Le garçon observa la pièce dont les murs blancs paraissaient rugueux et le sol en béton lisse bleu ciel rendaient l'atmosphère froide. Plusieurs personnes étaient présentes dans la pièce, rassemblées autour d'une grande table rectangulaire.
Une vieille femme regarda le brun et ouvrit alors la discussion.
– Tu es en retard Lahoussine, nous t'attendions.
L'adolescent sourit simplement en se grattant la tête.
– Je suis désolé du retard j'en avais juste tellement rien à foutre du rendez-vous que j'ai oublié.
Rétorqua-t-il comme si ce qu'il disait était normal, en souriant.
– Jeune homme, tu devrais surveiller ton langage, surtout en vue des circonstances de ce rendez-vous.
Fit une autre personne. C'était la CPE, elle était âgée d'à peu près 40 à 50 ans, elle avait des cheveux blonds bouclés. Elle avait plusieurs fois eu affaire à l'adolescent, et au fond les deux s'appréciaient beaucoup. Alors lorsqu'elle lui avait dit cela, le garçon n'ajouta rien de plus et s'était assis sans faire d'histoires.
Tous les regards des personnes présentes se portèrent à nouveau sur le brun, ce qui le gênait au plus haut point, il avait l'impression d'être un numéro de cirque ou un animal au zoo, il détestait avoir cette impression.
– J'espère que ça va aller vite parce que franchement j'en ai déjà marre d'être ici, vous me dévisagez avec des tronches d'ahuris comme si vous attendiez que je vous rende plus intelligents.
Un homme prit alors la parole, un homme à la calvitie très prononcée. Le professeur principal.
– Bon Lahoussine maintenant ça suffit tu vas nous montrer plus de respect nous ne sommes pas ici par plaisir.
Suite à cela, le jeune adolescent dont la nonchalance n'avait d'égal que l'insolence croisa les bras en penchant sa chaise en arrière.
– On est toujours là à dire qu'on accepte la franchise mais quand on est un minimum franc on s'en prend plein la gueule parce que vous avez peur de la vérité bande de lâches. La vérité la voilà, vous préférez me blâmer et m'envoyer dans un établissement d'accueil pour des tarés de délinquants plutôt que d'essayer de me comprendre réellement. Vous dites essayer, mon cul. Tout ce que vous faites quand je parle de ce que je vis au quotidien, c'est de me répéter des conseils bateau « Dans la vie il faut avancer nanani nanana » vous voudriez que je fasse table rase de tous mes sentiments pour être le parfait élève comme tous les autres. Que je me range dans le rang comme vous hein bande de moutons ? Bah écoutez bien, j'ai peut-être signé un contrat qui stipule que je dois me tenir correctement, mais ce putain de contrat j'me torche avec si c'est pour me fondre dans la masse et ne pas être ce que je suis pour de vrai. Votre éducation à la chaîne est totalement foireuse. J'emmerde l'éducation nationale, et je vous emmerde avec. Maintenant j'ai fini.
Tous les regards d'impatience qui étaient tournés vers le garçon se changeaient en de simples expressions dubitatives. L'adolescent souffla du nez avant de se lever de sa chaise. Il s'approcha de la porte de sortie, quand la voix de la principale se fit entendre.
– Dans ce cas jeune homme tu ne nous laisses pas le choix. Beaucoup ont pris ta défense pendant tes conseils de discipline, mais le prochain ce sera ta fête. Aussi, pendant deux semaines tu n'auras pas besoin de venir ici te ranger dans le rang comme tu dis. Tu es exclu de cet établissement pendant 15 jours, j'espère que tu prendras bien le temps de réfléchir à tout ça.
– Faites ce que vous voulez j'en ai rien à battre. J'vous ai pas demandé de me défendre je sais très bien le faire seul. Vous me dégoûtez tous autant que vous êtes. Au fait, rien ni personne ne me forcera à aller dans un endroit aussi pourri, je suis encore un être doué de pensé et libre de faire ce qu'il veut où il veut s'il le veut, et ça personne n'a rien à redire dessus, si j'dois vous démonter ou démonter des flics pour le faire comprendre je le ferai.
Fit le brun en ouvrant la porte. Lorsqu'il ouvrit cette dernière, il se retrouva juste à côté d'un garçon blond à la taille démentielle et aux pupilles uniques sans aucune couleur apparente. Ce garçon dégageait la même envie de meurtre que lui, ce qui le fit simplement sourire avant que l'adolescent le plus petit ne continue sa route. Il n'avait même pas fait attention à l'une de ses anciennes victimes qui tremblait comme une feuille en le voyant.
Suite au rendez-vous le garçon était vexé et frustré. Il savait pertinemment qu'il ne pouvait pas faire des conneries éternellement dans son établissement scolaire, mais il ne pensait pas être un jour transféré dans un endroit pour des délinquants attardés.
Alors qu'il se perdait dans ses pensées il fut à nouveau pris d'une sensation bizarre. Comme si quelque chose en lui grattait à la porte de son esprit, comme s'il était soudainement envahi par une énorme force. Une force sans limite, mais couplé avec un étrange sentiment de malaise, une sorte de vice inscrit au plus profond de cette puissance. Il ferma alors les yeux pendant quelques secondes, et prit une grande inspiration avant de rouvrir les yeux une fois apaisé.
– Je sais pas ce que c'est mais j'aime pas ça...
Se dit-il à lui-même.
– De quoi donc ?
Le brun se retourna et tomba nez à nez avec un étrange homme à la chevelure brune. Un homme avec une veste orange et un jean, un masque blanc accroché à ce dernier. Sans vraiment s'en rendre compte, l'adolescent était sorti de son collège et s'était enfoncé dans une ruelle à force de marcher sans regarder où il allait, et il était maintenant face à un individu qu'il ne connaissait pas. Ce qui était sûr c'est que cet individu n'était clairement pas net au vu l'atmosphère malsaine qui se dégageait de lui.
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The Masked of shadow (Creepypasta)
FanfictionNon, ceci n'est pas l'histoire d'un adolescent battu et harcelé. C'est l'histoire d'un garçon âgé de presque treize ans. Un bagarreur, et le parfait sale gosse du fond de la classe. Insolent envers ses professeurs, colérique envers le système et la...