Chapitre 8 : Entrainement et remise en question.

                                    

                                          
Il es 23h30 et pourtant je veille toujours. Je suis assis sur mon lit à réfléchir à ce qui a bien pu merdé. Nous n'aurions pas du fuir quand nous l'avons vu sur le pas de la porte à arborer une expression malsaine. Qui sait ce qui avait pu arriver à Léo ? Nous n'avions pas eu de nouvelles depuis hier après-midi. Nous avons essayé de retourner à la maison de Mathilde Rykers mais nous ne pouvions pas à cause de ces putains d'empêchements. 
Quand elle est sortie, j'ai eu l'impression que le monde s'était arrêté et que il était arrivé quelque chose à Léo puisqu'elle était encore bien vivante. Je n'en était pas sûr mais quelque chose me disais que il s'était passé quelque chose. Quelque chose que je ne voulais pas connaître mais que en même temps, je devais savoir. 
Pourquoi j'avais fui ? Si je n'avais pas pris cette stupide décision, à l'heure qu'il est, on aurait pu savoir ce qui s'était passé avec Léo. Je me levais et me mis à faire les cent pas pour mieux réfléchir. Même si je faisais cela, je séchais sur certains points : Où était Léo à cette heure-ci ? Est ce qu'il allait bien ? Mon instinct me recommandais de prévenir les autres creepyhunters mais je m'opposais à cela, l'affaire devait ne pas être ébruitée et il fallait que je passe à l'action, seul et sans en parler aux autres. 
                          
*** 
- Alors comme ça, tu l'as tué ? 
Je leva les yeux au ciel tout en contenant mon énervement. Bien-sûr que je l'avais tué ! Pourquoi Slenderman me posais cette question idiote ? Je n'avais même pas ressenti une once de remords après le meurtre. Je n'étais plus celle que j'étais avant et cela me plaisait. J'étais devenu plus forte et plus apte à passer à l'action. 
- Évidemment. Il est enterré près de la forêt. Je l'ai poignardé au couteau. 
J'avais répondu d'une voix dénuée d'émotions. 
- Je vois... C'est plutôt pas mal pour une débutante. Tu as tous de la meurtrière idéale, je dirais même plus de la creepypasta idéale. Tu es froide, sans scrupules... C'est bien, je trouve. 
J'étais fière de moi. Slenderman me complimentait sur ce que j'avais fait. Ce n'était pas rien ! Au contraire, cela me permettait de monter dans son estime. 
- Je veux m'entraîner pour devenir la meilleure et tuer tous les creepyhunters ! Je veux faire ça ce soir si c'est possible ! lui annonçait-je, déterminée. 
- Ce soir ? bon d'accord, me répondit-il sans rechigner. 
Pendant des nuits et des nuits, pendant une demi-heure et alors que j'étais dans mes rêves, je m'entraînais sans relâche. Slenderman améliorait mes compétences physique mais je devait quand même travailler ma coordination et faire travailler les muscles. 
Petit à petit, je devins plus rapide. Ce qui était bien pour moi puisque cela me permettait de faire plus de dégâts. 
Les armes, que ce soit les armes blanches ou les armes à feu me devinrent familières. Je pouvais toutes les utiliser sans problèmes. Au début, ça avait été difficile, certe mais je m'étais rapidement améliorer. 
Ces changements qui avaient eu lieu chez moi grâce à Slenderman avaient eu un impact sur ma vie réelle. Je devenais de plus en plus efficace que ce soit dans les tâches de la vie quotidienne ou au travail. 
Cela me plaisait énormément. Je ne ressentais jamais la fatigue. J'etais devenue meilleure pour me battre. Je pouvais tout faire sans aucunes difficultés. Je n'avais plus  peur de personne ni  de  quoi que  ce  soit. Bref j'aimais ma nouvelle vie. 
Cependant, même si c'était rare, je faisais des cauchemars. Après mon entrainement, je pouvais enfin plonger dans un sommeil réparateur. Même si souvent je dormais normalement, parfois, j'étais hanté par l'image du creepyhunter. Le corps couverts de trous, signes que des coups de poignard, il ne cessait de me regarder d'un regard vide d'émotions. Et à chaque fois que je faisais ce genre de cauchemars, j'étais prise d'un sentiment de culpabilité et de remise en question. Au fond, je savais que j'avais fait quelque chose de mal même si je le niait mais en fin de compte, je m'en foutais comme de l'an mil, cet homme n'avais eu ce que il méritait. Il n'avait pas à devenir creepyhunter. Même si je pensais avoir raison et ignorait mon acte, ce sentiment de remord ne disparaissait pas pour autant.