Je voudrais te dire, mon ami
Les gens sont de passage dans notre vie
Le frottement de tes plumes contre les miennes
N'a pas empêché la pluie diluvienne
De tomber fatalement pour imprégner la terre
Mais ce contact a pu m'en distraire
Les gouttes ont comme disparu quand j'ai été engloutie par tes yeux
Nous n'avons à nous donner que des mots crus et des sourires chaleureux
Je ne savais même pas que ces choses me faisaient défaut
Mais il n'y a pas de présent plus beau
Tu ne pourras jamais voler à ma place
Je ne suis pas toi et tu n'es pas moi
C'est parfois dur de briser la glace
Je ne serai pas toujours à côté de toi
Il est vrai que la vie n'est pas toujours belle
Certes, rien n'est éternel
C'est vrai, nous ne pouvons faire battre que nos propres ailes
Mais si j'ai pu aller si haut, tu n'y es pas pour rien
J'ai ajouté à ma force la petite impulsion
Qui est née de tes mots ; sans le savoir
Tu m'as donné du souffle. Nous ignorons
Parfois que nous aidons les autres, car aucun miroir
Ne reflète la même vision
En silence, côte à côte sur la branche
Tu m'offres un répit qui ne coûte à personne
Nous ne comprenons pas toujours ce qui s'enclenche
Mais je jure de faire honneur à tout ce que tu me donnes
Ton vol demeure stable quand les rafales me font constamment douter
Pourtant, il y a une chose que je ne peux pas crier
Nous voyageons ensemble sans rencontrer de problèmes
Cependant : pendant combien de temps encore nos trajectoires resteront les mêmes ?
Je voudrais te dire, mon ami
Les gens sont de passage dans notre vie
Je ne sais pas si un jour tu t'envoleras, caché par les nuages
Et pourtant rien de tout ça n'aura été un mirage
Je ne connais pas le temps qu'il nous reste pour nous découvrir
Je sais que malgré tout tu as participé à me construire
Je sais que grâce à toi je suis meilleure
Je sais que ce qu'on a vécu ensemble est fort
Je sais que j'ai eu mille fois raison de te faire confiance
Je sais que tu as plus de force que ce que tu penses
C'est parfois dur de laisser partir
Le seul qui à ce moment-là savait nous arracher un rire
C'est difficile de relâcher un oiseau
Quand en nous sa présence fait toujours écho
Je voudrais te dire, mon ami
Les gens sont de passage dans notre vie
Je ne peux te promettre ni une seconde, ni cent
J'ai renoncé au mot « toujours »
Et j'ai peur que tu t'évanouisses comme si tu sortais de mon imagination
Mais cette seconde avec toi sera gravée cent ans dans ma mémoire
Mais cent secondes avec toi n'en paraissent qu'une seule
Tu es l'un des rares à t'aventurer plus loin que ce que les yeux peuvent voir
Je n'oublierai jamais que tu es passé dans ma vie
Je voulais te le dire, mon ami4.9.22.
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Poésie
PoetryLa poésie c'est ce cheval qui danse en haut des remparts au moment où le soleil se couche. C'est observer les arc-en-ciel miniatures que personne ne remarque. [Premier poème datant de 2018 - correction et ajouts en cours en 2023. Ce recueil va être...