Chapitre 15

                                    

                                          


                          
- On a commencer par le plus facile, la course à pied humaine, puis on finira par le plus dur.
                          
- C'est-à-dire ? 
                          
- La nourriture. On a pas très envie que tu massacre toute la ville si tu vois ce que je veux dire.
                          
- Mais je ...
                          
- Oui, je sais, tu ne ferais jamais ça, blablabla. On l'a tous déjà dit. Mais un jour, peut-être pas aujourd'hui, peut-être pas demain, tu n'arriveras pas à te contrôler, et ce jour là, tu auras besoin de méthodes précises pour te retenir. Mais si ça peu te rassurer, il y à du sang de partout dans la maison, et tu n'es pas devenu folle en sentant le sang qu'Anthony avait sur lui, donc c'est plutôt bon signe. Mais on reviendra là-dessus plus tard. Suis-moi. 
                          
Il sortit du salon, et je n'eu d'autre choix que de le suivre. Il traversa le hall, passa par un autre grand salon ouvert sur une cuisine moderne, ouvrit une porte fenêtre et on se retrouva dans un immense terrain, entouré d'une forêt. 
                          
- Cours. 
                          
Je pivotai vers lui, en croisant les bras. Il soupira.
                          
- Pourrais-tu te mettre à courir, s'il-te-plait ? 
                          
Je lui souris. 
                          
Je me mis à courir un peu, puis revint vers lui.
                          
- C'était bien là non ?
                          
- Si tu veux courir au milieu d'un troupeau de gazelle oui. 
                          
- Pardon ? 
                          
- Je dirais que tu nous à fait un petit 90 km/h 
                          
- Mais je ...
                          
- Tu ne t'en ai pas rendu compte ? Tu allais à allure normal ? Non, désolé. Réessaye. Et cette fois, quand tu cours, pense à contrôler tes jambes et tes bras, imagine que tu as quelqu'un avec des fesses extrêmement belles devant toi, et que tu ne veux pas dépasser cette personne même si elle cours tout doucement.
                          
Je lui lâcha un regard d'incompréhension. 
                          
- Tu peux aussi imaginer une grand-mère devant toi, mais je trouve pas que ça ait le même effet. 

                          
Il s'attendait peut-être à ce que je rigole, et dans une autre situation je l'aurais peut-être fait, mais pas là, pas après ce qu'ils essaient de me faire avaler. 
                          
Plus vite j'y arrivais, plus vite j'allais pouvoir rentrer chez moi. Je me retournai, me concentrai mais c'était bien plus compliqué que ce que je pensais. Je sentais que j'allais partir vite, je le sentais mais je ne comprenais pas comment est-ce que je pouvais contrôler ça. Putain, je viens d'apprendre tout ça, et d'un coup, je suis supposée apprendre à courir ? 
                          
- Tu t'en sort ? 
                          
Je soupirai. Si il commençait à me mettre la pression, on allait pas s'en sortir. 
                          
Je fermai les yeux, respirai un bon, et mis un pied devant l'autre.
                          


                          
- Voilà ! C'est ça, parfait. On va réessayer au cours de la journée, parce-que là c'est facile vu que tu viens de le faire. Alors, ta sœur va bien ? 
                          
- Quoi ? demandais-je en fronçant les sourcils. 
                          
- Bah ta soeur, t'as pas eu de nouvelles depuis ton réveil ?
                          
- Arrête Kyle, je sais ce que t'essaie de faire, mais c'est pas comme ça que tu ... 
                          
- Pourquoi tu vis avec ta soeur du coup ?