Chapitre 29

                                    

                                          
Je rentre tranquillement à la maison, une forte pluie commence à s'abattre sur moi. Je me dépêche donc de rentrer complètement tremper chez moi. Décidément, c'est vraiment pas ma journée. Je balance mon sac sur le canapé du salon et rejoins mon frère dans sa chambre. 
                          
Maxence : Salut Margot, comment s'est passée ta journée ? 
                          
Moi : Mal, dis-je en m'asseyant à coté de lui.
                          
Maxence : Vas-y raconte.
                          
Moi : Bah je suis officiellement célibataire, je me suis faites virée de cours et enfin je suis collée trois heures.
                          
Maxence : Putain t'abuses..
                          
Moi : S'il te plaît le dit pas aux parents.
                          
Maman : Il n'aura pas besoin de nous le dire.
                          
Je me retourne vivement à l'entente de la voix de ma mère que je reconnais sans difficultés.
                          
Moi : Maman ? 
                          
Ma mère rigole avant de me prendre dans ses bras, on se câline quelques secondes avant qu'elle ne se recule.
                          
Maman : Viens on va discuter toutes les deux.
                          
Je me lève et lance un petit regard interrogateur à Maxence qui a l'air tout aussi confus que moi. Ma mère m'amène dans le salon et on s'installe sur le canapé.
                          
Moi : Maxence savait que tu allais passer à la maison ? Demandais-je.
                          
Maman : Oui je lui avais dit de ne rien dire pour te faire la surprise. Je reste deux jours.
                          
Moi : C'est tout ? Dis-je un peu triste.
                          
Maman : Oui mais je reviens vite. Par contre tu peux m'expliquer pourquoi ton directeur nous à appeler aujourd'hui pour nous prévenir que tu avais un très mauvais comportement ?
                          
Moi : Euh, c'est monsieur Lonesco il m'aime pas. Je te jure qu'il abuse.
                          
Maman : Bien évidemment c'est jamais de ta faute, allez passe moi ton téléphone.
                          
Je le sors de ma poche en roulant des yeux et lui donne. Ma mère le range dans son sac. 
                          
Maman : J'ai cru comprendre que tu n'étais plus avec Camille. 
                          
Moi : Oui.. 
                          
Maman : Tu sais que tu peux tout me dire ma chérie, me dit t-elle doucement.
                          
Je prends une grande inspiration et me lance.
                          
Moi : J'ai fais n'importe quoi. Un jour Camille me dit qu'elle m'aime et le lendemain j'embrasse pleins de filles à une soirée. Elle m'en veut énormément.
                          
Maman : Tu est douée pour te foutre dans le pétrin toi. Tu as pu avoir une discussion avec elle ? Demande t-elle.
                          
Moi : Nan elle ne veut pas me parler, c'est même pas moi qui a pu lui dire que j'avais déconner à une soirée. 
                          
Je baisse la tête honteuse d'avoir tout gâcher, un silence pesant s'installe quelques secondes.
                          
Maman : Donc tu laisses tomber ?
                          
Je relève la tête vers ma mère.
                          
Maman : Si tu l'aimes vraiment tu devrais être devant chez elle et tout faire pour la récupérer. Et ne pas baisser les bras Margot. 
                          
Moi : Mais qu'est-ce que je suis sensée faire ?
                          
Maman : Lui prouvée que tu l'aimes et que tu regrettes tout ce qu'il s'est passée ce soir là.
                          
Je regarde quelques instants ma mère avant de foncer dans ma chambre pour récupérer mon skate. Je descends à vive allure les escaliers et ouvre la porte d'entrée. 
                          
Moi : À tout à l'heure, dis-je en fermant la porte derrière moi.
                          
Maxence : Elle va où comme ça ? 
                          
Maman : Récupérer sa copine.
                          
Maxence : Ah, mais elle a remarquée qu'il pleuvait ? 
                          
Maman : Tu sais l'amour..
                          
Il pleut des cordes mais je m'en fous. Je fonce avec un malheureux sweat-shirt trempé et mon skateboard chez Camille. 
                          
19h17
                          
Je suis devant son appartement, j'ai mis plus d'une demi-heure à arriver. Une boule se forme dans mon estomac et grossis de plus en plus au moment où je toque à sa porte.
                          
Camille : Qu'est-ce que tu fais là ? Demande t-elle en ouvrant.
                          
Moi : Je t'aime. 
                          
Camille : Hein ? 
                          
Moi : Je sais qu'il est tard pour te le dire mais..
                          
Camille : Entres, tu est trempée. 
                          
Je retire mon sweat, mes chaussures et entres dans son appart puis m'assois sur son canapé. Camille m'apporte des vêtements secs pour que je puisse me réchauffer un peu.
                          
Camille : Ça va t'as pas froid ? 
                          
Moi : Non ça va. T'es trop gentille de t'occuper de moi après ce que je t'ai fais. 
                          
Camille : C'est sûr, dit t-elle sèchement.
                          
Moi : Tu m'en veux ? Demandais-je en me rapprochant d'elle.
                          
Camille : Bien sûr que je t'en veux. J'ai la putain d'impression que tu m'as prises pour une conne Margot. Je te dévoiles mes sentiments, des choses très personnelles et toi tu trahis ma confiance en t'éclatant en soirée, embrasser des filles, crie t-elle en pleurant. 
                          
Moi : Je suis désolée.
                          
Toute sa haine et sa rage qu'elle gardait en elle sort enfin, elle me donne des coups. Je la laisse se défouler. Après un moment je la prends dans mes bras et essaye de la calmer comme je peux. Des larmes coulent sur mon visage. 
                          
Moi : Calme-toi, je suis vraiment désolée.
                          
Cela fait quelques minutes qu'elle est dans mes bras, son odeur envahis mes narines. Elle se force à se retirer de mon emprise et d'essuyer ses larmes. 
                          
Camille : Pourquoi tu m'as fais ça ?
                          
Moi : J'étais bourrée, je me souviens même pas d'avoir fais n'importe quoi.
                          
Camille : Tu comptais me le dire ?
                          
Moi : Bien sûr que oui, qui te la dit d'ailleurs ?
                          
Camille : Plusieurs personnes, Carla, Roméo.. répond t-elle.
                          
Moi : Fallait sans douter.. bon je vais te laisser du coup. Tu penses pouvoir me pardonner un jour ? Demandais-je timidement.
                          
Camille détourne le regard et se lève du canapé pour ouvrir la porte d'entrée. Je me lève donc à mon tour et commence à partir. 
                          
Camille : J'ai besoin de temps. 
                          
Moi : J'attendrais le temps qu'il faudra, à demain au lycée. Je t'aime.
                          
Camille ferme la porte. Je ne m'attendais de toute façon pas à une réponse, elle a besoin de temps et je comprends tout à fait.
                          
Je lance ma planche sur le sol et repars doucement chez moi, ma tête pleine de questions sur la suite de ma relation avec elle.