Poudlard

                                    

                                          
Poudlard était comme la maison qu'elle n'avait jamais eu, en même temps d'être une école. 
C'était là sa vie et elle n'en avait jamais douté. Le jour où le professeur McGonagall était venue la voir pour lui annoncer qu'elle était une sorcière, Kay lui avait posé beaucoup de questions. 
Elle avait pourtant refusé de lui parler de ses parents. Tout ce qu'elle avait dit, c'était qu'ils étaient eux aussi des sorciers. 
Elle le lui avait dit en prenant un air consterné que Kay n'avait pas du tout aimé. Quand elle y repensait, c'était le même qu'en deuxième année lorsqu'elle avait parlé à la classe de la chambre des secrets et lorsque Cédric était revenu à l'entrée du labyrinthe, Harry par dessus lui, tenant dans sa main la coupe portoloin.
Elle se souvenait le visage de Cho, la fille avec qui le garçon était en couple, déformé par la tristesse et les pleurs, qui était à quelques rangés plus loin qu'elle. Depuis, Kay l'avait vu pleurer deux fois, et ce juste dans le train. Un peu trop intense au goût de Kay. 
                          
Elle se retrouvait dans sa chambre accompagnée des deux autres avec qui elle la partageait. Fanny et Chloé. 
C'était des filles biens, elles l'embêtaient un peu parfois, mais elles savaient se taire et ça, c'était une qualité importante pour Kay. 
– Salut Kay! s'écria Fanny. 
– Salut Fanny, Chloé. 
– Tu as passée de belles vacances? demanda Chloé. 
– Non et toi? 
– C'était bien, on est allé dans le sud mon père et moi. On a vu des dragons de loin. 
– Génial. Et toi, Fanny? 
– Oh, c'était juste superbe! Tu savais que les moldus pouvait... 
Kay ne la laissa pas finir. 
– Je sais tout ce qu'il y a à savoir sur eux, merci Fanny. 
Fanny sembla soudainement prendre conscience de ce qu'elle venait de dire et elle mit une main sur sa bouche. 
– Je suis atrocement désolé Kay. 
Elle démêla sa longue chevelure doré avec ses doigts, signe qu'elle était mal à l'aise. 
– Je suis sûre que tu ne l'as pas fait intentionnellement. Ce n'est pas grave, mais évite d'en parler, d'accord?
Elle acquiesça vivement la tête et Kay retourna à sa valise qu'elle avait commencé à vider. 
Ses camarades commencèrent à parler entre elles et Kay s'empressa d'aller se laver, se changer, se brosser les dents et enfin, se coucher. 
                          
Au réveil, elle se leva, s'habilla, se brossa les dents et se dépêcha de descendre dans la grande salle pour le petit-déjeuner. 
Elle prît place loin des autres, comme elle l'avait fait depuis toutes ces années. McGonagall était venue lui donner son horaire, et elle commençait en métamorphose. Elle était seule, comme d'habitude. 
Sauf que les jumeaux qui venaient d'entrer dans la salle ne pensaient pas comme elle. Lorsqu'ils l'aperçurent, ils se dirigèrent à grandes enjambées vers elle. 
Kay était trop occupé par son repas et son horaire pour les apercevoir. 
– Bonjour! s'exclamèrent-ils en même temps. 
Kay sursauta alors que les deux Weasley prirent place de chaque côté d'elle. 
– Annoncez-vous quand vous arrivez par derrière, maugréa-t-elle. 
– Mais où serait le plaisir, chère inconnue? demanda l'un des deux en lui adressant un sourire charmeur. 
Avec leur robe de sorcier, c'était encore plus difficile de les différencier, mais elle eut le temps de voir celui qui venait de lui parler frotter rapidement son nez. 
– Je ne sais pas George, mais certainement pas ici. 
                          
Nouvelle difficulté à prononcer son nom. 
                          
Il prît un air surpris. 
Fred prît un air vexé en passant sa main dans son cou. 
– C'est moi George! 
– Ouais. Bon. Okay. Bonjour, moi c'est Merlin. 
– C'est pas vrai!? Vous savez quoi, moi je suis un graaaaand fan. Vous savez, le truc que vous faites avec le temps et tout, waouh! s'exclama Fred. 
Kay leva les yeux au ciel et se concentra sur son assiette. 
– Attention George, dit George, je pense que Merlin nous ignore! 
– Mais voyons Fred, c'est pas Merlin ça! Tu vois ses cheveux? C'est Merline! 
George se tapa le front. 
– Qu'est-ce qu'on peut être bête! Mais en même temps, c'est comprenable, regarde Dumbledore, si on le jugeait à ses cheveux, on l'appellerait Dumbledette.