C13: Nouvelle maison

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Nous rentrons dans l'immeuble, j'en n'ai déjà le vertige. Voir tout ce monde s'agitée, ce n'est pas pour moi, je déteste ça. La secrétaire s'avance vers moi mais je la renvoie d'un geste de la main.

- Puis-je prendre ma journée ?

- Megan, enfin, il faut trouver des familles pour les enfants, revoir les contrats pour les rendez-vous de demain. Il y en n'a un à neuf heure, un a trente et un a dix heure.

Je soupire et me laisse tomber sur un fauteuil dans le hall.

- Je sais tout ça. Les contrats sont prêts depuis le premier jour, pour les enfants, nous verrons ça demain. J'ai besoin de repos, vraiment.

Je me lève et m'apprête à quitter le hall.

- Je rentre, je reprendrais le travail demain matin.

Je les laisse là et quitte le bâtiment à grande enjambée.

••

Le vent emmêle mes cheveux pourtant bien coiffé, il fait frais aujourd'hui. Le repos de la journée d'hier ne m'a pas aidé. J'entre dans l'immeuble et laisse mon manteau et mon sac à la secrétaire.

- Bonjour mademoiselle Silver.

- Le rendez-vous de neuf heure ?

- Il vous attend.

J'entre dans l'ascenseur et en profite pour me recoiffer. Les portes s'ouvrent et Ethan entre, accompagné de ses gardes du corps. Je sent l'air s'alourdir et j'ai de plus en plus de mal à respirer.

- Bonjour, Megan.

- Bonjour, Ethan.

- Belle journée ?

Je hoche la tête et continue de me recoiffer. Je vois du coin de l'oeil Ethan m'observer.

- Que faites-vous ici ?

- Je suis venu vous aidez à les convaincre.

- Merci, mais je ne pense pas avoir besoin de votre aide.

Il rit et enfonce ses mains dans les poches de son pantalon de costume. Il a enfin déboutonné ses boutons de chemise sans que je n'ai à lui venir en aide et il est particulièrement sexy vêtu de la sorte. Il approche ses mains de moi mais je recule.

- Faites-moi confiance, Megan.

Je le laisse faire. Il reboutonne deux bouton de ma chemise cintré, frôlant ma poitrine au passage. Il m'observe en reculant d'un pas, fier de lui.

- Vous n'avez pas besoin de chauffer les investisseurs pour les convaincre, dit-il en me faisant un clin d'oeil, vous êtes suffisamment intelligente.

Ça y et, je ne respire plus. Mon corps est en ébullition et dans quelques minutes je vais fondre comme neige au soleil. Nous sortons de l'ascenseur et pénétrons dans le bureau avec une lenteur calculée.

••

Nous avons réussi, en partie grâce à Ethan. Ils ont tous signer et deux d'entre eux on investit le double de ce que nous espérions. Papa à déjà envoyer dix agents dans divers pays des plus démunis pour chercher les enfants. Ils devraient rentrer dans les quinze jours à venir.
Nous avons choisit des orphelinats peut nombreux. Nous avons mis des papiers en ordre pour les enfants du pensionnat, il n'y a plus qu'à attendre leurs famille.

Ethan m'a invité à déjeuner pour célébrer cette réussite. Il voulais me parler également. Il me sert un verre de vin et nous trinquons à ce projet qui sans son aide n'aurait jamais vue le jour. J'ai l'espérance qu'il ne m'apprenne pas une mauvaise nouvelle.

- Ne m'en voulez pas, Megan. Mais nous devions mettre notre contrat en marche dès que nous arrivions ici.

- Que voulez-vous dire ?

- Vous allez emménager chez moi.

- Qu... quoi ?

Il ne peut pas faire ça. D'abord il m'achète, puis il me prive de liberté. Et puis quoi encore ?

- Ma propriété est immense. Vous aurez vos appartements. J'ai besoin de vous avoir avec moi, nous sommes comme qui dirait... un couple maintenant, vous comprenez ?

Je laisse mes larmes piquer mes yeux, prête à jaillir. Ce ne sera donc jamais fini ?

- Je suppose que je n'ai pas le choix ?

Il hoche négativement la tête et bois une gorgée de vin.

- Je passerai vous cherchez ce soir, dès que vous serez prête.

••

Ethan est là, comme il l'a promis. Mes valises sont déjà chez lui, et moi, dans sa limousine, un siège nous sépare. Je retire tout ce que j'ai dit de positif sur lui. Il me tend sa main pour que je sorte du véhicule quand le chauffeur se gare dans l'allée, mais je ne la saisit pas. Les portes de son immense maison s'ouvrent, nous laissant dans le hall. Un escalier trône au fond de la pièce, dominant l'espace.

- Vos bagages sont déjà dans votre chambre. Je vous laisse découvrir la maison, seule. Ne voyez pas cette endroit comme une prison, vous êtes toujours un minimum libre.

Je ne réponds pas et suit un majordome me conduit en haut des escaliers. Je pénètre dans une chambre au mur blanc. Un lustre pend du plafond. Un dressing prend un côté du mur et en face ce trouve un lit à baldaquin. À droite de ce dernier se trouve une coiffeuse avec un tabouret en velours, et à gauche du lit se trouve une immense fenêtre, donnant sur le balcon.

Ça ressemble à une prison, dorée certes, mais une prison reste une prison. J'aurais tout de même espéré autre chose. Je ne pensais pas dormir avec lui, mais j'ai plus l'impression d'être une fille qu'il héberge plutôt que sa « petite amie ». Je ne me sens pas chez moi et je n'aime pas ça, cette impression d'être en trop chez quelqu'un. Mais je suppose que s'il me veux ici c'est pour mieux me surveiller. J'ignore comment je doit le prendre.

Merci beaucoup pour les 500 vue😍

La Belle et Le Milliardaire  Où les histoires vivent. Découvrez maintenant