Chapitre 6

                                    

                                          


                          
         - Que la     lumière soit, et la lumière fut !
                          


                          
Sans avait trouvé le générateur après une petite heure de recherche à tâtons dans le noir du laboratoire. Rien n'avait changé. La poussière ne semblait pas s'être plus développer qu'à l'époque. Sans savait exactement où aller. A côté de l'escalator. Cette porte n'avait jamais été ouverte par quelqu'un d'autre que lui ou Alphy. Sans savait exactement le code à exécuter pour y passer. Ici, le noir complet. Seul les lumières des écrans lui permettaient de voir rapidement quelque chose. 

                          


                          
Il avançait parmi les différents couloirs. Cet endroit lui rappelait tant de mauvais souvenir. Tant de chose aussi horrible les unes que les autres. Il ferma les yeux quelques secondes.
                          


                          
"

                          
 - Sans tu     ne peux pas faire ça ! Tu vas y rester !

                          
 - Alphy     je sais ce que je fais ! J'ai besoin d'en avoir le cœur net !
                          
 - Sans     arrête ! Ça ne sert à rien !
                          
"
                          


                          
Il frissonnait. Il se rendit dans la première pièce qu'il trouvait. Son ancien bureau. Il y avait travaillé tellement de temps. Papyrus était certain que Sans n'en foutait pas une à l'époque. Et pourtant, s'il savait quel génie des sciences il était en réalité. Il glissa l'un de ses doigts squelettiques sur les vieux dossiers et vieilles notes. Il en pris quelques-unes au hasards, lisant celles-ci en diagonales. 

                          


                          
" Inversé les flux - concluent " 

                          
 " nombres d'âmes testées : \\\\ \\\\ \\\\ \\ "
                          


                          
Sans soupira longuement. Regardant l'entièreté de la pièce, il se souvenait beaucoup trop bien de ce qu'il c'était passé dans l'enceinte du laboratoire. Il se laissa glisser contre son ancien bureau, regardant dans le vide lointain. Tout cela faisait tellement longtemps, et pourtant tout cela lui trottait encore sur la conscience. Après l'expérience numéro 10 il n'avait jamais plus mit les pieds au laboratoire. Il avait changé du tout au tout, et avait reniée ses liens avec tout ce qui touchait à la science. 

                          


                          
Un nouveau hurlement se fit entendre. Le laboratoire était pourtant vide. Il se redressa subitement, laissant tomber les notes au sol, tandis qu'il s'élançait dans un nouveau couloir, entrant dans une nouvelle pièce. Des bocaux. Des tubes remplis de gel amniotique. Tous les cobayes avait été stocké dans cette pièce en attendant leurs tour d'utilisation. Un frisson le parcouru à nouveau, alors qu'il souhaitait au plus profond de lui que personne ne sache jamais.
                          


                          
Alphy et lui avait travaillé ensemble pendant des années. A la disparition de Sans dans le laboratoire, c'est Alphy qui avait été nommée scientifique royal. Sans ne pouvait tout simplement plus continuer à faire ces expériences. Il remarqua au loin un vieux magnétophone. Il appuya sur play.
                          


                          
" Archive numéro 433 : Aujourd'hui un enfant est tombé dans les ruines. C'est notre porte de sortie. Nous avons au fil du temps récolté 6 âmes humaines. 7 suffises à détruire la barrière. Il faut que l'enfant arrive jusqu'au laboratoire. Ici, nous nous servirons de lui pour briser la barrière et remonté à la surface. Grande vie au Roi, nous les monstres de l'Underground rejoindront bientôt la surface... "
                          


                          
Sans avait parfaitement reconnu la voix d'Alphy sur la bande enregistrée. Entrée 433 ? Combien d'expérience avait encore fait Alphy après son départ ? Il serra les dents et sortit de la pièce. 

                          


                          
Le couloir laissait passer un courant d'air des plus froids. Le message de la bande enregistrée parlait sans aucun doute de Frisk. Soudain, une ombre apparue dans le couloir. Sans se figea, serrant les dents, avançant à petit pas. Il ne savait pas ce qu'il l'attendait, mais il savait qu'il avait bien fait en faisant remonter Frisk à la surface. La fille qui leurs avait tous sauvé la vie, qui avait épargnée tout le monde n'aurait pas accepté de voir l'horreur enfermée dans le laboratoire. 

                          


                          
 - Sansy,     cela faisait longtemps qu'on ne s'était pas croisé toi et moi !
                          


                          
Sans ne reconnut pas de suite la voix, et avança encore d'un pas avant d'avoir son visage tiré par un trait d'horreur. Non. Impossible ! 

                          


                          
 - Chara !     Comment .. ?!

                          
 - Tu n'es     pas le seul à maîtriser les timelines je te rappelle. Aurais-tu oublié que     c'est "grâce" à moi que tu y à consacrer presque toute ta vie ? 

                          


                          
Sans grognait, alors que Chara s'approchait de lui. Même elle avait bien grandit. Chara, la fille qui avait reset le monde des milliers de fois. Des milliers de torture infligée, des milliers de mort au sein de l'underground. Des milliers de tests. Sans l'avait jugé à l'époque, et avait perdu. Et pourtant il était encore là. La fille l'avait eu d'arrache-pied. 

                          


                          
Sans avait perdu Papyrus à l'époque et ne l'avait pas supporté. Un matin pourtant il c'était réveiller comme si rien ne c'était passé. Il se souvenait pourtant de tout, et était sûr de ne pas avoir rêvé. A son réveil, Papyrus préparais à manger, ses fameux spaghettis. Pourtant la veille encore il était mort dans ses bras. 

                          


                          
 - Tu es     bien pâle aujourd'hui Sans !

                          
 - ... Hein     ? Je ... Mais !

                          
 - Sans     tout vas bien ? D'habitude tu surenchéris mes blagues !

                          
 - Je ..     Oui tout vas bien Paps'.
                          
Sans n'avait pas compris ce qui c'était passé. Des nuits entières à plancher sur ce qui avait pu arriver à leur monde. Des nuits à se rendre compte que des journées entières repassait en boucle jusqu'à ce qu'il réalise qu'une potentielle ligne temporelle était en train d'être corrompue. Des années à se souvenir des malheurs de l'Underground. Des années à voir Papyrus mourir et à avoir toujours aussi mal.
                          


                          
Des années à plancher dans le laboratoire royal. Des années à plancher sur des expériences en laboratoire. Il avait rejoint le laboratoire royal pour avoir accès à des composants lui permettant de mettre en ouvres ses théories. En contrepartie, il devait aider les scientifiques à résoudre le mystère de la détermination qui emplissait les humains. Cette détermination qui permettait à l'âme humaine de rester entière après la disparition du corps. Des années de durs labeurs à faire des expériences horribles.
                          


                          
Sans en était sûr, cette fois serait la bonne. La machine à voyager à travers les lignes temporelles était prête. Il voulait faire le test, mais ses expériences restant secrète, personne à part Alphy n'était au courant. Elle lui avait été d'une grande aide malgré son comportement un peu enfant. Il voulut faire le test par lui-même. 

                          


                          
Le voyage avait marché, tout avait fonctionné. Sans était revenu lors du jugement de Chara. Cependant, elle l'avait battu une nouvelle fois. Avant de reset le monde encore. Sans en se réveillant le matin dans son lit réalisa quelque chose. Il lui manquait quelque chose. Au plus profond de lui, quelque chose manquait. Son âme avait disparu. Il ne sentait plus rien. Plus rien au fond de lui. La colère monta en lui, et c'est ainsi que les objets se mirent à flotter dans les airs. La gravité avait disparu. Il avait perdu son âme en échange d'un pouvoir extrême. Il était Sans, le squelette, qui avait perdu son âme. Il mit des mois à s'en remettre. Suite à cet incident, il ne remit plus jamais les pieds au laboratoire. Malgré tout, Alphy avait réussi à garder quelques informations pour elle, qu'elle avait classé dans le dossier Sans.