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par amour, c'est tout ce que t'as su dire

𝐞𝐬𝐦𝐞́𝐞

une semaine de plus où mehdi n'est pas sorti de sa tanière. l'autre soir il m'a foutu un plan phénoménal et j'ai presque faillis faire ma drama-queen en lui imposant une pause en ajoutant que de toute façon je mérites mieux que ça. je dis bien presque parce que ça aurait été un peu démesuré quand même.

pendant ce temps je dois avouer qu'on se voit beaucoup avec ken. j'apprends à le connaître un peu plus chaque jour et il m'impressionne. j'avais gardé un très bon souvenir et je n'ai jamais douté de son intelligence mais nos échanges ne font qu'appuyer ce que je pensais. je n'arrive pas à me lasser de l'entendre parler et parfois, quand, comme d'habitude, nos regards se croisent, je ne peux pas m'empêcher de ressentir mon ventre faire des siennes. le fait que mehdi fasse le mort de son côté n'aide pas. je suis complètement perdue et heureusement que ken est ken et qu'il ne tenterait jamais rien parce que sinon je serais bien dans la merde. en parlant de ken, donc, je suis censée le rejoindre dans un sushi shop à quelques rues de chez nous. les gars glandent tous ce soir alors on s'est dit qu'on mangerait tout les deux.

je vérifie ma tenue devant mon miroir. tout a l'air ok, jean bleu, converses blanches, un pull blanc et mon long trench beige sur les épaules. j'attrape un de mes sacs et y fourre ce dont j'ai besoin avant d'attraper mes clefs et de sortir de l'appartement. je rejoins ken à dix-neuf heure devant le restaurant, et comme d'habitude, il m'attend déjà. je souffle d'avance en regardant ma montre. putain je suis pile à l'heure comment ce mec fait-il pour toujours être en avance ?

– t'es en avance, il me fait remarquer.

– non, je suis pas en retard. toi, t'es en avance ! je dis en l'accusant. faut que t'arrête, je me sens trop bête moi après !

il sourit et lève les yeux au ciel. on entre dans le restaurant et on commande tranquillement. on s'installe sur une table au fond, un peu éloigné du reste. on commence à manger et on dérive vite sur pleins de sujets différents. je me perds dans ce qu'il dit et ça me fait rire quand il continue de parler sans s'arrêter en sachant pertinemment que je ne dis rien. au bout d'un moment il s'arrête et fronce les sourcils en me voyant sourire.

– qu'est-ce qui a ? j'ai fais un truc ? il demande.

– non, pas du tout, continue.

– t'es sûre ?

– oui, vas-y.

il sourit de nouveau, mais reste peu convaincu. il reprend son monologue et moi je l'écoute à nouveau. quand mon portable vibre je suis brusquement ramenée à la réalité. je baisse les yeux vers mon écran et remarque qu'il s'agit de mehdi.

de > mehd.
tu peux passer vite fait au stud si tu veux

je reste bloquée un moment sur son message. je ne l'ai pas vu depuis une semaine et encore c'était un échange très rapide...

je tourne mon téléphone pour que l'écran soit face à la table et me reconcentre sur ce que dit ken. je suis au resto avec un ami, je ne vais pas me lever et partir juste pour quelques minutes avec lui.

– et tu vois c'était ouf parce qu'on voulait le faire et c'est eux qui m'ont appelé. j'ai décroché et ils ont dit « nekfeu » et moi comme un con j'ai dis « non c'est ken samaras » et ils ont ri. du coup je me suis dis, merde, tu vois ? et ils se sont présentés et j'ai dis quooooi, sérieux ?

je ris en l'écoutant me raconter une histoire d'un gros festival auquel il va performer cet été. on finit de manger et on sort du restaurant. je n'ai pas le temps de comprendre ce qui m'arrive que mes yeux sont aveuglés par des flashs. je regarde ken, complètement paniquée et il me rend mon regard. il attrape ma main et se met à courir sans un mot. on court jusqu'à entrée dans une petite propriété à notre droite. je suis essoufflée comme jamais et je remercie le renfoncement dans le mur qui nous sauve la vie.

– c'était quoi ça ? je demande, encore essoufflée.

– j'sais pas... il souffle.

j'essaye de respirer plus lentement et ken s'approche de moi pour me prendre dans ses bras alors qu'il respire aussi vite que moi. on arrive à se calmer mutuellement et je me détache lentement de lui.

– j'y crois pas, c'était vraiment genre des... paparazzis ? sérieux ?

il hoche la tête silencieusement et je rajoute :

– ça va trop loin cette histoire...

– c'est clair...

– on devrait peut-être démentir ?

– c'est déjà fait techniquement. vous vous affichez avec mehdi. t'es pas polygame, c'est quoi leur problème ? il s'exclame.

on sort de notre cachette cinq minutes plus tard et il ramasse sa casquette qui était tombée au bout de la rue. je le regarde, sa casquette dans sa main et non sur sa tête, pour une fois. il est beau les cheveux lâchés comme ça. on marche un peu et à trois petites minutes de mon appartement, comme si les paparazis ne nous avaient pas assez plombé notre soirée, il se met à pleuvoir. on se met à courir jusque mon immeuble et on entre pour s'y réfugier. on éclate tout les deux de rire une fois à l'intérieur et on souffle de nouveau. décidément, beaucoup trop de cardio pour mon petit corps ce soir. on se calme et on se regarde longuement. je souris et il me sourit en retour, comme deux idiots.

– tu veux monter ? je propose. histoire de sécher tout ça ?

❁   ❁   ❁
à partir du chapitre 29 y'en a au moins cinq qui vont être intéressants pour moi, voir plus, grave hâte que vous lisiez ça

aussi, je vais être en festival à partir de jeudi donc je sais pas, vous préférez que j'update quatre chapitre d'un coup, ou que j'essaye quand même de les poster un par jour ?

un et demi / nekfeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant