24. Desire

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ELA

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ELA

Un haut à bretelles rose pêche et un shorty noir. C'est tout ce que je porte. Pieds nus sur la moquette bleu roi du palier du septième, je suis sur le point d'appuyer sur le bouton de la sonnette quand je me ravise au dernier moment. Sous la douche, j'ai pris le temps de m'encourager : je ne dois pas flancher. Mais à présent que je me trouve sur le seuil du duplex de Maxine, je ne suis plus aussi sûre de moi. La grande garce a frappé fort ce soir. Je ne suis pas stupide. Je vois clair dans son jeu. Maxine n'aime pas perdre. Elle va simuler jusqu'à ce que je craque et que j'admette ma défaite. Elle me sous-estime, ceci dit. Parce que je n'ai aucune intention de me défiler. Je compte même lui prouver le contraire : c'est elle qui va se soumettre. J'inspire profondément pour me préparer. J'ai conscience que ce qui m'attend de l'autre côté de cette porte va me mettre à rude épreuve. Elle fera tout pour me pousser à bout. Mais je ne suis pas sans défense. Il est temps pour elle de le découvrir.

Je pousse le bouton de la sonnette, et au bout de quelques secondes, la porte s'ouvre. Elle se referme d'elle-même une fois que je suis entrée. À l'intérieur, je suis plus que sous le charme. Le duplex de Maxine est majestueux, il n'y a pas d'autres mots pour le décrire. L'architecture est très moderne, avec un mélange de béton, de marbre et de pierre. Le salon est immense, en son centre trônent quatre tables basses en bois d'ébène qui n'en forment qu'une, cernées par plusieurs sofas, tous dans des tons crème, gris ardoise et blanc cassé. Une gigantesque baie vitrée qui s'élève jusqu'au plafond fait le lien entre le salon et l'extérieur, d'où je peux voir une magnifique terrasse. Juste derrière le salon, un escalier sans rampe conduit à une mezzanine. En levant la tête, je l'aperçois. Maxine m'observe depuis la balustrade en verre contre laquelle elle s'appuie. Elle porte un élégant peignoir bleu marine en satin à motifs floraux. D'en bas, je peux voir ses longues jambes nues à travers la vitre transparente de la balustrade.

— Tu viens ?

Son invitation sonne comme une caresse à mon oreille. Je me mords la lèvre. Je savais qu'elle ne me faciliterait pas la tâche. Allez. Je monte l'escalier pas à pas. À chaque marche, mon corps répond par un battement de cœur plus violent que le précédent. Je dois me répéter plusieurs fois que ce n'est qu'un jeu, qu'elle n'a pas l'intention d'aller trop loin. Qu'elle me fait marcher. Mais une partie de moi doute. Je sais qu'elle peut être très déterminée. Le problème, c'est que j'ignore à quel point.

— Bienvenue chez moi, déclare-t-elle une fois que je suis à son niveau. Désires-tu quelque chose à boire ?

Je réponds par la négative. Maintenant que je me trouve auprès d'elle, je prends les effluves de son parfum comme au premier jour : en pleine tête. J'inspire bien à fond pour m'encourager. Ne t'emballe pas. Elle possède de sacrés atouts, certes. Mais j'ai aussi les miens. Elle pourra me dénuder jusqu'au dernier carré de vêtement que je ne lâcherai pas. Un mouvement soudain attire mon attention. J'aperçois alors un magnifique chat blanc qui se frotte à la balustrade. Il ne doit pas avoir plus de trois ou quatre ans. Je m'abaisse à son niveau pour ne pas l'effrayer. Il reste loin de moi dans un premier temps, puis il s'approche avec prudence de ma main tendue. Maxine fait les présentations.

Like A Boss #1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant