Chapter eighteen

                                    

                                          
Il est midi dix lorsque nous arrivons au restaurant de la ville. Aujourd'hui, mes parents ont insisté pour qu'on sorte manger tous ensemble, on a préféré le midi pour pouvoir sortir ce soir. Ils sont barbants, bon d'accord on les a beaucoup moins vu ces derniers jours mais ce n'est pas une raison, on n'est pas obligé d'être tout le temps avec eux. 
Le serveur vient prendre nos commandes et repart aussitôt. 
                          
- Bon les filles, ça fait longtemps qu'on n'a pas dîné tous ensemble. Commence ma mère 
                          
- Maman, ça fait seulement deux jours. Il n'y a pas mort d'homme. 
                          
- Et bien ça fait déjà beaucoup. Parlons un peu de vos vacances. Ça fait maintenant trois semaines que nous sommes ici, j'aimerais avoir vos impressions. 
                          
Je jette un coup d'œil à Vicky qui me fait signe qu'elle commence. 
                          
- Franchement la ville est super bien, la résidence n'en parlons pas, les personnes sont agréables et puis Rafael est une très bonne rencontre. On a eu l'occasion de visiter quelques recoins de la ville et c'était très enrichissant. 
                          
Victoria, au fur et à mesure, a compris comment parler avec mes parents pour les brosser dans le sens du poil. 
                          
- Oh vous avez dû alors passé par Walk of Fame, les plus grands noms y sont inscrits. Ajoute mon père
                          
- Oui on y est passé il y a quelques jours, c'était vraiment très beau, mais on n'a pas encore eu l'occasion de vraiment s'arrêter. Ça change beaucoup de New York, les gens sont plus chaleureux et cette ville fait vraiment ambiance festive. Je dis avec un grand sourire 
                          
- C'est vrai. Hayley dis-moi, tu ne fréquentes pas des gens de la ville qui travaillent dans de petites épiceries ou des surfer de bas étages, rassure-moi ? 
                          
Ma mère dans toute sa splendeur. Je déteste quand elle parle comme ça, sachant qu'elle fut un jour comme eux, et je ne vois pas où est le mal. Je ne vais pas lui parler de Cam et la bande ou elle risque d'avoir une attaque et encore moins lui dire que j'ai un petit faible pour Cam. De toute façon, je ne l'ai dit à personne, ce n'est pas par elle que je vais commencer. 
                          
- Ça m'est arrivé de discuter avec des gens à la plage, je ne suis pas une sauvage, maman. 
                          
- Oui et bien je préférerais que tu t'abstiennes, je ne veux pas que tu te fasses retourner le cerveau. 
                          
- Maman on est plus au Moyen Âge ou à l'époque de Marx et des classes sociales. Rappelle-toi que je suis dans un lycée public avec des gens qui n'ont pas les mêmes moyens mais qui sont humains avant tout. 
                          
- Oui, j'aimerais oublier que tu fréquentes un lieu aussi bas pour tes études alors que tu pourrais intégrer les meilleures écoles de la ville pour te préparer à entrer à Harvard ou Yale. 
                          
- Et si je ne voulais pas aller dans ces universités-là ? 
                          
- Ne sois pas ridicule ma fille, tu suivras sans aucun doute les pas de ton père et de son père avant ça. 
                          
- Ah ouais et toi tu es allé où ? Hein maman, tu n'es pas allé au lycée public par hasard ? Tu n'es pas entrée à Yale avec une bourse ? Il n'y a que quand tu as réussi à faire de la lèche à grand-mère et grand père Davis que tu es monté dans l'échelle sociale sinon tu n'étais rien avant ça. 
                          
- Surveille ton langage, jeune fille. Dit-elle sur un ton autoritaire 
                          
Et oui c'est facile de toucher la corde sensible avec ma mère. Lui rappeler que sans mon père, elle ne serait pas là aujourd'hui. Tout ça pour du prestige, tourner le dos à ceux qui lui ont tout donné... 
                          
- Hayley calme toi, ça ne sert à rien de discuter de ça ici. Chuchote Victoria 
                          
- Eh bien, Kelly, Hayley, calmez-vous. On n'est pas ici pour parler de cela non ? On aura tout le temps de parler de tes études, Hayley, au courant de l'année qui arrive. Nous sommes ici pour nous détendre et non l'inverse. Ajoute mon père