thirty-eight

                                    

                                          
Lundi 12 Février 2018
Appartement de Mirana, 9H04, Paris. 
Mirana. 




                          
« - Je suis forte. Je suis belle. Je vais y arriver.  »

                          
Je me répète ces trois phrases en boucle, comme un mantra.
Cela doit bien faire au moins cinq minutes que je suis devant mon miroir, maquillée et habillée.
                          
Léa a raison. 
Je ne dois pas me laisser abattre. 
Je suis Mirana Rodriguez. 
Je vais y'arriver. 
                          
Malheureusement, je n'ai aucune idée de l'endroit où j'ai laissé mon téléphone, et ai donc aucun moyen de savoir si il y'a entraînement aujourd'hui. 



                          
« - Je peux le faire. JE VAIS LE- »



                          
Des coups tapés contre ma porte me font sursauter. 
Certainement Léa. 
Tant mieux, j'aimerai m'excuser. 
                          
J'ouvre la porte et mon visage se fige. 
Neymar me fixe depuis mon pallier. 



                          
« - Sa... Salut. 
                          
- Je viens récupérer mes affaires. 
                          
- Quoi ? »




                          
Il entre chez moi et se dirige vers ma chambre. 



                          
« - Neymar, dis-je tandis qu'il ouvre mon placard et récupère ses affaires, peut-on parler ?
                          
- Non. Il n'y a rien à dire.
                          
- S'il te-
                          
- Non. 
                          
- Bon maintenant tu vas m'écouter. Je sais pas du tout à quoi tu joues, mais tu vas arrêter tout de suite. Qu'est ce que ça peut te faire que j'ai couché avec quelqu'un AVANT qu'on soit ensemble ? 
                          
- Ça n'a rien à voir. C'est mon meilleur ami. 
                          
- Et ? J'en ai rien à foutre. Ça reste un mec. 
                          
- C'est ça ton problème Mirana, arrête de te foutre de tout. 
                          
- Ah, parce que maintenant ça va être MA faute ? 
                          
- C'est pas moi qu'est couché avec lui. 
                          
- Tu devrais essayer, c'est plutôt sympa. »




                          
Il serre ses phalanges si forts qu'elle virent au blanc. 



                          
« - C'est tout ce que tu avais à me dire ? 
                          
- T'es ridicule. Tu sais très bien que je me fou de Thiago.
                          
- Ah. »



                          
Mon sang ne fait qu'un tour. 




                          
« - "Ah" ? C'est tout ce que tu as me dire ? Tu te fous de ma gueule ? 
                          
- Arrête de t'énerver. 
                          
- ARRÊTE DE ME DIRE CE QUE JE DOIS FAIRE ! »



                          
Il me regarde fixement, et je ne peux m'empêcher d'observer à quel point il est beau. 
Je me mords la lèvre. 
Si je m'écoutais je l'embrasserai sur le champ.