XXIV

                                    

                                          

L Y L I A 🌹






                          
Je me retourne vers l'infirmière et Bilel qui me regardent d'un air très renfermé, comme s'il regardait le film le plus triste de leur vie.


                          
Une haine me monte à la gorge, mon corps commence très rapidement à trembler, à trembler d'effroi et de douleurs, un mélange si intense et si horrible qu'il me donne l'impression de perdre la vie à petit feu.




                          
- Qu'est ce que vous lui avez fait? Criais-je en pointant du doigt l'infirmière qui essaye de me calmer en s'approchant très doucement vers moi. QU'EST CE QUE VOUS LUI AVEZ FOUTUE ????? Répétais-je cette fois-ci en criant de toute mes forces sur le point de l'étrangler.
                          
Elle - Mademoiselle, calmez vous ! Me dit t'elle attristée par mon état. Son état a commencé à se détériorer depuis quelques années déjà.
                          
Moi - Elle m'a oublié ?? Comment une mère peut t'elle oublier sa fille??? RENDEZ MOI MA MÈRE BORDEL






                          
Je fond en larmes et m'effondre sous la faiblesse au sol. 

                          
Maman se ferme les oreilles avec ses mains et me regarde en hochant la tête. On aurait cru voir un petit enfant, je ne la reconnais plus, que se passe t'il mon Dieu, que se passe t'il ??





                          
Bilel s'approche de moi et tente de me calmer en me prenant par la main. Je tremble tellement que je perd le contrôle de moi-même.
                          
Bilel - Lylia, calme toi s'il te plais. Respire, respire, me répète t'il en me prenant dans ses bras. 
Moi - Je ne me sent pas bien, je vois flou...Je...
L'infirmière - Restez au près d'elle, je vais chercher quelqu'un pour nous aider, cria la dame. 
Bilel - Non, c'est pas la peine, je vais l'emmener chez elle, dit t'il en m'aidant à me soulever. 





                          
Maman s'approche soudainement de Bilel et lui chuchote à l'oreille :
                          
- Votre femme va accoucher ?




                          
Il se retourne vers elle et affiche un leger sourire, un sourire de compassion, de pitié peut-être. 


                          
L'infirmière - Monsieur, pour éviter toute complications, veuillez... 
Lui - Je suis étudiant universitaire en médecine, n'ayez crainte, elle est entre de bonnes mains. 









                          
Nous quittons alors l'hopital. 
Bilel contacta un taxi pour nous rammener à l'hotel laissant sa moto sur le parking. 






                          
21h00



                          
Je suis étendue sur le lit de la chambre d'hotel de mon fidèle ami avec une serviette froide sur le front. 
                          
Observant le vide, le plafond surtout, je me ronge de douleurs au fond de moi. 




                          
J'ai perdu ma mère, j'ai perdu le sourire de mon père, j'ai perdu ma jeunesse, j'ai tout perdu. 

                          
Mes larmes coulent à flot, silencieusement. 
Des larmes qui me brûlent la peau comme de l'acide qui s'étend tranquillement sur mon visage. 


                          
Mais aucune douleur n'est comparable à la souffrance que j'ai vécu aujourd'hui. 





                          
- Tu sais que je ne t'abandonnerai jamais Lylia, me chuchote Bilel en apparaissant sur le seuil de la porte.