Chapitre 2

                                    

                                          

       
       Coucou désolé pour le retard 🥺❤️‍🔥



Mariana 

En entrant dans la maison, je me retrouve face à un passé que j'avais tenté d'oublier. Je suis dans la maison de mon père qui m'a laissée de côté pendant tant d'années, pour mener sa vie ici.
C'est simple et chaleureux, loin du faste. Un canapé confortable, des coussins noir et blanc, et un tapis doux créent une ambiance accueillante. Au centre, une grande table basse est entourée de tableaux et de photos de famille, où je ne figure pas. 
Ça ne m'étonne pas. 
_Bienvenue, Mariana !
Je me tourne vers une femme qui sort de ce qui semble être la salle à manger. C'est probablement ma belle-mère, Katte. 
Elle est grande, avec de longs cheveux bruns, des yeux noirs innocents et un teint mat. En plus d'être jolie, elle a l'air bienveillante, mais bon... 
Il a vraiment de la chance d'avoir de bonnes femmes.
Ce salaud va.
La voix de mon géniteur me ramène à la réalité.
_Anna ! Où vas-tu comme ça ? 
Il parle à je ne sais qui.
Je tourne la tête vers les escaliers et aperçois 
une fille qui descend, environ 16 ans, avec des cheveux courts bruns bouclés et des yeux noirs, ressemblant à Katte.
- Je sors ! répond-elle, en se précipitant vers la porte.
Mon géniteur marche rapidement derrière elle et finit par l'arrêter par le bras. La brune lui fait face, regardant sa main sur son bras.
Il doit sûrement faire pression, déçu.
- Ta sœur est là, tu dois la saluer et lui faire visiter la maison, jeune fille.
Je m'étouffe sur ses mots « Ma sœur ». 
Sérieusement, laisse-moi rire. 
Avant d'être ma sœur, il devrait être mon père. Je sais que ça n'a aucun sens, mais ça m'énerve la façon dont il fait semblant comme si rien ne s'était passé, comme s'il ne m'avait pas abandonnée au moment le plus difficile de ma vie.
J'ai tout surmonté seule, sans figure paternelle sur qui compter ni gros bras sur qui pleurer. Il n'était jamais là, et maintenant je ne veux plus de sa pitié.
Je détourne le regard vers Anna, que j'entends ricaner faussement.
- J'aurai tout vu, maintenant je suis une guide ou quoi ? Elle se tourne vers moi, me regarde de haut en bas et continue : Attends, comment ça, ma sœur ?
Bien dit, moi aussi j'aimerais savoir.
_Oui, ta sœur Anna, tu le sais bien. Je t'ai toujours dit que tu avais une sœur au Mexique, et bien la voilà, Marianna, avec sa tante Esperanza.
Au moins, il s'est souvenu d'où j'étais. 
- Elle ?? Questionne Anna en m'analysant encore une fois, elle finit sa phrase, Ne me fais pas rire.
Quelle garce.
Elle suppose quoi, là ?
En fin de compte, tel père, telle fille, ils ne sont pas si différents que ça.
Elle vient de passer une croix sur mes deux jours ici. Demain à l'aube, je pars pour mon dortoir.
- Anna ! Où sont passées tes bonnes manières ?