𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟖𝟓: 𝐖𝐀𝐃𝐈 𝐒𝐇𝐀𝐁.

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NOOR.



— Nafir ?

Ma main s'appuya contre son torse chaud.

Il ne mit pas longtemps avant de cligner des yeux.

— Que se passe-t-il, me questionna-t-il en massant ses paupières.

— C'est l'heure de fajr... et...

Nafir se redressa sur ses coudes en me regardant, tandis que je me redressais pour m'asseoir à ses côtés.

— Joyeux anniversaire, Nafir.

Un sourire incontrôlable étira ses lèvres ce qui raviva instantanément une flamme en moi.

— Joyeux anniversaire de mariage, Aroussati.

J'haussais les sourcils.

— Ça fait quatre ans, murmurais-je en me sentant rougir.

— Le temps passe anormalement vite à tes côtés.

Il me sourit et je ne pus m'empêcher de faire de même :

— Tu te fais vieux Nafir, tu as 31 ans.

Il rit de nouveau, puis il se pencha lentement vers moi, capturant mes lèvres dans un baiser tendre et sincère.

Je me laissais envoûter par lui sans être assaillie par l'idée d'être impure.

Au contraire... Je crois que son affection me plaisait de plus en plus, et je sentais que la tension de mon cœur devenait insoutenable.

J'avais de moins en moins de facilité à me comprendre.

Notre intimité nouvelle me faisait me demander comment avais-je pu vivre aussi longtemps sans y goûter.

Je sentis mon dos s'enfoncer dans nos draps, sa main sur ma côte me provoqua un soupir étouffé.

Nos souffles se mêlèrent, nos cœurs s'accélérèrent, et je sentis mon corps s'éveiller sous ses caresses.

Mais Nafir s'arrêta soudainement, conscient de l'heure et de nos obligations.

— Je finirais ce baiser plus-tard, m'informa-t-il sur un ton taquin qui me fit entrouvrir les lèvres.

Je pinçais gentiment son nez pour fuir ma gêne et cela provoqua son rire.

Nafir me tira vers lui pour que nous nous levions tous les deux.

Nos pas nous menèrent vers la salle de bain ou tous les deux avons pris nos ablutions ensemble.

Puis, il installa les tapis tournés vers la qibla pour nous avant de commencer notre prière.

Les premières lueurs du jour éclairaient notre prière, enveloppant notre union dans une aura de sérénité et de paix.

Chacun de nos gestes semblait empreint d'une grâce particulière aujourd'hui, j'avais l'impression qu'il avait quelque chose de très fort entre nous. Je ne savais pas si c'était parce que c'était son anniversaire, ou parce que c'était notre anniversaire de mariage.

Mais je me sentais étrangement très proche de lui.

Après la prière, il m'invita à le rejoindre. Je posais ma joue contre son bras fort. Il effectuait son dhikr avec mes doigts.

J'aimais quand il faisait ça. Nous nous fixions depuis un bon moment.

Et plus ce temps s'écoulait, plus je me perdais dans la profondeur de ses iris gris.

NAFIR, le magnifique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant