C45: Silence

                                    

                                          

J'erre dans la maison, tournant en rond, allant dans chaque pièce, faisant le tour puis revenant sur mes pas. Ethan n'est pas rentré, il est minuit passé et toujours aucune nouvelle. Je vais finir par perdre patience. Je descends dans la cuisine me faire une tisane, j'ai besoin de dormir, une vrai nuit, complète.
                          
- Monsieur Queen n'est pas rentré ? Je demande au majordome.
                          
- Non madame.
                          
Je m'apprête à le reprendre quand il s'incline.
                          
- Mademoiselle, excusez-moi.
                          
J'acquiesce, prend ma tasse et monte dans la chambre d'Ethan. En moins de cinq minutes je l'ai bue. Je me couvre jusqu'au cou et essaie de trouver le sommeil.
                          
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- MERDE !
                          
Un énorme boum parvient à mes oreilles. Je me lève du lit rapidement et sort de la chambre. Je n'ai rien sous la main pour me défendre, mais avec les cents agents à l'extérieur je doute que quelqu'un ai pu passer la sécurité. Ethan s'arrête devant moi, à mi-chemin dans l'escalier.
                          
- Bonsoir, Megan.
                          
- Bonjour plutôt, non ? Il est quoi ? Quatre heure du matin. Tu as une explication ?
                          
Il grogne et me dépasse.
                          
- Je n'ai aucun compte à te rendre.
                          
Je me raidit, bien trop toucher par ses mots. Un jour il me fair comprendre que je suis plus importante que lui puis un autre qu'il se fiche de moi.
                          
- Pardon ?
                          
- Ça ne te regarde pas, Megan.
                          
Il à l'air à fleur de peau. Je ne vais pas le déranger, à part prendre à la place de je ne sais qui, je ne servirai à rien. J'entre dans mon ancienne chambre et me glisse sous les draps. Je suis sur qu'Ethan n'y verra aucun inconvénient puisqu'il ne prend même pas la peine de dormir. Je ne trouve pas le sommeil. Je somnole jusqu'à six heure, courte nuit. Je ne prend pas la peine de m'habiller, je descends en pyjama short, j'avais chaud hier.
                          
- Bonjour mademoiselle.
                          
- Ethan est là ?
                          
- Il est dans son bureau mais... je ne suis pas sûr qu'il apprécierait votre visite...
                          
Je lui tourne les talons, traverse le salon et entre dans le bureau d'Ethan. Il ne me regarde même pas.
                          
- Ethan ?
                          
Ce dernier grogne et soupire.
                          
- Megan, veux-tu bien revenir plus tard s'il te plaît ?
                          
- Je veux savoir ce qu'il ce passe !
                          
Il se lève et repousse sa chaise qui grince sur le parquet.
                          
- Sort, Megan. 
                          
Son ton est froid, sa voix est glaciale et j'en frissonne. J'ai l'impression de me faire engueuler par mon patron pour quelque chose dont je suis innocente.
                          
- Ethan, parle moi, je reprends doucement.
                          
- Sort !
                          
Il insiste bien sur ce mots. Je lui tourne les talons et claque la porte d'une force surhumaine. Je monte les escaliers en courant et me réfugie dans la chambre d'Ethan. J'ai besoin d'aire, j'étouffe. J'enfile un jean taille haute et une chemise, mes escarpins, je passe un coup de brosse dans mes cheveux et les enroule en un chignon bien serré. J'enfile mon manteau, attrape mon sac et court à l'extérieur en claquant chaque porte qui se trouvent sur mon passage.
                          
Je me retrouve vite dehors, le café est à une quarantaine de minutes. J'y arriverai, j'ai besoin de marcher. En faite non, je cours. Je court dans les rues, je ne m'arrête pas. Même quand l'un de mes talons casse. Je retire mes chaussures et les jettes dans une poubelle sur mon passage. Je continue ma course, pendant un temps indéfinissable. Arriver devant le café, à bout de souffle, j'entre en trombe. Rachel me saute dessus.