chapitre 2

                                    

                                          
            Lilith
Je me réveille avec un léger brouhaha en arrière-plan, le bruit de la télévision de Deborah qui résonne dans la maison. Les premières lueurs du jour pénètrent dans ma chambre à travers les rideaux, éclairant les murs de mon petit sanctuaire. Je me frotte les yeux et me lève lentement, la fatigue encore accrochée à mes membres.
Je me dirige vers la salle de bain, où je prends une douche rapide pour me réveiller. L'eau chaude coule sur ma peau, m'apportant une sensation de réconfort, comme si elle emportait avec elle la fatigue et le stress accumulés. J'essaie de ne pas penser à Deborah, à la colère et à la frustration de la veille. À la place, je me concentre sur l'instant, sur l'eau qui m'enveloppe.
Après ma douche, je me sèche et m'habille en enfilant mon uniforme scolaire : une chemise blanche impeccable, une jupe noire et une cravate aux couleurs de l'école. Je regarde mon reflet dans le miroir, mes cheveux bruns encore humides tombant en mèches désordonnées sur mes épaules. Avec un soupir, je les attache en une queue de cheval, décidant que la simplicité est la meilleure option aujourd'hui.
Une fois prête, je sors de ma chambre et me dirige vers la cuisine, où je trouve Anaïs assise à la table, déjà installée pour le petit déjeuner. Elle est là, son petit visage tout souriant, son regard pétillant d'excitation.
— Bonjour, Lilith ! s'exclame-t-elle en agitant la main.
— Bonjour, ma puce ! Comment ça va ce matin ? Je demande en lui adressant un sourire.
Elle se penche sur sa tartine, étalant du chocolat, puis elle lève les yeux vers moi, son regard curieux.
— Est-ce que tu connais un Zayn ?
Je fronce légèrement les sourcils, la surprise me prenant au dépourvu.
— Zayn ? Je crois que oui... pourquoi tu me demandes ça ?
Anaïs se redresse, toute excitée, et me raconte en remuant les mains.
— Il est dans ma classe ! Il est trop cool ! Et je pense qu'il est meilleur ami avec mon petit frère !
Un rire m'échappe à cette pensée. Zayn, le « roi de l'école », ami du petit frère d'Anaïs, c'est à la fois drôle et surprenant.
— Ah oui ? Je ne savais pas qu'il était ami avec ton petit frère. Il est dans ma classe aussi, tu sais.
— Tu vois ! Il est super gentil. Tu devrais lui parler, il est trop marrant !
Un frisson de mécontentement me traverse à l'idée de devoir interagir avec lui. Zayn n'est pas du tout mon type de personne. Il est arrogant, sûr de lui, et a cette manière de se comporter qui me donne envie de l'éviter. Je lui fais un clin d'œil.
— Peut-être que je vais lui demander de te prêter des crayons ou quelque chose comme ça.
Anaïs éclate de rire, son petit visage rayonnant de bonheur.
— Oui, fais ça !
Je vais à la table, prenant une tartine pour moi. J'en prends une bouchée, savourant la douceur du chocolat, tout en échangeant avec ma sœur. Elle continue à parler de sa journée, me racontant les bêtises de son petit frère, et je me surprends à sourire, appréciant ces instants simples.
Après avoir terminé mon petit déjeuner, je me penche vers elle et lui donne un bisou sur le front.
— Prends soin de toi aujourd'hui, d'accord ? Et mange bien à l'école.
Elle hoche la tête, toute contente, et je lui demande :
— Et toi, qu'est-ce que tu veux que je te rapporte ce soir ?