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— J'ai attendu ça toute ma vie, chuchoté-je.. Et tu es enfin là, à porter de main. Et je vais enfin pouvoir te toucher et te choyer comme je l'ai toujours voulu.
— Tu me rends fou, trésor. Tu n'imagines pas à quel point.
— Non, mais je peux le sentir, ris-je.
— Tu peux enlever ce short ? me demande Arès.
— Si t'enlève ton t-shirt. Je rêve littéralement de tes abdos.
Il est enfin là, il est enfin devant moi. Et j'ai enfin la seule personne que je voulais dans ma vie. La seule personne qui est capable de me rendre heureuse. La seule personne qui me comprends. Même si Arès m'a fait versé je ne sais combien de larmes, jamais je ne pourrais effacer les sentiments qu'il m'apporte. Jamais je ne pourrais effacer son regard sur moi. Qu'il soit fier, attendri, triste ou amoureux. Je connais chaque parcelle de son âme, chaque parcelle qui le composent. Il ne me reste plus qu'à découvrir les parcelles de son corps.
J'enlève mon short et mon haut, me retrouvant en sous vêtement devant lui. A son tour il enlève son haut. Seulement son t-shirt. Il s'approche de moi et l'eau tape contre nos deux corps. Arès se trouve au dessus de mon corps et on se scrute l'un et l'autre.
— Touches-moi, murmure-t-il comme une supplique.
C'est ce que je fais, je pose mes mains sur son corps. Non, ça ne me dérange pas. En réalité, Axton m'avait fait croire que je n'étais pas normale, mais je crois que j'ai attendu ce moment toute ma vie. Pouvoir être enfin liée à Arès. Totalement je veux dire.
— Arès... murmuré-je à mon tour.
Ses mains descendes le long de mon corps, et son visage aussi. Il m'embrasse sur les lèvres, sur les joues et le front. Puis mon cou, mes clavicules. Il embrasse chaque petite parcelle de son corps et me fait me sentir si spéciale à ses yeux. Il ne touche pas mes seins qui sont encore dans mon soutiens gorges. Pourtant, je vois qu'il se lèche la lèvre lorsqu'il les regarde.
— Tu peux l'enlever tu sais ?
— J'ai envie de garder un peu de suspense.
— Comment ça ? demandé-je en fronçant les sourcils.
Il rapproche à nouveau son visage du miens et me sourit tendrement, caressant mes cheveux.
— Aspen, je ne vais pas te faire l'amour ici. Au bord de ce lac alors que des chevaux nous regarde, bordel. Tu mérites mieux que ça.
Les larmes me montent aux yeux, il ne voudra donc rien faire. Arès sourit tendrement de plus belle, son regard s'adoucît lui aussi. Il m'embrasse tendrement.
— Je n'ai pas dit que je n'allais jamais le faire. Je pense qu'on a tellement attendu qu'un petit avant goût ça pourra pas te faire de mal.
— C'est à dire ?
Et je sens que sa main se trouve sous mon string, puis ses doigts caressent doucement mon clitoris, et je gémis.
— Arès, chuchoté-je.
— Oui, étoile ?
— Je... arrête, voyant qu'il s'arrête je lui donne une tape. Non ! Continue ! C'est... trop bon.
Il sourit fièrement et m'embrasse pendant qu'il caresse mon clitoris à différentes allures. Puis je sens un doigt s'immiscer en moi, et je gémis. Je gémis aussi lorsqu'il en met un deuxième. Mais lui ne s'arrête jamais de me regarder, il ne s'arrête jamais de m'embrasser. De chérir mon corps comme ce qui était le plus précieux à ses yeux.
— Arès... gémis-je. Je veux te toucher aussi, dis je en touchant son pantalon noir au niveau de son entre jambes.
— J'en ai envie, tu ne peux même pas l'imaginer. Mais laisse moi vénérer ton corps comme il se doit. Comme la déesse que tu es. Ma déesse, ma Vénus, chuchote-t-il en effleurant mes lèvres des siennes.
Tant d'émotions me submergent alors qu'il me titille depuis si peu. Mais c'est si bon de se sentir proche de quelqu'un. D'aimer quelqu'un. De me sentir aimer par la personne que j'idolâtre le plus sur cette planète. Putain j'ai envie de pleurer, je suis tellement heureuse. Tellement heureuse.
— C'est ça, Aspen. Décontracte toi.
C'est ce que je fais, je prends tellement de plaisir. C'est tellement mieux que tout ce que j'ai pu m'imaginer.
— Je vais jouir... gémis-je.
— Je sens ça.
Arès joue encore avec mon intimité, et je jouis peu de temps après. Mes gémissements sont étouffés par les baisers d'Arès. Je souris contre ses lèvres et me laisse tomber contre lui. Son bras enveloppant ma taille contre lui, il passe une de ses mains sur mon visage et essuie de l'eau sur mes joues.
— Aspen ? Tu regrettes ? panique-t-il. Putain pourquoi tu pleures ?
— Je pleure ?
— Oui. Ne me dis pas que j'ai fait une connerie je me le pardonnerai jamais. Aspen... dis moi.
Je caresse à mon tour son visage et embrasse le bout de son nez.
— Je suis heureuse, chuchoté-je près de son oreille. Vraiment heureuse. J'ai envie de toi. De tout ce qui te compose. J'ai envie de vivre avec toi toute ma vie. J'ai envie de te découvrir. Et je suis heureuse parce que nos âmes se sont enfin trouvées, et entendues. Je suis heureuse parce que tu me rends heureuse, pour la simple et unique raison que tu m'aimes. Enfin.
— Ça a toujours été le cas... seulement je voulais pas me l'avouer.
Là dans ce lac, nous venons de sceller notre passé, notre présent et notre futur. Nous savons que nous ne reviendrons jamais en arrière. Même si le monde est contre nous, on sera ensemble envers et contre tous. On se battra désormais ensemble, et lui comme moi le savons.
Nous restons quelques dizaines de minutes dans les bras de l'autre. À parler de tout et de rien. A rire comme des bécasses, à admirer les étoiles une nouvelle fois. Nous sommes tous les deux à l'autre bout du monde, dans une planète à part entière. Sûrement une formée par un big-bang, par la rencontre de l'âme d'Ares et de la mienne. Nous sommes sur notre planète que nous seuls connaissons.
— On rentre ?
— T'as une idée derrière la tête ?
— Arrête de répondre à mes questions par d'autres questions. Et je pense à toi dans moi, c'est clair ? ris-je,
— Plus que clair, il me prend la main et on monte sur notre cheval respectif.
Sans se lâcher la main nous trottons jusqu'au ranch, doucement. Parfois il me vole un baiser, d'autres moi c'est moi qui le lui vole. On rit et tout est d'humeur légère. Mon coeur bat a dix mille. Parce que je suis excitée de ce qui arrive plus tard.
Le dénouement de tous mes espoirs, de mes attentes et de mes rêves. La fin d'un chapitre, la fin d'une dépendance. La fin de la douleur. Tout prendra fin, parce que c'est ce que nous avons attendus l'un et l'autre, toute notre vie. Et que nous venons de terminer notre premier tome. Notre premier livre. Nous allons entamer et écrire un nouveau, notre vrai livre. Notre vraie histoire. Notre vraie vie. Notre unique vie.
Chaque années depuis je ne sais quand, je fais le même voeux à la soirée des Lanternes, et chaque année j'espère qu'il se réalisera. Mon vœu s'est enfin exaucé, pour mon plus grand bonheur. En nous embrassant cette soirée là, nous avons non pas scellé nos lèvres, mais aussi notre destin, et ça la meilleure chose qui me soit arrivée depuis cinq ans.