Chapitre 13 (corrigé)

                                    

                                          
Le vampire prit Alicia sur ses épaules après lui avoir fait un garrot à la cuisse. Si les loups ne s'occupaient pas de John, alors il le ferait plus tard.
                          
Arrivé au manoir, il la déposa sur son lit et prit le nécessaire pour la guérir. Il ne devait pas perdre de temps pour retirer la balle car si elle se réveillait avant, elle allait avoir un mal de chien. Daniel appliqua un peu d'alcool avant de la retirer, mais comme il s'y attendait, elle se réveilla en même temps.
                          
-Aïe ! Cria-t-elle.
                          
-Chut, calme-toi. Ça va faire mal, mais si tu penses à autre chose, ça va être moins douloureux.
                          
-Et à quoi veux-tu que je pense ? Aïe ! Ça pique.
                          
-J'en sais rien moi... Bon, là il faut que je retire la balle, mais elle est profonde alors désolé d'avance, ça va faire mal...
                          


                          
Était-ce plus douloureux de recevoir une balle dans la cuisse ou de la retirer ? J'aurais bien aimé ne pas le savoir...
                          
-Tu n'aurais pas de quoi pour engourdir ? Lui demandais-je d'une petite voix.
                          
-Ça serait déjà fait, désolé Alicia.
                          
-Merde. Donne-moi un torchon au moins. 
                          
Il me la donna et je l'ai mise dans ma bouche, comme ça je ne me briserais pas les dents à force de les serrer. 
                          
-Tu peux y aller, ai-je dis, les larmes qui menaçaient de couler.
                          
Je le vis qui entrait ses pinces dans ma cuisse pour aller récupérer la balle. Ça faisait un mal de chien. Il vit que je commençais à bouger mes cuisses pour m'échapper à cette torture, alors il mit son poids dessus pour ne pas que je bouge.
                          
-Je te conseille de ne pas regarder, ce n'est pas beau à voir, me dit-il.
                          
 Je fermais mes yeux. Je sentis enfin la balle qui commençait à sortir, mais je m'évanouie, la douleur étant trop forte.
                          


                          
Le vampire se sentit mal, pourquoi n'était-ce pas lui qui souffrait à sa place ? Alicia ne méritait rien de tout cela, cependant elle demeurait forte.
                          
Il lui mit un bandage autour de sa cuisse, après avoir remit un peu d'alcool afin que rien ne s'infecte. Au moins, pendant qu'elle dormait, elle ne semblait pas souffrir.
                          
Ses joues bondées de larmes. Elle n'avait rien mérité de tout cela. Daniel les essuya et remarqua les marques rougeâtres sur ses joues, John ne l'avait pas manqué. Le vampire grogna légèrement, fâché. Même si John était mort, il voulait encore le défoncer. L'homme frappa dans le mur pour se défouler, mais cela réveilla la belle au bois dormant.
                          
-Désolé, lui dit-il doucement.
                          
-Ça va...
                          
-Non, je parlais de tout ce qui t'es arrivée par ma faute. Je ne voulais pas que tu souffres à cause de moi. Ton père est mort par ma faute. Je ne suis qu'un gros imbécile.
                          
-Oui, en effet, un gros imbécile, ricana-t-elle malgré son visage tout pâle.
                          
-Dis donc, t'as l'air en forme après tout ce qui s'est passé.
                          
-Pas vraiment, mais je suis forte...
                          
-Oui, j'ai vu ça. 
                          


                          
Après une semaine, ma cuisse allait beaucoup mieux. Je pouvais marcher, mais à force de le faire, la douleur revenait. 
                          
Mon cœur quant à lui, il s'est obscurci. Depuis que j'ai su que c'était John qui avait tué mon père, une rage noire parcourait mes veines. Même si cette ordure n'était plus en vie, j'avais quand même envie de me défouler, de laisser cette rage sortir de moi. 
                          
Au moins, je m'étais trouvée quelque chose qui allait faire passer mon temps. Hier, en parcourant le sous-sol, j'avais découvert une pièce avec quelques armes. C'est fou comme il me reste des choses à découvrir ici ! J'allais faire de cette pièce une sorte de salle de défoulement pour moi. J'avais trouvé des sacs que je pouvais remplir qui me servirait de mannequin de combat. Oui, de combat. Je m'étais trouvée une nouvelle passion, les lames. Ou en d'autres mots, le lancer du couteau.
                          
Je me dirigeais vers le sous-sol et entra dans la pièce. Je pris l'un des trois sacs que j'avais emportés et commença à le remplir avec de la plume d'oie et plein d'autres choses qui le rendraient plus solide et plus lourd. Ensuite, je fis la même chose pour le deuxième et le troisième. Je les hissais sur des poteaux de bois et les attacha. Bon okay, ils ressemblaient à de gros sacs de patates, mais ça allait faire l'affaire. 
                          
Je pris un premier couteau que j'avais étalé sur la table et le lança sur le premier mannequin, la poche de patate. Résultat : Le couteau frappa le mur à côté. On n'était jamais bon du premier coup... Je fis d'autres lancers qui s'étaient mieux passés que le premier. Je m'imaginais la tête de John sur le haut du sac. Même s'il était mort, je voulais qu'il souffre en étant cette poche de patate. Puis finalement, je réussis mon lancer, en plein dans la tête. Cette rage me donnait la force et la précision.
                          
-Pourris bien en enfer, sale merde ! Criais-je.
                          
-Je vois que tu t'es trouvée un passe-temps, fit une voix derrière moi.
                          
J'eus tellement peur que j'ai lancé un couteau dans sa direction. Heureusement, il le rattrapa juste avant qu'il ne transperce son épaule.
                          
-Manqué, mais tu étais proche, dit Daniel.
                          
-Je suis désolée, tu m'as fait peur.
                          
-Tu essaies de faire disparaître toute cette rage ?
                          
-Oui, j'essaie.
                          
-Et ça fonctionne ?
                          
-Non, mais ça me calme. Ça fait longtemps que tu m'observes là ?
                          
-Depuis le début. J'admets que ton premier lancer n'était pas très élégant et j'ai dû me retenir pour ne pas rire et que tu remarques ma présence.
                          
Il me fit l'un de ses plus beaux sourires.
                          
-Dit donc, c'est rare que tu montres ton sourire, lui dis-je.
                          
-Il n'y a que toi qui peux me faire sourire ici.
                          
Il avait vraiment dit ça ? Là, maintenant ? Je rougis, complètement gênée.