XXII

                                    

                                          
DISCLAIMER : Je n'ai pas encore eu le temps de relire et corriger le chapitre dans son entièreté mais je tenais tout de même à vous le poster étant donné que cela fait un bout de temps que Nox n'a pas été mis à jour. Pardonnez les erreurs que vous rencontrerez, je les corrigerai dans les jours à venir. Bonne lecture ! 
                          
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"Rien n'est meilleur que d'aimer, si ce n'est de protéger ceux qu'on aime."
                          
- Emile Zola
                          
Elias
                          
Que les choses soient claires : je n'ai jamais demandé à devenir tueur à gages ou à être complice d'un quelconque crime. Je l'avoue, j'aurais dû demander à Julia quelle était sa définition de « se débarrasser de quelqu'un » avant de la suivre aveuglément mais c'est bien mon seul tort.
                          
-On va juste la mettre hors-jeu pendant quelques temps, m'a-t-elle répété encore et encore. C'est pour le bien de tout le monde, je t'assure. Et puis, on n'a pas le choix, on a besoin du soutien de Maxime. Ça ne fait pas de nous des criminels.
                          
Et pourtant, c'est exactement ce que je ressens en cet instant même. Je n'ai rien fait de particulier et à priori, je n'aurai rien à faire, mais j'ai l'impression d'avoir les mains sales. Je n'arrive pas à me convaincre que c'est la bonne solution et que nous ne jouons pas avec le feu en suivant ce plan. 
                          
-Je ne veux pas être complice de cette histoire, ai-je répondu à chaque fois à Julia. Imaginez si les choses tournaient mal !
                          
-Je suis infirmière, fais-moi un peu confiance. Je sais parfaitement ce que je fais, d'accord ?
                          
-Je pensais que vous vouliez absolument protéger les gens et non leur faire du mal...
                          
-Seulement ceux qui le méritent. Dois-je te rappeler le danger que représente cette femme ? Elle a tenté de tuer ta meilleure amie, ne l'oublie jamais.
                          
Voilà la conversation que nous avons eu une bonne dizaine de fois au cours des dernières heures. J'hésitais, je remettais tout en question et Julia, armée de sa patience d'ange, me répétait que ce que nous nous apprêtions à faire était juste. Evidemment, elle a su se montrer convaincante et trouver les mots justes. Malgré cela, mes doutes ne me lâchent pas alors que nous nous apprêtons à passer le seuil de la maison des Clairet. 
                          
Pour que nous puissions rentrer tout aussi librement sans rien demander à personne, nous avons eu besoin de Maxime. Il a fait venir ses parents à l'hôpital en leur demandant de ne pas emmener sa grand-mère et nous a passé un double des clés de sa maison. Depuis la petite fête donnée en son honneur, il s'applique à entretenir de bons rapports avec ses parents. Je sais que pour ça il doit jouer les hypocrites à longueur de journée mais c'est un mal nécessaire. C'était le seul moyen pour nous d'avoir accès à Jeanne Clairet sans témoins aux alentours. 
                          
Voilà comment je me retrouve en ce moment-même sur le perron de la maison de Cléa, Julia à mes côtés. Pour la seconde fois en quelques jours, j'ai l'impression d'entrer par effraction dans cette maison.
                          
-Tu as pris le sac, Elias ? me demande Julia en introduisant la clé dans la serrure.
                          
J'acquiesce, la gorge trop nouée que pour émettre le moindre mot. Une partie de moi me hurle de prendre mes jambes à mon goût et de fuir le plus loin possible. J'aimerais l'écouter mais une autre, plus importante, me chuchote que c'est la bonne chose à faire et que je n'ai aucune raison de me sentir coupable. Il n'arrivera rien de grave à cette vieille femme, nous n'allons lui faire aucun mal.