tiennes elle ne ressortira pas vivante de cette expérience.
Oh mon dieu, c'est de la possessivité ? Ça signifie beaucoup ça non ? On est en couple alors ? Ai-je amorcée ça sans m'en rendre compte ? Oui, oui peut être me dit ma conscience en repassant les derniers moments dans mon esprit. Cela te dérange ? Chuchote mon cœur. Mmh, je n'en sais rien. Essayons de régler ce petit détail avec de l'humour. Un sourire taquin se glisse sur mon visage, l'irrépressible envie de l'embêter me venant. Mais alors que j'allais parler, les mots s'échouent contre ses lèvres. Sarah se serre contre mon corps en m'embrassant comme si c'était la derrière fois, ou la première. Ayant l'air de chercher la moindre source de chaleur au creux de mes bras je la laisse m'envelopper dans une couche de glace.
Sarah : Cesse. De. Parler. Je t'aime Alexandra. Chuchote-elle.
En deux secondes je répond à son baiser, la surprise laissant place à de la joie. Elle- elle vient de dire qu'elle m'aime ? Je la pousse contre la barrière du parking ce qui lui fait lâcher un petit crie.
Moi : Pas d'ordre Sarah.
Sarah : Ah oui... ?
J'hoche la tête avant de l'avancer de nouveau vers la sienne pour l'embrasser mais elle me repousse en posant sa main sur le haut de ma poitrine pour me détacher d'elle.
Sarah : Je sais pas comment elle se laissait faire les autres filles mais c'est hors de question que tu sois la seule ici à donner des ordres. Entre nous ça n'a jamais été ça.
Moi : Comment on est sensée faire alors ?
Elle se détache de moi et malgré le fait qu'un infime agacement m'envahisse je ne m'empêche pas de la bouffer des yeux lorsqu'elle se dirige vers la porte du bar.
Au dernier moment elle se retourne et penche la tête sur le côté avec un sourire taquin. De la même manière que j'aurais pu le faire.
Sarah : Tu viens ou on finit la soirée sans toi ?
Elle me tend sa main et je me dirige vers la blonde sans plus de réflexion. Je ne prend pas sa main, préférant lui déposer un rapide baiser sur les lèvres avant de rentrer dans le bâtiment. Tenir la main de quelqu'un, il va falloir que je me réhabitue.
Moi : Et laissez toutes ces jeunes femmes seules. Hors de question.
PDV SARAH
Je lève les yeux au ciel sous la taquinerie, refermant la porte derrière nous. Cependant au dernier moment je me demande si...
Moi : Attend ? Tu serais vraiment prête a aller voir d'autres filles ? La, maintenant ?
Elle se retourne en relevant un sourcil dubitatif.
Alexandra : L'humour ne fait plus partie de tes atouts ? Je rigolais Sarah.
Moi : Oh. Ok.
On sait jamais, je sais sa réputation. Et pour le coup ça n'est pas que des inepties vue le nombre de femmes que j'ai vue à ses côtés sur les photos. On marche vers les tables et Alexandra chuchote une dernière phrase à mon oreille avant de justement atteindre celle où sont posés nos amies.
Alexandra : On va chacune devoir faire confiance l'une à l'autre je suppose...
Elle a donc compris mon doute. Oui effectivement, elle va devoir me faire confiance sur le fait que je ne partirai pas et de mon coté je dois aussi me fier au fait qu'elle n'ira pas voir d'autres filles. Pourtant je sais qu'elle n'est pas infidèle en couple mais justement, nous n'avons pas mis le mot couple sur notre relation.
Alexandra : Cesse de réfléchir Sarah, juste profite. Elle me chuchote, me rappelant mes propres mots.
Je n'ai pas le temps de rien prononcer que nous sommes arrivées à notre table. Ma bonne surprise est d'y retrouver Alyssa si j'ai bien compris. Assise à ma place. Justement, cette dernière intercepte sans problème mon regard assassin sur elle.
Alyssa levant les mains devant elle en signe d'innocence tandis que Alexandra tire une nouvelle chaise pour moi entre Lex et Yelena : Je suis désolé.
Elle se lève et fait un signe de main vers la chaise pour me laisser ma place contre toute attente. Je reste droite comme un piquet pourtant, la fixant simplement. Cherchant la moindre trace de méchanceté. Mais malgré mes envies qu'elle soit une grosse imbécile elle paraît vraiment gentille quand sa main se présente devant moi.
Alyssa : Je suis Alyssa dit-elle alors que je le savais déjà j'embrasse les mauvaises personnes. Rit-elle nerveusement en disant cela comme si elle citait son nom de famille Mais je referai plus. Fein embrasser Alexandra précise-t-elle j'arrêterai surement jamais d'embrasser les mauvaises personnes. Tu veux bien m'excuser ? Je n'avais aucune idée de la situation.
C'est vrai qu'elle n'aurait pas pu savoir. Puis en réalité je suis pas en colère contre elle, on est pas ensemble Alexandra et moi et quand bien même Alyssa n'aurait pas pu le savoir. Sans rancoeur.
Moi : Ça va, c'est bon. Je suis Sarah. Je dis en lui serrant la main à mon tour.
Alyssa : Je peux m'assoir avec vous ou... hésite-elle.
Moi : Yep bien sûr.
Elle fait le tour pour s'assoir entre Lex et Yelena sur la chaise qu'avait tirée Alexandra y'a deux secondes tandis que je me rassois à mon ancienne place entre Lex et Leïla.
Alexandra : De toute façon on va pas restées longtemps je pense. Gabriel, Léo et même Naëlle sont à l'appartement avec Liam.
Laura : C'est bien la première fois que tu mentionne Naëlle comme si tu avais hâte de la voir.
Alexandra : Je me vois mal lui faire la tête maintenant dit-elle en me jetant un coup d'oeil entendue mais j'ai surtout hâte de voir si mon filleul va bien.
C'est claire que lui faire la gueule à elle alors qu'elle ne m'en veut plus serait d'un culot foudroyant.
Leïla : Tu vas me dire que l'on va faire une soirée comme à l'ancienne ?
Alyssa : Du genre bourrage de gueule à la maison ? Essaie-t-elle de suivre la discussion.
On la regarde toute pour la voir perdue dans nos souvenirs, rigolant gentiment face à son idée loin de la réalité.
Leïla : Plutôt du genre PS5, soirée de geek en fait. Avec de la vodka redbull et beaucoup d'engueulades mignonnettes.
Alyssa : On dirait une soirée comme je faisais au lycée. Dit-elle un peu dubitative.
Moi : Justement je souris c'est au lycée que nous nous sommes rencontrés.
Alyssa : Oh wow, ça fait longtemps alors. Je me sens en dehors du coup rigole-t-elle.
Laura sourit et la réconforte en disant :
Laura : T'inquiète, j'étais pas la non plus. J'ai rejoins le groupe plus tard. Heureusement, parce que les soirées geek tous les soirs j'aurais finis par les tuer.
Alyssa : Ah oui ? Tu n'aimes pas les soirées intimes ? Demande-t-elle avec un sourire entendu qui n'échappe à personne, encore moins à Laura qui sourit légèrement face à la drague assumé.
Bon, au moins, elle ne s'intéresse plus à Alexandra. Voila quelque chose qui est réconfortant. Je lance un regard à la concernée qui me répond d'un sourire en ayant sans doute eu cette même pensée, me regardant deja. Tandis que les autres continuent la discussion elle se penche à mon oreille.
Alexandra : Rassurée ?
Moi : Je préfère en effet.
Alexandra : Au moins tu l'avoues.
Moi : J'ai aucun mal à assumer ma jalousie. Cependant.., tu lui fais confiance ?
Alexandra : Concernant Laura ? Tu la sens pas ? Demande-elle en s'inquiétant presque aussitôt, jetant un regard jugeur sur la nouvelle venue qui drague sa protégée.
Moi : Non non, juste si elle participe à la soirée elle risque de savoir des choses, tu prends le risque de parler de ta vie avec des inconnues alors que tu as pleins de journalistes sur ton dos pour avoir la moindre infos ?
Alexandra : Elle travaille pour moi, elle a un contrat avec ClarkCorp... Puis, j'en sais rien, elle ne m'inquiète pas, elle n'a pas l'air spécialement intéressée par une info croustillante. D'ailleurs je ne pense pas qu'elle s'intéresse encore a moi depuis qu'elle a aperçue Laura.
Je regarde l'intéressée pour effectivement la voir complètement obnubilée par mon amie, enfin par Laura. Laura mon amie ? Ça sonne bizarre mais c'est plutôt sympa. Je vais faire en sorte de normaliser les mots « laura » et « amie » dans une seule phrase. Yelena et Leïla, elles, se sont désintéressées de la conversation pour se disputer à propos des... verres ?
Yelena : C'est du verre je te dis.
Leïla : C'est du plastique. Je te rappelle que la moitié du temps cette endroit est une boité de nuit, le risque de casse est trop grand.
Yelena : Parce que tu penses que les boites de nuits d'habitude elles utilisent des gobelets en plastique ?
Je sais même pas comment elles font pour se voir si souvent, s'engueuler si souvent aussi et pour pourtant continuer de vouloir se voir. Ça sort de ma conception du possible.
Alexandra : Elles m'épuisent.
Yelena ayant décidée d'entendre la bonne chose au bon moment : C'est toi qui a choisit d'avoir une meilleure amie aussi bête aussi.
Leïla : Je t'emmerde.
Yelena : Blondie, tu en penses quoi toi ? Pour les verres. Fais gaffe, si tu veux ma soeur faut ma bénédiction.
Je prend le temps de réfléchir sans prendre en compte la menace. Malheureusement je suis d'accord avec Yelena.
Moi : C'est du verre.
Leïla : VENDUE.
Yelena : ET BIM.
Lex regarde la scène en souriant et place naturellement son bras sur le dossier de ma chaise en les observant.
Alexandra : Il y a de nouvelles règles les concernant, je t'ai pas mise au courant. Ne JAMAIS participer à leurs débats débiles.
Leïla : Blondie t'es vraiment nul. Laura !
La concernée sursaute, étant de base en conversation profonde avec Alyssa, regardant Leïla avec un sourcil haussée.
Laura : Tu te crois ou là ? Parle moins fort déjà, puis ensuite on interrompt pas les gens comme ça enfin, c'est malpolie.
Je me pince les lèvres pour ne pas rire alors que Alexandra et Yelena ne se gêne absolument pas. Alyssa m'imitant dans mon attitude réservée, j'échange un coup d'oeil amusée avec elle sans même m'en rendre compte. Bon ok, elle peut être sympa. Je vais peut être la supporter.
Leïla : Oui bon... dit-elle intimidée, les joues rouges d'avoir été engueulé à son grand âge Tes verres, c'est du verre ou du plastique ?
Laura : Les verres du bar ? Tu me fais chier pour ça ? Dit-elle sans comprendre, riant nerveusement.
Alexandra : Du calme Lau. Sourit-elle gentiment, rappelant qu'il n'y a rien de grave, que c'est juste du Leïla tout crachée.
Sans s'en rendre compte, sa main sur le dossier de ma chaise joue avec la pointe de mes ondulations blondes et je laisse faire malgré les petits frisons qui traverse mon corps. Laura soupire avant de répondre avec un sourire malgré elle à la jeune maman.
Laura : C'est du verre. Contente ?
Leïla : Putain ! gémit-elle.
Yelena : Yes.
On rigole toutes cette fois en voyant la tête insatisfaite de Leïla tandis que je tape dans la main que Yelena me tend spontanément.
Laura : Si t'es comme ça maintenant, j'imagine pas Liam ce qu'il va devenir. Soupire-t-elle.
Alyssa : Tu es maman ? Demande-t-elle à Leïla.
Leïla : Du plus beau des garçons. Dit-elle en oubliant totalement son échec concernant les verres, ayant des étoiles dans les yeux à la simple évocation de Liam.
Nous toutes : C'est clair répondons nous en coeur.
La soirée se passe dans la même légèreté et je dois bien avouer qu'on a ici un sacrée groupe. Finalement, je suis positivement surprise de remarquer que Alyssa parle aussi peu que moi. Je m'étais pas fais du tout cette avis au début et voila que je me suis trompée. Elle est en faite plutôt discrète. Choisissant le bon moment chaque fois pour parler. J'en viens même à discuter seule avec elle alors que Laura et Alexandra se laissaient distraire par le duo Yelena/Leïla. Et malgré le fait que nous n'ayons pas beaucoup parler en tête à tête tout simplement parce que c'était un moment de groupe et pas un moment à nous, Alexandra n'a cessée de me rappelée sa présence par des gestes et pendant ces quelques heures j'ai eu l'incroyable sensation de plénitude qui m'avait tant manquée. Mais à minuit nous nous décidons à rentrer, Laura proposant spontanément à Alyssa de venir avec nous. Venant à quatre de base c'est à six que nous repartons utilisant également la voiture de Alyssa pour se rendre à l'appartement. Je soupçonne un traquenard puisque Yelena, Leïla décidèrent de prendre l'autre voiture aussi. Ne restant plus que Lex et moi dans un silence réconfortant.
Moi : Ça va faire bizarre de refaire une soirée geek comme avant.
Elle change de vitesse en haussant les épaules distraitement.
Alexandra : C'est plus vraiment une soirée comme avant non plus. Y'a des nouveaux arrivant.
Moi : C'est vrai.
Alexandra : Faut qu'on arrête de tout comparer au passé pour que ça marche Sarah dit-elle en posant sa main sur la mienne. C'est le présent maintenant.
Moi : C'est vrai aussi, c'est juste plus facile de sans cesse comparer.
Alexandra : Je sais, je le fais aussi mais c'est pour ça que je dis « on ». Les choses ont changés, nous avons changées et le contexte à changé. On est plus des lycéennes avec nos petits devoirs à rendre, nos petits canapés, les uns entassés sur les autres.
Moi : Maintenant nous sommes adultes.
Alexandra : On est devenus des adultes beaux gosses en plus. Dit-elle en me souriant avec humour. Je te propose qu'on laisse porter, on voit ce qui se passe, comment ça se passe et on improvise.
Moi : Improviser ? Ça me va.