Chapitre 83

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— Des fois, Piastri, je me demande si tu veux vraiment vivre.

— Bah quoi ?

Tyana soupira. Ses doigts vinrent ranger une mèche de cheveux rebelle alors qu'elle se mordait la lèvre inférieure.

— T'aurais pu me dire pour l'anniversaire de ta sœur. Il y aura qui ?

— Beaucoup de monde.

— Super rassurant, merci.

— Moins qu'à l'enterrement de mon papy.

— Combien ? réitéra Tyana.

— Une cinquantaine de personnes ? Ou une soixantaine, je sais plus trop.

Le visage de Tyana passa dans toutes les couleurs possibles.

— Donc en résumé, demain je rencontre toute ta famille.

Oscar hésita quelques secondes avant d'acquiescer.

— Oui. Sauf mon papy, ajouta-t-il douloureusement.

Elle s'approcha de lui pour l'enlacer. Ses lèvres se déposèrent doucement sur sa joue, dans une tentative de consolation.

— Ça te stresse ?

— Bien sûr que oui. Ils ont tous dû voir passer des trucs sur les réseaux et ils vont peut-être mal l'interpréter...

Tyana fit la moue.

— Tu sais très bien qu'ils vont vite se rendre compte de qui tu es. Et ils auront lu ce que j'ai écrit. Ils savent que je ne suis pas un abruti de première.

— Et là, bouleversement de situation : je suis là pour ton salaire.

— Puisque môssieur Oscar est riche, compléta l'Australien en riant.

— Tu as retenu ! s'exclama-t-elle.

— J'écoute ce que tu me dis.

Oscar marqua une pause, remarquant qu'elle s'était détendue, avant de reprendre.

— Ils vont t'adorer. J'étais stressé avant de rencontrer ta famille et tu m'as dit la même.

— Mais j'ai un caractère de merde...

— Arrête avec ça, purée. Tu as une estime de toi tellement basse, c'est douloureux à voir.

Tyana se tut, baissant le regard.

— Baisse pas les yeux, rayon de soleil.

— C'est lundi, c'est ça ?

— Oui. Demain, quoi. Je sais que t'es à peine remise du décalage horaire et que ça va être violent. Mais je suis là et dès que t'en as marre, tu iras te reposer.

— Ça va, j'ai mieux géré que d'habitude. Mais bon, on vient d'arriver.

— Je sais, ma belle. J'aurais aimé qu'on arrive avant mais fallait que tu profites de ta famille.

Elle acquiesça.

— Ça se passe où ?

— Chez mes parents. Dans le jardin s'il fait beau et c'est plutôt bien parti.

— Il fait chaud pour un hiver.

— Bienvenue en Australie.

— C'est aimable à vous. Je me couche à vingt-et-une heures ce soir, moi.

Il rit.

— T'as bien raison.

— À table !

Ils entendirent la voix de Nicole et se dépêchèrent de descendre pour le dîner.

Calmant - Oscar PiastriOù les histoires vivent. Découvrez maintenant