Sammy

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Depuis ma nuit passée avec Marc, je ne me suis pas vraiment remise. Et ça, ça découle sur mon travail. Je ne suis plus active au club, je m'absente très souvent et surtout je suis devenue très colérique.
Au faite la vérité, c'est que je n'ai plus envie qu'un homme me touche puis me violente comme ça. Cette violence et aussi cette détresse dans les yeux de Marc, je n'avait jamais vu deux sentiments se mêlés en un seul regard. Ça faisait presque peur. Comment deux expressions opposées pouvaient-elles se muées en un seul regard? J'ai beau paraître sans émotions, mais je sais que dans mon fond intérieur il m'inspirait assez de pitié que de doute. Et pour couronner le tour, la foutue voix de ce gosse de riche n'arrêtait pas de se foutre de ma gueule. Je crois que depuis ma carrière de stiptease, c'est la première fois qu'un sale fils à papa réussisse a me fait perdre mon sang froid.

Par rapport à mon attitude au travail, Griselda m'a convoqué aujourd'hui pour 9h. Et pour tout dire, si Griselda te convoque en dehors des heures de travails, c'est que t'es dans la merde. Et dans se cas là, vaut mieux ne pas être à la bourre. Elle me connaissait assez bien pour savoir que je me foutais pas mal de ses ères. Ceci dit, je débarque avec une mine de malade, puis je béboule dans son bureau à 10h sans même frappé:
- Tu es en retard! Me fit-elle remarquer le visage serré.

Je ne lui répondis pas, je posai mon cul sur son sofa avant d'entamer mon café que j'avais payé plutôt :
- Désolée.
Griselda était une femme très imposante du haut de ses cinquante années. Avec l'âge elle avait pris un peu de poids certes, mais elle restait quand-même très élégante. Ses cheveux brun parsemés de gris, sont rattachés strictement et son visage est décoré de rare rides. Malgré cela, elle restait toujours aussi élégante, c'est la mère que je n'ai jamais eu:
- Écoute moi bien jeune fille, cria presque - t -elle, je ne tolérerai aucune absence injustifiée et ton comportement de ses derniers jours pourrait bien être oublié à une condition.

Je haussai un sourcils interrogateur puis me rassis confortablement sur le siège. Elle en profita pour s'allumer une clope, tout de suite l'odeur de la fumée remplit la pièce:
- Aujourd'hui un client vient de te réservé pour une belle somme chérie, il va falloir de tenir à carreaux et sur ton trente et un pour se soir.
Je faillis m'étouffer avec mon café tant la nouvelle m'a prise de court! On se jugèrent du regard pendant longtemps, personne n'était prêtes de craquer on avait toutes les deux un sacré tempérament.

Je me levai en un bond puis allai poser mes deux paumes de mains, brutalement sur son bureaux:
- C'est hors de question Griselda! Criai-je furieuse.
- Oh que si tu le feras, parce qu'il va bien falloir compensé tes absences injustifiées.
Je tapai le sol furieusement, tandis-que que Griselda tirait tranquillement sur sa clope:
- Tu sais très bien que je déteste les soirées privées avec ses sale porcs, je ne suis pas un objet bordel!

Crier ne servait à rien, une fois sa décision prise elle ne revenait jamais dessus. Elle me jugea du regard silencieusement avant d'ouvrir sa bouche:
- Tu sais personne n'est un putain d'objet ici, vous avez toutes le choix d'accepter ses soirées ou non. Elle posa sa joue sur la paume de sa main droite avant de continuer; dans ton cas Sammy Clark tu n'as pas vraiment le choix!
- Mais j'ét...
- La discussion est close!
Elle me montra la direction de la sortie de son menton, je la regardai encore un instant avant de capituler. Je sais que j'avais pas le droit de sécher sans prévenir, mais j'étais au bout de ma vie ses dernières heures. Mais je ne pouvais que m'y résoudre, parce qu'il faille bien que Griselda ne fasse pas de favoritisme à mon égard. Les règles sont les règles.

Je pris mon sac, puis le reste de mon café avant de me diriger vers la sortie. À peine ma mains toucha la poignée de la porte que sa voix me rattrapa:
- Et sois prête pour 22h Sam je ne tolèrerai aucune absence de ta part. Sa voix était douce, mais je lui en voulais encore.
Je fulminai de rage avant de claquer la porte derrière moi. Dans le fond je ne lui en veux pas de me forcer à faire cette soirée, je sais qu'elle me sanctionne pour pas créer de jalousie ou du favoritisme en mon égard. On sait très bien à quelle point toutes les deux  les filles du club pouvaient être jalouses.
Je n'accordais aucun regard à personne tant j'avais la haine contre ce putain de monde. Et ce fameux client, je vais tellement lui faire la misère, j'ai bien ma petite idée en tête! Un sourire sournois se dessina sur ma bouche, Emilia n'avait cessé de me suivre depuis mon arrivé, exaspérée elle finis par l'ouvrir :
- Je ne sais pas ce qui s'est passé avec Griselda, mais tu pourrais au moins me dire pourquoi j'ai l'impression que tu prépares un meurtre?!

Je lui adressai un sourire de circonstances, elle leva un sourcils interrogateurs, puis alla s'asseoir dans l'un des sofas du club:
- Si tu veux pas répondre, tu peux me dire au moins pourquoi tu étais absente ses derniers jours.
Je n'avais pas très envie qu'elle sache la raison pour laquelle je ne venais plus travailler. D'aussi loin que je me souvienne Emilia a toujours été la seule amie que je n'ai jamais eu. Lui dire que c'est à cause d'un client, est impensable pour moi. Elle ne m'avait jamais vu me plaindre, et ça n'allait pas commencer aujourd'hui :
- J'avais juste envie de prendre du recule tu vois un peu le délire?
Elle secoua la tête avant de broncher:
- Depuis quand tu as envie de prendre du recule toi?
Elle vient de marqué un point, Emilia un et Sammy zéro. Ce genre de discours je le tenais uniquement que quand ça n'allait pas:
- T'es pas ma mère Em' et pour tout te dire j'étais malade, donc fous moi la paix !
- Ok, dit-elle en levant ses mains au ciel

Je mentais et elle le savait, j'étais un livre ouvert pour elle. Mais elle décida de clore son interrogatoire, pour s'en fuir avant de me lancer un doigt d'honneur. J'ai fais de même, même si elle ne m'a pas vu. C'est inutile en plus, elle sait que je l'ai aussi fais. C'est vraiment ma meilleure amie, et cela me faisait de la peine ne pas pouvoir lui parler franchement. Elle, elle n'hésitait pas à le faire.

      ***
Déjà dix heure du soir, j'attends avec impatience ce fameux client X. Je lui ferai la total, tellement qu'il n'aura même pas le temps de se déshabiller qu'il aurait déjà vidé ses poches.
J'étais déjà apprêtée, vêtue d'un simple complet violet foncé, mes menottes venaient donner un jolie contraste à mon look. Je suis préparée de la manière la plus sexy pour mon cher client. Pourvue que ce soit, un petit fils à papa. Il fera tout ce que je lui demanderai comme un petit toutou, tout!

Ce que j'aimais dans ce travail, c'est qu'au moins ici c'était moi qui fixais presque toujours mes règles. C'était moi qui m'impose, c'est moi qui décidait de qui devrait se déssaper ou non.
Mais plus le temps passait plus, je redoutais un peu ce client. Et si c'était encore Marc? Je ne suis carrément pas prête de le revoir, mais j'avais un pressentiment que je ne comprenais pas.

Dans les minutes qui ont suivies, la porte s'ouvrît et ce fut avec une espèce de boule dans le ventre que je reçu la blague en plein fouet. Il se tenait là debout, en face de moi avec un de ses sourires narquois que ses sales petits con de fils à papa tiennent. Je crois que je n'ai jamais aussi détesté quelqu'un ainsi. La haine et le dégoût que j'éprouvais à cet instant était palpable à des kilomètres. J'avais juste envie de lui vomir toute ma haine là à ce moment précis, mais je ne pouvais rien faire. On se dévisageai longtemps, avant qu'il ne détourne les yeux pour les posés sur mon corps.
Je le tuerai!



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Bonne lecture à tous. 💜💋
Désolée des erreurs, merci à tous et toutes.

Nigth-HawkOù les histoires vivent. Découvrez maintenant