"Les cris d'une mère"

                                    

                                          
Ça fait une heure qu'on attend mais le docteur n'est toujours pas sorti du salle d'opération. J'ai vraiment peur de ce qui peut arriver à Raby mais bon j'ai confiance au docteur. Madame Diawara est déjà venu et elle attend dans une autre salle, tout est en place. 
Ismaël et Maréme sont assis sur le banc et je vois que Maréme n'est pas aussi inquiète que nous, on dirait qu'elle s'en fou totalement. 
                          
?????: Wouy où est ma fille? 
                          
Manqué plus que ça, Diakhou Diabaté est arrivée. Elle vient vers moi avec le visage rempli de sueur et la respiration accélérée. 
                          
Diakhou : Abdel comment va Raby ? 
                          
Moi: on ne sait pas encore, on attend le médecin
                          
Elle s'assoit sur le banc et Maréme vient pour la serrer contre elle. Là faut dire que c'est qu'à même long, si il lui arrive quelque chose, je vais pas me le pardonner. 
Après quelques minutes, le docteur sort enfin de la salle, avec le visage triste. Je m'approche de lui et les autres aussi viennent. 
                          
Ismaël : docteur, comment va Raby ? Et sa fille? 
                          
Docteur : bon Raby va très bien mais
                          
Ohh grâce à Dieu ma femme va bien, maintenant je peux dire que mon plan a réussi. Je peux sourire et être fière de moi. 
                          
Ismaël : mais quoi? 
                          
Docteur : on a pas pu sauver l'enfant, malheureusement. On est désolé ! 
                          
Diakhou: ayy wayy lou may wakh sama domeu dji( que vais je dire à ma fille ?). Elle a toujours préparé ce moment ! 
                          
Je recule un peu et je laisse Diakhou là bas, elle est entrain de pleurer sur les bras d'Ismaël qui lui aussi, a les larmes aux yeux. Maréme, qui pourtant devrait être triste, ne l'ai pas pour autant. 
                          
Je pars dans le bureau du docteur Sarr qui me reçoit avec un très grand sourire, c'est un excellent médecin vraiment. 
                          
Moi: vous avez donné l'enfant à Madame Diawara ? 
                          
D. Sarr: en ce moment le bébé est à la crèche mais elle va très bien. Madame Diawara est près d'elle, vous inquiétez pas. 
                          
Je le remercie et après, je lui remet son argent, il le mérite bien. Je sors de son bureau et je pars à la crèche pour voir cette bâtarde. J'arrive et quand j'ai vu la fille, j'ai voulu la prendre dans mes bras, l'amener avec moi parcequ'elle est tellement belle, elle a les yeux de sa mère, le teint clair et les cheveux si beaux et vous savez quoi, elle me rappelle Ismaël quand il était enfant. Je la regarde encore quelques minutes et puis je repars retrouver Diakhou et les autres qui sont toujours aussi tristes. 
                          
                     PDV DE RABY
                          
j'ouvre les yeux tout doucement, je regarde autour moi et je vois que je suis sur un lit d'hôpital, je touche mon ventre et je vois qu'il n'est plus gros donc ça veut dire que mon enfant est déjà né. Je fais un petit sourire et j'essaie de me lever pour aller voir mon bébé, je dois aller la voir, elle doit être si belle. Je m'appuie sur le lit pour me lever mais une infirmière surgit de nul part et me demande d'arrêter. 
                          
L'infirmière : n'essayez pas de vous levez madame Dia, vous vous êtes opéré et le moindre mouvement peut vous créez des problèmes. Qu'est ce que vous voulez et je vous l'amène?
                          
Moi: je veux voir mon enfant, amenez moi le voir
                          
L'infirmière : madame .......je sais pas comment vous le dire.....bon je vais aller appeler les membres de votre famille pour qu'ils t'expliquent la situation. 
                          
Elle sort pendant quelques minutes et puis elle revient avec maman, Abdel, Ismaël, Maréme. Ils sont vraiment tous là, ça fait du bien de les voir mais malheureusement ils ont les visages tristes.