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point de vue juliette.

Je voyais ses yeux s'écarquiller à l'entente de ma phrase, il ne devait pas s'attendre à ce que je le pardonne, comme ça, aussi simplement. Pourtant c'est bien ce que j'avais fait. Malgré tout, il me manquait énormément. Son sourire commençait à revenir s'afficher légèrement sur ses lèvres, ce qui me faisait sourire aussi, comme toujours.

– Vr..vraiment ?

J'hochai ma tête. J'avais eu du mal à ne plus penser et repenser à ses paroles lorsque j'étais partie. Mais j'avais encore plus de mal à me voir loin de lui. Même si ses mots m'avaient blessée ce jour là, je me disais qu'il y'avait des choses plus importantes que des disputes, surtout que maintenant, il reconnaissait ses tords. Il souriait de toute ses dents et posa ses yeux sur mon ventre, celui-ci commençait légèrement à s'arrondir, mais ce n'était pas flagrant. Il posa sa main dessus avant de relever ses yeux vers les miens. Rien que ce geste rendait mes joues légèrement rosies, ce qui le faisait rire.

– Tu rougies comme le premier jour où nous sommes sortis dehors ensemble, dit-il un léger sourire aux lèvres.

Sa phrase me faisait rougir encore plus, m'apportant moi aussi un léger sourire aux lèvres qu'il fixait depuis un certain moment. Je posai ma main sur la sienne.

– J'ai peur.. mais ça va le faire, dis-je doucement en regardant nos mains.

Je relevai ensuite ma tête vers la sienne et un frissons parcourait mon corps quand je me rendis compte qu'il fixait toujours mes lèvres. Il emmena sa main de mon ventre à ma joue et la posa délicatement, rapprochant doucement ma tête de la sienne. Cela faisait si longtemps que nous ne nous étions pas retrouvés à une telle proximité que ça me faisait bizarre. Comme si on allait s'embrasser, comme il l'avait dit, pour la première fois. Comme si aujourd'hui, une page se tournait, sans changer forcément de livre. Comme si aujourd'hui, nous nous étions bel et bien compris.

Nous n'arriverons pas à vivre l'un sans l'autre.

Alors que je commençais à fermer mes yeux, ses lèvres enveloppèrent les miennes d'un doux baiser, remplit d'amour, me demandant pardon. Mes mains prirent place sur ses joues alors que des frissons parcouraient mon corps tout entier, me faisant me sentir comme une adolescente. Chacun de ses baisers me provoquait une sensation différente, ça ne s'arrêtait jamais. Après quelques secondes nous nous séparâmes à contre cœur, afin de reprendre notre souffle, et nous nous regardions en souriant.

– Ça va le faire, ajouta t-il finalement.

J'hochai ma tête pour approuver ses dires, et je le vis me regarder d'un sourire en coin.

– Dire qu'il y'a dix minutes tu me foudroyais du regard en entrant chez moi.

Un léger rire s'échappa de ma bouche, avant que je ne le vois se lever comme si une idée de génie venait de lui traverser l'esprit. Je le regardai en fronçant légèrement mes sourcils l'air incompréhensive.

– Je veux te montrer quelque chose.

Il me tendait alors sa main que je regardai un moment, avant de l'attraper. Je me levai à mon tour du canapé, curieuse de savoir ce qu'il voulait tant me montrer, l'air surexcité comme un enfant qui voudrait montrer à ses amis quelque chose d'épatant. Nous mettions nos manteaux, je repris toute mes affaires et nous sortions de l'appartement du rappeur. Une fine pluie s'était mise à tomber dehors, mais rien de bien dérangeant. La seule chose dérangeante était le froid, bien trop présent, nous cisaillant presque les doigts dès qu'on les sortait de nos poches. Nous marchions seulement 5 minutes et arrivions devant un bâtiment que je connaissais déjà. C'était leur bureau, où se trouvait aussi leur studio d'enregistrement.

JE NE VEUX PAS T'AIMER | OLIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant