« Teresa, qu'est-ce que tu aurais fais à ma place ? » questionnai-je soudainement la brune.
Elle se tourna vers moi, et ses mirettes océan rencontrèrent les miennes.
« Tu parles des blocards, je me trompe ? » m'interrogea-t-elle.
Je hochai la tête.
« Il faut qu'on les sortent d'ici le plus vite possible » ajoutai-je. « L'ennui, c'est que l'endroit grouille de garde sous le contrôle de cette dingue de Katherine. Et puis il y a Alex qui la soutient pour je ne sais quelle raison, et c'est même lui qui m'a enfermée ici ! Et maintenant je suis coincée là sans qu'aucun de mes amis ne le sache... et Thomas qui me déteste. Le regard qu'il m'a lancé avant de repartir... il y avait de la colère dans ses yeux, bien sûr, mais aussi une sorte de dégout... Je me sens tellement stupide, j'aurais dû lui en parler depuis le début... mais maintenant, c'est trop tard. »
Teresa m'attrapa soudainement l'épaule pour me tourner vers elle et je lâchai un petit hoquet de surprise. Sa paume... elle était dure, lisse et très froide.
Glacée comme celle d'un cadavre.
Je m'étonnais d'ailleurs qu'elle puisse me toucher. Ça devait sûrement être un autre des effets des hallucinations.
« Maya » souffla la jeune brune. « Tu vas trouver un moyen de t'en sortir. Tu trouves toujours des solutions pour des situations comme celle-ci, donc tu trouveras, ne t'inquiète pas. Et pour ce qui est de sauver les blocards, vous y arriverez, j'en suis sûre.
-Tu as tout faux » ris-je nerveusement, sentant quelques perles salées remonter au coin de mes yeux. « Tu as tout faux, parce que je ne trouverais rien toute seule. C'est toujours Thomas ou Newt avec l'aide de Minho et parfois Alex qui montent des plans loufoques mais qui marchent. Ou alors, c'est quand on est tous réunis qu'il y a de bonne idée. Mais toute seule, je suis perdue. Une vraie loque. En plus, Newt est mort, toi aussi, Thomas est remonté contre moi et Alex a changé de camp. Et pour couronner le tout, je suis enfermée ici. »
J'essuyai vivement du revers de la main une larme qui venait de s'échapper de mes mirettes émeraudes.
« Bordel, pourquoi est-ce que tout doit être aussi... compliqué ? C'est vrai quoi, quoi qu'il arrive, quoi qu'on fasse, on se retrouve toujours dans la merde et certains d'entre nous meurent ou sont blessés. Pourquoi est-ce qu'on ne pourrait pas avoir un moment de répis ? Après le Labyrinthe, WICKED, la Terre Brûlée, la Braise, la Dernière Ville, la mort de Chuck, d'Alby, de Winston, celle de Newt, la tienne, d'une bonne partie des blocards, même de ma mère, il faut encore qu'on réussisse à se foutre dans la merde ? »
Teresa ne répondit rien et d'autres larmes dévalèrent mes joues, sans pouvoir s'arrêter.
« J'en ai ma claque » poursuivis-je. « Dès que je sors d'ici, je vais chercher les autres, on libère les blocards, on se tire d'ici et je ne veux plus jamais entendre parler de la Terre Brûlée. »
Teresa me jeta un regard compréhensif, comprenant mon énervement.
Puis soudain, elle changea tout au tout d'expression et parut... effrayée. Elle posa alors ses mains sur les miennes et sa peau gelée me fit à nouveau sursauter.
« Maya, il faut que tu fasse confiance à ton frère, c'est important. » déclara-t-elle soudainement d'un ton pressé, ses yeux plantés dans les miens. « Et à l'avenir, dès que tu entreprendras quelque chose, retiens-bien ça : apparentias sunt fallecem. »