Intrusion

                                    

                                          

Elowen 
Trois jours se sont écoulés depuis notre soirée à la boîte. Mia m'a questionné voulant savoir si Kaelen m'avait fait quelque chose mais j'ai répondu non. En plus c'est vrai, il n'avait rien fait. Il m'avait juste embrassé...bon je l'avais embrassé et il a répondu tout compte fait on s'est embrassé. C'est moi la coupable, je l'ai giflé sans aucune raison. Bon, il y avait une raison mais lui il ne savait pas. Il ne pouvait pas penser que j'allais réagir de la sorte en touchant juste mon bas ventre. 
Je ne l'ai pas revu depuis ce jour-là mais j'ai bien revu Luca. Il passe le clair de son temps ici à bécoter Mia. Maintenant, ils ont fait abstraction du canapé et le font dans leur lit. 
J'ai trouvé un travail dans un restaurant en tant que serveuse. C'est pas le plus beau métier du monde mais je préfère travailler plutôt que de rester à la maison à mater des films sur Netflix ou Prime vidéo. 
Aujourd'hui j'ai fini plutôt mon service et je suis reparti à la maison. Mia n'était pas là, elle est encore au boulot. Elle travaille dans une entreprise d'édition en tant que secrétaire. 
J'ouvre la porte de la maison à l'aide de mes clés et me dirige vers la cuisine pour me prendre une bouteille d'eau.
Je me dirige dans le salon en songeant à ne pas m'asseoir dans le canapé qui a vu les ébats sexuels du couple cinglés qui me sert d'ami.
Une silhouette ou du moins la présence de Kaelen dans le salon de Mia me fait lâcher ma bouteille. Heureusement que j'ai pensé à prendre une bouteille et pas un verre.
- Kaelen ?
- C'est tellement étrange que tu connaisses mon nom et que moi j'ignore le tien, p'tite fleur. Dit il en se levant du canapé qui me faisait face.

Ses mouvements sont fluides et assurés, comme s'il savait qu'il captait toute mon attention. Son regard, intense et perçant, se fixe sur moi, et je sens une chaleur monter en moi, une curiosité mêlée d'appréhension.
Kaelen s'approche, ses pas légers sur le sol, et je peux sentir son parfum, un mélange d'épices et de fraîcheur, qui m'enveloppe. Chaque pas qu'il fait semble réduire la distance entre nous, et mon cœur s'accélère.
Il s'arrête à quelques pas de moi, et je peux voir les détails de son visage, la façon dont ses lèvres se courbent, la lueur dans ses yeux. Je me demande ce qu'il ressent, s'il perçoit la même chaleur qui m'envahit.
- Tu sais, il y a quelque chose de fascinant chez toi. 
Avec le peu de force qui me reste je le regarde et lui demande.
- Quoi donc ?
- C'est le fait que tu changes si vite d'humeur. C'est fou comment tu peux être un incroyablement désirable à un incroyablement détestable. Dit il en me détaillant.
- Comment t'as fait pour rentrer ici ?
- Pourquoi tu ne me donne pas la raison de ton changement subite d'humeur ?
- Tu devrais me répondre ou j'appelle la police. Dis je essayant d'être concentré parce que sa prestance, son corps, ses lèvres tout m'attiraient.
- Tu sais, menacer de m'appeler la police ne me fait pas vraiment peur. Répond-il avec un sourire désinvolte, ses yeux pétillant d'un amusement malicieux. Je suis sûr que tu as d'autres moyens de me convaincre de te donner des réponses.