Chapitre 38

                                    

                                          
Le jour suivant je suis passée voir mon frère et je lui ai raconté dans quelle pétrin on était. Je suis restée toute la matinée à lui raconter le problème. Au moins il n'a pas pu râler de m'entendre parler non-stop.
L'après-midi, j'ai réservé nos billets de train pour aller chez mes grands-parents.
Ellipse jusqu'au jour du départ
On a quatre heures de train et je suis très stressée ! Après avoir cherché nos places, on s'assoit et je commence à parler.
-« Bon tu ne m'appelles pas par des surnoms, tu ne m'embrasse pas devant eux, pas de câlin.»
-« Et je ne te regarde pas et je ne te parle pas, j'ai compris ! » dit-il avec un ton ironique.
-« Nan, ne le prend pas mal s'il te plaît... Je ne leurs ai jamais présenté quelqu'un et je pense que vu ce qui s'est passé avec mon père, ils vont être prudent... Très prudent...»
-« Ils savent que je suis ton mec ou...? »
-« J'en sais rien mais papi et mamie sont légèrement, comment dirais-je... Conservateur sur ce point là.»
-« Donc on ne va pas dormir 
ensemble ? »
-« Tu veux qu'on meurt ?! » 
-« C'est moi qui vais mourir, si je ne dors pas avec toi ! »
-« On se verra le matin et toute la journée...»
-« Ok...» Je presse ses joues avec ma main.
-« Boude pas ! Tu es capable de te passer de moi ! » 
-« Ouais...» Je l'embrasse sur la joue avant de me blottir contre lui. Son bras s'enroule autour de mes épaules. « Tu stresses ? »
-« Oui...»
-« Ça va bien se passer ! »
-« Oui...»
Ellipse 
Après avoir longé les champs rizières nous arrivons devant une pente qui m'est bien familière.
-« C'est en haut de la côte.» Comme la gare est proche de la maison alors, on marche pour l'atteindre. Hanma porte toutes mes affaires, c'est-à-dire, mon sac à dos et ma valise, j'ai pu au moins garder mon téléphone... J'ai essayé de négocier pour porter mais il n'a pas accepté.
-« Par contre, pourquoi tu n'as qu'un sac ? »
-« Je n'ai pas besoin de tous ces trucs ! »
-« Et bien moi oui et ma valise est toute petite ! »
-« Et dans ton sac ? »
-« Un livre, mon casque et 
mon doudou ! »
-« Et tu t'en ai servi ? »
-« Oui, tu t'es endormie sur mes jambes, alors j'ai lu.»
-« Ah ok...» Il marque une pose. « Tu as pris un doudou ? »
-« Oui, j'ai toujours un doudou quand je pars en vacances. Dans mon lit aussi, je l'enlève juste quand tu es là.»
-« Mmmh d'accord, donc je suis ton doudou ? »
-« Non. Mon doudou c'est mon doudou, toi c'est toi.»
-« Alors pourquoi, tu ne dors pas avec lui quand je suis là ? »
-« Parce que j'ai plus de place ! »
-« N'empêche que-» 
-« Oh regarde on est arrivé ! » Je préfère le couper avant qu'il continue son débat interminable.