C5: Mauvaise nouvelle

                                    

                                          
 
J'ai décidé de taire ma nouvelle hier, je lui confierais aujourd'hui. Je ne voulais pas gâcher ce moment de bonheur. J'enfile un jean moulant, encore, ma chemise blanche, mes escarpins. Je lisse mes cheveux et maquille mes yeux avant de prendre le chemin du bureau. J'arrive dans le hall, la secrétaire récupère mon sac et mon manteau et je m'avance vers le comptoir.
                          
- Bonjour.
                          
- Bonjour mademoiselle Silver.
                          
Une nouvelle secrétaire. L'autre serait-elle en vacances ? Je n'aime pas que n'importe qui fouille dans nos affaires
                          
- Le rendez-vous de neuf heure est-il arriver ?
                          
- Il vient d'entrer dans l'ascenseur.
                          
Je court vers ce dernier, arrive naturellement devant l'ascenseur d'un pas rapide et m'apprête à l'appeler quand un bras muscler repousse la porte; celui d'Ethan.
                          
- Merci.
                          
J'entre dans l'ascenseur, compresser entre lui et un garde de corps. Mon regard dérive sur ma bague, il faut que je parle à mon père.
                          
- Bonjour, Megan, siffle t-il comme ci ma présence l'avait rendu heureux.
                          
- Bonjour, Ethan.
                          
Il me sourie. Le reste du trajet ce passe silencieusement, puis il m'invite à sortir devant lui. Je n'aime pas passer devant ses hommes, j'ai toujours l'impression qu'ils regardent mon postérieur. Il me suis jusqu'au bureau de mon père, ses gardes du corps l'encerclant. Après avoir signé le contrat, nous serons liée tout au long de ce projet. Je devrais travailler un moment aux côtés de cet homme, ce qui n'est pas dérangeant s'il ne parle pas de ce qu'il c'est passer hier.
                          
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Ethan à signer, ça à été rapide. Maintenant, j'ai besoin de décompresser, de faire une pause. J'arrive au café avec trois minutes d'avance et commande un thé glacé avant de m'installer.
Pile à l'heure, Jordan arrive, surpris de me voir ici. Il dépose un baiser sur mon front tandis que mon thé arrive.
                          
- Ta journée s'est bien passé ?
                          
- Monsieur Queen à signer le contrat.
                          
- Tu as parler à ton père ?
                          
- Pas encore.
                          
Le silence pèse lourd durant cette minute qui me semble interminable.
                          
- J'ai une mauvaise nouvelle.
                          
Jordan lève son regard de la carte. Voyant mon aire sérieux il la pose et attrape ma main.
                          
- Dis-moi tout.
                          
- Tu ne pourras pas venir à Istanbul avec moi.
                          
- Pourquoi ?
                          
Je marque une pause. Ça aurai du être notre moment à nous, loin de tout, tout les deux. Depuis le temps que nous l'attendions.
                          
- Monsieur Queen tient personnellement à m'accompagner.
                          
Jordan ouvre de gros yeux, contrarié, comme s'il pensait qu'il y avais quelque chose derrière ça, que tout ceci était une mascarade.
                          
- Et tu as accepté, c'est ça ?
                          
- Je n'ai pas eu le choix.
                          
Il retire brusquement sa main de la mienne, se lève et enfile sa veste.
                          
- Nous nous verrons samedi, même heure.
                          
- Pas avant ?
                          
- Je n'ai pas le temps.
                          
Je le regarde s'en allez, impuissante. Pas le temps ? Pas le temps parce qu'il est occupé ? Ou pas le temps pour moi parce qu'il est contrarié ?
                          
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Papa dépose un baiser sur mon front et s'assied face à moi. Il saisit la carte et la regarde avec curiosité.
                          
- Je meurt de faim, dit-il en parcourant les menus. Que comptes-tu commander ma chérie ?
                          
Je saisit la carte à mon tour, je n'ai pas faim. Je parcours plusieurs plats, totalement hors de prix. Papa à repris ses mauvaises habitudes de gros riche. Saouler par tout ceci, je repose la carte.
                          
- Viens-en au fait, papa.
                          
Il soupire et pose la carte sur la table.
                          
- Tu es intelligente, belle et mature... tu sais que l'entreprise coule à flots et nous attentions sur l'investissement de Queen pour nous remonter ?
                          
- Oui, je le sais tout ça.
                          
- Bien. Tu comprends, il m'a proposé le double, voir le triple à une condition.
                          
- Laquelle ?
                          
Il se penche sur la table, comme ci il allais me confier un secret. Je l'imite et plonge mes billes marron dans les siennes.
                          
- En échange de toi.
                          
Je reste hébétée. Trop surprise pour réagir. Je le considère un instant, tout en me reculant. Des larmes brouilles ma vue.
                          
- Tu as fais quoi ?
                          
- Il est beau, riche et intelligent. Il a tout juste vingt-huit ans et il n'attendais plus qu'une femme. Tu étais l'occasion parfaite. Tu comprends ?
                          
Je regarde l'homme qui me fais face, je ne le connais pas, ce n'est pas mon père.
                          
- Tu m'as vendu ?
                          
Papa grimace en considèrent ma question. Il renvoie le serveur qui viens à peine d'arriver avant de se reculer sur sa chaise.
                          
- Pas exactement. C'est une sorte d'accord. Tant que tu resteras avec lui, il versera continuellement des fonds pour nos projets.
                          
- Tu n'as pas le droit de faire ça !
                          
Papa lève yeux au ciel tandis que les larmes coulent en abondances sur mes joues, brouillant ma vue au passage.
                          
- Ce projet, c'est à toi qu'il tient à coeur. Ce n'est qu'un moyen de rentabilité pour moi. 
                          
Je me lève, faisant grincer ma chaise derrière moi, attirant les regards sur nous.
                          
- Réfléchis à ça. Tu es intelligente, tu comprendras vite mon choix.
                          
Je part, il m'attrape le bras me forçant à lui faire face.
                          
- Réfléchis-y, Megan. Vraiment.
                          
- Je ne sais pas qui tu es, Bruce.
                          
Je me dégage de son emprise et quitte le restaurant en courant. Comment a-t-il oser ? Vendre sa fille. Sa seule et unique fille. Jamais au grand jamais je ne l'en aurais crue capable.
Je ne le reconnais plus, ce n'est pas mon père, je ne connais pas cet homme, c'est un étranger.