06 : Ayaka.

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WATABANE AYAKA.

Chapter six : Le seul que je veux.



Posée dans mon lit, je lisais encore et encore les appréciations de mes professeurs.

Tous me félicitaient pour les efforts que je fournissais. J'étais première de ma classe et étais extrêmement investi en cours.

Je me devais de garder continuellement un haut niveau pour pouvoir intégrer de grandes écoles plus tard.

Je voulais suivre les traces de mon père. Il avait plusieurs entreprises dans le pays. Ma mère quant à elle travaillait dans la politique. Elle était ministre des économies étrangères. Elle n'était pas très souvent à la maison. Tout comme mon père.

Mais ce soir ils étaient là. Les deux, réunis sous le même toit.

Alors je descendais les escaliers pas à pas. J'étais anxieuse de la réaction que mes parents pouvaient avoir. Peut-être me diront-ils que je pouvais faire plus d'efforts. Ou même que c'était bien. Ou je ne savais quoi d'autres.

Le pire pour moi, c'était qu'ils restent dans le silence. Ça m'étaient déjà arrivé qu'ils restent pendant presque ce qui me semblait une heure à analyser mon bulletin sans dire un mot.

Et lorsqu'ils me l'avaient rendu, ils avaient changé de sujet de discussion, un qui concernait leur travail.

La feuille dans les mains, je descendais prudemment. En arrivant dans le salon, mon père était assis sur le canapé en train de taper quelque chose sur son ordinateur, tandis que ma mère écrivait sur du papier, assise sur la table.

- Papa, maman.

Ils ne relevèrent pas leurs yeux de leur occupation. Ma mère me demanda ce qui se passait.

Mes mains étaient presque moites. J'avais très peu d'échanges avec mes parents. Je vivais avec eux, dans la même maison, mais soyons honnête, je voyais plus mes profs que mes propres parents.

- J'ai mon bulletin. Pourriez-vous le lire ?

Ils ne répondirent pas tout de suite, alors j'attendais en espérant avoir une réponse.

- Pas maintenant, chérie, je n'ai pas le temps.

Ses paroles sonnèrent comme un coup de massue. Mon cœur se brisa en même temps que les mots franchissaient la barrière de ses lèvres. À vrai dire, j'étais habituée, pour autant, j'étais tout de même déçue.

J'aurais aimé avoir la force et le courage de lui dire ‹‹ mais ça ne prendrait que quelques secondes. Promis. ››.

- D'accord, susurais-je simplement sans vouloir la contredire.

Sans doute par peur de décevoir mes propos parents. J'essayais chaque jour de faire tout mon possible pour être meilleure que le jour précédent. Dans l'espoir qu'ils puissent un jour relever la tête de leurs journaux.

Je remontais vite dans ma chambre, fermant la porte derrière moi. Allongée à nouveau sur mon lit, je ne pus retenir les larmes qui inondaient à présent mes joues.

Mon cœur avait mal.

Mais je vivais comme ça, avec des parents qui n'avaient le temps de rien faire. Je ne me plaignais pas de mes parents, je demandais simplement à ce qu'ils s'occupent à peu plus de nous. De ma sœur et moi. Elle était encore jeune, étant seulement en CE2.

Après presque une heure à pleurer toutes les larmes de mon corps et renifler comme une vache le ferait, ma sœur toqua à ma porte.

J'avais séché mes larmes depuis pas mal de temps. Alors je pouvais l'inviter à entrée sans crainte qu'elle se doute de quelque chose. Toujours paraître forte devant elle.

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