Mon quotidien est rythmé par le travail et quelques sorti avec Foued et Kelil ma vie poursuit son cours sans aucuns soucies et aucunes nouvelles de Chayil
du moins c'est ce que je croyais jusqu'à ce fameux soir.Je sortais de mon cabinet quand je suis tombé nez
à nez avec lui adosser contre ma voiture.Lui- Imani
Moi- qu'est ce que tu fais là ?
Lui- je veux juste qu'on discute
Moi- je ne souhaite pas discuté avec toi
Lui- laisse moi au moins une chance de m'exprimer
Moi- de t'exprimer ??
Lui- j'ai mal agis je le sais Imani j'en ai conscience j'ai pas su être un homme et faire face à ma mère j'ai pas su prendre ta défense et depuis que t'es parti j'y pense chaque jour chaque instant j'ai besoin que tu me laisse l'occasion de parler
Moi- ta mère elle m'a laissé parler elle ?
Lui- je ne suis pas ma mère Imani
Moi- Non, tu n'es pas ta mère, mais tu l'as laissée me cracher à la figure sans rien dire. Et maintenant
tu te pointes ici, comme si tout pouvait se régler
avec des excuses ?Lui- Je ne suis pas là pour effacer ce qui s'est passé, Imani. Je suis là parce que je ne peux plus vivre avec ce poids, avec ces non-dits entre nous. Je t'ai laissé tomber, je t'ai blessée, et c'est la plus grosse erreur de ma vie.
Je le fixe, cherchant à lire dans ses yeux. Il semble sincère, mais les souvenirs de tout ce que j'ai enduré à cause de lui et de sa famille reviennent en force. La douleur, l'humiliation, le silence... tout refait surface.
Moi- Tu crois que j'ai attendu que tu viennes me demander pardon ? Tu crois que ta rédemption va changer quoi que ce soit pour moi ? J'ai refait ma vie, Chayil. Je vais bien, et je n'ai pas besoin que tu viennes tout compliquer.
Lui- Si tu avais vraiment tourné la page, tu ne serais pas aussi en colère.
Je reste figée. Ses mots me frappent là où ça fait mal, mais je refuse de le laisser voir à quel point il pourrait avoir raison.
Moi- Peu importe ce que tu crois. Ce chapitre est terminé. Tu n'as pas ta place dans ma vie.
Je contourne la voiture pour m'éloigner, mais il attrape doucement mon poignet. Pas avec force, mais avec une fermeté qui me pousse à l'écouter une dernière fois.
Lui- Imani, je ne suis pas venu pour te récupérer ou pour forcer quoi que ce soit. Je veux juste que tu saches que je t'ai aimée. Que je t'aime encore. Et si c'est vraiment fini pour toi, je partirai, mais je ne pouvais pas vivre sans te dire ça.
Je dégage mon bras, le cœur lourd, mais sans me retourner.
Moi- Bonne soirée, Chayil.
Je monte dans ma voiture, mes mains tremblant légèrement sur le volant, et je démarre, le laissant seul
Tout le trajet, je repensais au manque de respect de son frère et de sa mère, mais pas seulement. Mon esprit s'emballait, repassant en boucle les moments de notre relation, comme un film dont je ne pouvais pas détourner les yeux. Ce que nous avions vécu était court, oui, mais si intense. Une réelle connexion, de vrais sentiments... mais aussi tellement d'incompréhensions et de frustrations.