• Plume n°37 •

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Bonjour et bonsoir, les amours 😏

J'espère que vous allez bien ! Moi, personnellement, je suis en vacances et qui dit vacances dit plus de temps libre, et qui dit plus de temps libre dit ... plus de temps libre ? 😂

Allez, petit chapitre du pdv de Maximum ! On marque un tournant et on approche de la fin et qui dit fin dit ...





Maxine

                   




Étrange comme on se rend compte de l'importance d'une chose seulement lorsqu'elle disparait. Pourquoi étions-nous incapables de la voir à temps ? Pourquoi fallait-il qu'elle disparaisse pour que l'on remarque le trou béant qu'elle comblait ?

Pourquoi, le simple fait d'avoir ladite chose sous mes yeux éreintés, me rendait-il si tristement lamentable ?

Telle était la ribambelle de questions insensées qui défilaient dans mes pensées depuis une bonne heure désormais. Confortablement installée dans un canapé deux places entre Deen et Alpha, les jambes croisées loin devant moi, une cigarette coincée entre mon index et mon majeur, je ne parvenais néanmoins pas à trouver les réponses que je voulais. Toutes étaient faussées par des sentiments que je tentais désespérément d'enfouir sous le monticule de haine que je ressentais envers Nek.

La vie explosait autour de nous, les gens riaient, buvaient, fumaient, parlaient ... vivaient. Alors pourquoi, nous, étions-nous incapables de suivre ce schéma ? Pourquoi nous buttions-nous à jouer à ces ridicules compétitions de regards ? Qu'est-ce qui différait ? Nous y empêchait ? Pourquoi est-ce que cela me faisait si mal ?

La réponse était pourtant évidente. Je refusais simplement de l'entendre, lâche que j'étais.

Les yeux bruns de mon rappeur dégoulinaient de mauvaises ondes : une pointe de colère, un tantinet de tristesse, un soupçon d'incompréhension et un semblant de détermination.

Voilà la recette d'un regard signé Ken Samaras.

Il ne fallait de toute façon pas être un géni pour comprendre que Nekfeu était un être trop orgueilleux et possessif pour montrer autre chose. En fait, il aurait fallu être aveugle pour ne pas voir la jalousie qui avait flamboyé dans ses pupilles d'encre lorsque j'étais arrivée. Ni chaud, ni froid : voilà ce que cela m'avait fait. Chacun sa merde. Je n'étais de toute façon pas venue pour lui : Eff' était ma priorité.

Je tirai goulument sur ma cigarette lorsque nos deux regards se lièrent de nouveau, tels deux atomes crochus inexorablement attirés l'un vers l'autre. J'eus envie de sourire à sa mine colérique. Je le frustrais. L'agaçais. Il ne comprenait pas, ne parvenait à saisir les messages subliminaux et volontairement contradictoires que je lui envoyais. C'était un véritable plaisir de le voir déchanter, lui, ce rappeur si imbus de sa personne et de ses convictions. Sa jambe gauche se mit à battre frénétiquement le parquet tandis qu'il s'accoudait à ses genoux, toujours aussi concentré sur mes lèvres qui relâchaient la fumée opaque de ma cigarette. J'aurais presque pu sourire si Moha ne m'avait pas soudainement attrapé les épaules.



" Putain, je suis trop content de te voir ! " S'excita-t-il en me secouant comme un prunier. Je lui souris timidement en me dégageant de ses mains. Certaines choses ne changeaient pas. " Qu'est-ce que tu deviens ? Je t'ai envoyé la masse de messages pour avoir des nouvelles, t'as jamais répondu, putain ! " Dieu merci, Deen répondit à ma place.

" Elle a plus de téléphone. " Ricana-t-il et je hochai la tête pour approuver.

" Sérieux ? Comment tu t'es démerdée ? "



Mutique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant