𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕𝟖: 𝐀𝐋𝐇𝐀𝐍 𝐖𝐀 𝐒𝐀𝐇𝐋𝐀𝐍.

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Bonne Lecture! 📖

Xoxo - Iamkunafa. 🍓


⚠️

(Ne lisez pas Nafir aux toilettes svp !)





1 an plus-tard.


NOOR.


— Maman, maman !

Une fleur blanche s'agite sous mes yeux. De grands yeux noirs malicieux me fixent avec excitation. Son chapeau lui tombe sur le nez, mais il le fait glisser de sa petite main.

— C'est pour toi maman !

Sur mon visage je sens un bonheur apaiser mes traits. Je me baisse, enroulant en boule dans mes bras le linge que je venais de prendre sur l'étendoir improvisé devant la maison des Chedid.

­— Tu as cueilli une fleur pour moi mon ange ?

Il hoche vivement la tête, son sourire franc provoque instantanément le mien.

— Alors, est-ce que je peux avoir un câlin, lui demandais-je en saisissant cette pâquerette.

Taimim se jette dans mes bras dans un cri de joie. Je tombe en arrière et nos rires s'envolent avec la brise qui caresse les hautes herbes vertes.

Je rattrape son bob qui glissait, pendant un moment, je prends le temps de caresser son dos. Mes lèvres se posent par moment sur le haut de son crâne où ses boucles douces me chatouillent.

— Tu as tellement grandi, murmurais-je, merci mon ange.

Taimim a cinq ans maintenant et je redoute son sixième anniversaire... 

Je ressens une sorte de boule à la gorge à l'idée de voir mon bébé grandir autant.

Maintenant dans mes bras, il pèse de plus en plus lourd, il s'affirme et sa personnalité se distingue de mieux en mieux. Il est toujours aussi joueur et aventurier, aller à l'école lui plaît, mais c'est un combat pour qu'il se réveille maintenant, il n'est plus du matin.

Cette pensée m'arrache un sourire.

— Maman finit de prendre le linge et après on ira manger, d'accord mon ange ?

— Oui, OK !

Mon fils s'est redressé en même temps que moi. Il s'est mis à courir dans les pâturages. Je l'ai entendu réciter l'alphabet arabe. En ce moment j'essaye de lui apprendre quelques lettres, il n'a retenu les trois premières, et je m'en satisfais.

Mes doigts déclipsent les pinces, les vêtements s'entassent dans le panier en osier. L'odeur de la lessive embaume le paysage, c'est agréable. Plus loin, j'entends les mamans du village qui se sont rassemblées sur le perron de tante Ouiame.

Je plus rejoindrais plus tard pour prendre le thé avec elles. Leur rire est agréable.

Djebel Akhdar m'avait manqué depuis la seconde où j'avais dû quitter cette terre. Mon bonheur d'avoir retrouvé mon chez-moi depuis plus d'un an était palpable, je savais que mes jours se finiraient à Oman.

NAFIR, le magnifique.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant