08 : Ayaka.

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WATABANE AYAKA

Chapter eight : Réconfort et révélations.












Allez, Ayaka !

Allez !

Je touchais mon adversaire pour la énième fois. Cette dernière recula de quelques pas avant de se préparer à attaquer.

Je l'arrêtais d'un coup de pied, puis de deux coups de poing direct qui la firent tomber au sol. J'assénais mon dernier coup qui me permis de gagner le dernier point et par la même occasion le combat.

Les spectateurs assis sur les gradins se levèrent en faisant un tonnerre d'applaudissements.

Je les regardais sans vraiment réaliser ce qui se passait. J'avais l'habitude de la foule étouffante. J'avais l'habitude qu'on me félicite, qu'on m'applaudisse.

Pourtant, je ne ressentais pas de joie à avoir gagné ma compétition. En fait , je ne ressentais rien. Comme une coquille vide.

Tout ça parce que mes parents m'avaient promis de venir et qu'au final ils n'étaient pas venu. La seule chose que je désirais, c'était qu'on m'accorde l'amour parental. Que je puisse discuter des potins avec ma mère, seulement entre filles et que je puisse discuter de mes combats de karaté avec mon père. C'était tout ce que je demandais.

En fixant toute cette foule dont j'avais temps l'habitude, je me sentis étouffée. L'air manquait à l'appel et mes poumons me faisaient comprendre qu'ils en avaient besoin.

Je me forçais à ne pas lâcher ne serait-ce qu'une seule larme.

Devant tout le monde en plus ? La honte. Je préfèrais manger mes émotions et rester de marbre.

C'était bien mieux.

La récompense me fut donné, je reçus de nombreuses éloges de la part de grandes figures du karaté japonaise.

Avec qu'une seule chose en tête : ne pas m'éterniser ici et vite déguerpir, je rejoignis très vite la loge qui m'avait été attribuée en début de matinée.

La seconde d'après, je fondis en larme tout en me recroquevillant sur moi même.

Mes bras entouraient mes jambes et je retrouvais un semblant de chaleur dans cette position.

J'étais toute transpirante, pourtant j'avais l'impression d'avoir froid, d'être glacée ou même gelée.

Je voulais juste retrouver un semblant de joie, mes seules pensées se résumaient à être triste et ce n'était pas ce dont j'avais besoin.

Je voulais qu'on me prenne dans les bras et qu'on me serre fort.

La porte s'ouvrit en trombe, je tombais nez à nez avec Osamu, perturbé sans doute de mon état.

- Ne pleure pas...

Sa phrase eu l'effet inverse. Mes larmes redoublèrent en un rien de temps. Il me prit dans ses bras, en embrassant ma tempe et en me murmurant des mots doux à l'oreille.

C'était tout ce que je demandais. Osamu savait ce dont j'avais besoin sans que je ne lui dise. Il avait sans doute compris la situation de lui même, alors que je ne lui avais rien dit.

C'était une qualité que j'aimais chez lui.

Il savait lire en moi comme dans un livre ouvert. Seul un regard suffisait. Il était à l'écoute et son sens du devoir me rendait chaque jour plus amoureuse de lui.

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