Après m'être bien reposée je la rejoins dans le salon, avec l'intention d'engager une discussion sérieuse avec elle, après avoir attiré son attention, je lui narre la grave erreur que j'ai commise avec Momar qui n'a pas hésité à me poignarder dans le dos , et comment Khoudia a pris sa défense. 
                          
Lorsque j'eus fini de tout lui expliquer, elle me colla une bonne gifle avant de se lever du canapé:
- wah Sophia c'est toi qui ose me faire ça, avec tous les efforts que j'ai fait pour que tu sois une fille riche en principes et valeurs , je t'ai pourtant éduqué dans les règles de l'art, alors comment tu as pu tombé aussi bas en osant écarter tes cuisses pour....
                          
Elle se tut avant de fondre en larmes, et là je n'ai pas pu me retenir, je la prends dans mes bras sentant mon cœur se serrer
-je suis tellement désolée, je me suis juste égarée lâchai-je incapable de tenir un long discours
-tu ne devais pas faire ça Sophia, tu m'as déçu 
-je sais maman, je suis désolée murmurai-je en laissant mes larmes se répandre 
-ça suffit Sophia !, arrête de pleurer maintenant, jamais je ne pourrai me fâcher contre toi, tu es ma seule raison de vivre, si j'insiste c'est juste parce que je ne veux pas que tu répètes l'erreur que moi j'ai commise dans le passé, et pourtant tout mon monde s'est écroulé à cause d'un   stupide malentendu, ce jour où ton père est...
-est quoi ??? je veux savoir maman, s'il te plaît j'en ai marre de toujours voir tes larmes de détresse, qui est cet homme? et qu'est ce qui s'est passé?
-c'est n'est pas le moment Sophia, une fois que j'aurai réglé quelques affaires ici, on va en terminer avec cette histoire une bonne fois pour toute
-tu dis toujours ça , j'ignore même la nationalité de mon père, bon sang délivres-moi maman
-Sophia, fais ma confiance cette fois-ci je chercherai ton père et je le trouverai, et sache qu'il est de nationalité sénégalaise
-il est sénégalais !!!, mais bon comme tu le dis, je n'ai pas le choix, je serai patiente alors dis-je en me couchant près d'elle avant de poser ma tête sur ses cuisses 
-Sophia, tu es la prunelle de mes yeux, alors de grâce, cesse d'être naïve et concentre toi sur tes études
-ne t'inquiète pas maman, je ne te donnerai plus l'occasion de te plaindre car je serai plus mature désormais.
                          
C'est après une longue discussion avec ma mère que je me suis endormie en rêvant d'un lendemain meilleur.





                          
Chérif:
  
                          
Une semaine s'était écoulée, et tout allait pour le mieux, Moustapha était rentré de son voyage d'affaires, Bara était en convalescence, j'étais maintenant plus proche de lui même si je ne lui ai pas pardonné, je sais que c'est désolant, mais bah j'y arrive pas c'est plus fort que moi, néanmoins comme convenu le docteur m'a fait part des résultats de ses analyses et il m'a annoncé que Bara pouvait subir une opération pour enlever une grande partie de la tumeur, on appelle ça craniotomie je crois d'après les dires du médecin.
Et j'ai décidé de l'amener en France pour qu'il puisse passer son opération là-bas c'est plus sûr je crois, j'en ai même parlé avec papa et il est d'accord,  je vais juste aviser Bara le moment venu, pour qu'il puisse me fournir les papiers nécessaires pour le voyage. 
                          
Ces temps-ci j'appelle Hadja sans cesse mais sans réponse, elle ne m'envoie que des messages de temps en temps mais bon peut-être que c'est le boulot. En ce moment je suis dans un restaurant chic près de la pointe des Almadies avec mes potes Mountakha et Moustapha, ils ont mis de côté les armes comme de vrais gentlemen, nous faisons nos commandes avant d'engager une discussion amicale, on parlait de tout et de rien mais pendant un court instant j'entends un rire et franchement  ça me rappelle vachement quelqu'un sans hésiter je me retourne et voit Hadja en compagnie d'un homme élégant et ils avaient l'air de bien s'entendre, au même moment Hadja regarde vers ma direction et nos quatre yeux se croisèrent, elle me lança un bref « Chérif comment tu vas » avec sa douce voix avant de continuer sa discussion, merde!!! mais qui est cet homme??, je suis tellement énervé en ce moment
-hé Chérif ça va? lança-Mountakha qui avait aussi vu Hadja 
-oui Mountakha je vais bien, euh je crois que je vais rentrer dis-je en prenant mon téléphone 
-quoi!! tu nous a fait venir ici et maintenant tu veux partir comme ça murmura-Moustapha un peu frustré, c'est quoi le problème?
-ce n'est rien Moustapha, je veux juste rentrer dis-je avant de me lever saisissant en même temps les clés de ma voiture.