13.

                                    

                                          

Le réveil fut extrêmement rude. Céline arriva à 9 heures, ce qui était déjà bien assez tard. Isabelle avait de profonde cerne mais son amie lui appliqua un peu de poudre. A peine fut-elle habillé qu'on frappa à sa porte. Antoine entra le sourire timide aux lèvres. Une énorme pointe de culpabilité lui traversa le cœur. Elle y porta sa main en retenant un sanglot amer. Comment avait-elle pu trahir un homme qui s'était montré si bon envers elle. Non seulement elle l'avait volé, mais en plus elle s'était donné à son ami et homme de confiance. Elle n'oserait jamais plus se regarder dans un miroir. 
                          
- Comment vas-tu ce matin ma chère épouse?
                          
Et en plus de cela, il était adorable avec elle. 
                          
Dans deux jours aurait lieu la pleine lune. Elle se sentait encore affaiblie par l'utilisation de ses pouvoirs, d'autant qu'elle avait passé une nuit riche en émotion. Elle ne s'était qu'à peine reposé.
                          
- Je suis assez fatigué, reconnut-elle.
                          
Elle adressa un regard à Céline, qui comprit immédiatement et les laissa seule.
                          
- J'ai une chose à te confesser Antoine. Une chose que j'ai faite cette nuit et dont tu ne sera pas content. Je tiens à m'en excuser avant toute chose, car je ne sais si tu me permettras de le faire plus tard.
                          
Il fronça les sourcils intrigué laissant apparaitre un rictus déformant les lèvres.
                          
- Je t'écoute.
                          
Elle se racla la gorge mal à l'aise et s'assit sur le lit. Il la rejoignit immédiatement quand elle le lui fit signe.
                          
- Je t'ai trahi cette nuit. Et de la pire des façons ...
                          
Il se redressa et fronça les sourcils un peu plus.
                          
- Je t'ai tout d'abord volé une bourse bien garni. Et je me suis enfui en pleine nuit pour sauver une jeune fille au village, que l'on accusait injustement de sorcellerie. 
                          
Le comte retint son souffle puis se leva d'un bon.
                          
- Bon dieu Isa, c'est donc pour cela que tu es parti cette nuit?
                          
- Mais Co... Comment es-tu au courant?
                          
- Mickaël m'a déjà raconté ce qui s'est passé cette nuit.
                          
Et bien il n'avait pas perdu de temps celui-là, il l'avait déjà vendu! Elle se mordit la lèvre, mortifié de honte et baissa la tête.
                          
- Il t'as tout raconté alors? 
                          
Il acquiesça simplement sans prononcer un mot de plus. Il devait être tellement déçu d'elle!
                          
- Je suis vraiment désolé Antoine. Je t'ai déshonoré toi et ton nom.
                          
- Je ne vais pas te mentir Isabelle. Je t'en veux énormément. Tu as eu une relation avec mon meilleur ami, alors que nous sommes mariés! Mais le pire est que tu t'es mise en danger! Tu sors sans aucune protection, et tu te fais presque tuer. Je remercie Micka, d'être venu à ton secours.
                          
Elle versa une chaste larme. Elle n'avait pas le droit de lui en vouloir de se mettre en colère. Mais cela lui faisait plus mal, qu'à ce qu'elle s'était attendu. Peu importe qu'il l'a rejette, elle ne méritait rien d'autre à présent.
                          
- Je comprendrais si vous souhaitez faire annuler le mariage. Et je vous jure que je vous rembourserai la somme volés.
                          
Il lui releva le visage et captura sa larme de son index avant d'y goutter. 
                          
- Il est vrai que ton odeur est irrésistible Isabelle. Cesse se vouvoiement comme si nous étions deux inconnus. Mais il est hors de question que je renonce à toi! Tu es ma femme, et je ne veux pas passer plus pour un sot aux yeux des autres. Cette aventure avec Micka, je ne t'en veux pas non plus. Puisque je ne peux t'honorer, je n'ai aucun reproche à te faire. Et puis vous êtes désormais unis puisqu'il à pris ton sang pour la première fois. Je t'autorise à vivre votre amour, mais de la façon la plus discrète possible. Personne ne dois le savoir. Bien que je devrais justifier le coquart qui orne son œil désormais.