Chapitre 14 - Arelio

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Je la questionne sur sa journée alors que Violaine semble rayonner, et rien n'a visiblement entaché sa bonne humeur de la journée

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Je la questionne sur sa journée alors que Violaine semble rayonner, et rien n'a visiblement entaché sa bonne humeur de la journée. Par contre, elle n'a pas oublié ce dont je lui ai parlé, et me harcèle pour que j'en dévoile un peu plus. Mais peine perdue, je suis aussi têtu qu'elle et je ne compte pas céder.

— Tu vas bientôt le savoir, garde la surprise encore quelques minutes ! réponds-je alors qu'elle continue d'insister !

— Et toi ta journée ? me demande-t-elle. Travail ?

— J'ai eu une demande pour un shooting en Bretagne !

— Trop bien ! me félicite-t-elle en me souriant, sincèrement heureuse pour moi. Mais pourquoi si loin ?

— Parce que mes services sont très demandés ! ricané-je, en haussant les épaules, avant de compléter. Non, en réalité c'est parce que je n'ai pas vraiment d'attaches et je peux me déplacer facilement pour un gros évènement, si la paye le vaut. C'est spécifié sur mon site internet et tout ça... Et j'ai beaucoup de photos prises en Bretagne, c'est pour ça que beaucoup de monde pensent d'abord que je suis installé là-bas.

— Et... Qu'est-ce qui te retient ici ? Enfin, pourquoi n'habites-tu pas en Bretagne si tu as l'habitude de faire des photos là-bas, et que les gens te demandent ?

— J'habitais, mais m'éloigner fait du bien. Et... Ma cousine. Toi. Je ne sais pas vraiment, je suis bien ici, j'ai mes repères, y aller me va, mais pas y rester.

— Et ta famille ?

— En Bretagne, grimacé-je, en démarrant la voiture et s'insérant rapidement dans la circulation. C'est bien pour ça que j'évite le secteur. C'est un peu trop toxique pour décider d'y vivre à plein temps. Et je ne veux pas abandonner Maxine ici, surtout que je sais à quel point ça la détruirait de devoir retourner vivre avec eux.

— Elle a quel âge ? insiste-t-elle. Tu ne peux pas la laisser ici ?

— Si, bien sûr. Si elle veut s'attirer les foudres de tout le monde. Quand je suis arrivé ici, je l'ai éloigné dès que je l'ai pu. Elle allait crever, si elle restait là-bas. On ne pourra jamais l'enfermer dans des cases. Et tant que je suis ici avec elle, personne n'essaie de la rapatrier, comme si ce n'était qu'une passade avant de revenir.

Je tourne la tête brièvement vers elle pour observer sa réaction face à cet aveu, à ce qu'il signifie implicitement. Que je n'ai plus de liens avec ma famille parce qu'elle est trop toxique pour ça... Mais comme si elle entendait mes pensées, ou du moins comprenait mon ressenti, elle sourit pour me rassurer, et je tends la main vers sa présence dans la voiture. Elle n'hésite pas à me tendre la sienne pour qu'elles puissent se frôler, et nous entremêlons nos doigts naturellement, alors que je pose nos mains réunies sur le levier de vitesse. Violaine semble s'être figée à côté, je sens sa main soudée à la mienne mais en même temps sans résistance, comme pour ne pas me gêner.

A contre-corps [Terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant