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-Où est-ce que tu crois aller comme ça, demande Newt derrière moi.

Je me retourne vers la fenêtre et remarque que Thomas est enfin arrivé. Je termine de ranger les quelques conserves que j'ai apporté dans une besace.

-Newt...

-N'essaye pas de m'en empêcher, le coupe Newt. Ça ne changera rien. Je t'accompagne.

-Non, non, pas cette fois.

Newt ouvre la porte. Je me tourne vers lui et il me lance le sac de Thomas en imitant stupidement Thomas. Je souris, puis il ferme la porte.

-Écoute, même si on trouvait Minho, il y a aucune garantie qu'on le ramène vivant, essaye de le convaincre Thomas.

-Ouin, c'est pour ça que tu ne dois pas y aller tout seul, dit-il en ouvrant la porte montrant Siggy en avant comme conducteur.

-J'ai négocié pour conduire, dis-je en mettant mon visage dans l'encadrer. Mais ils ne veulent pas, soupirais-je.

Thomas pousse un soupire entre le découragement et l'amusement. Puis, il secoue la tête avant de nous regarder à nouveau.

-On se bat ensemble depuis le début, reprend Newt, autant le faire jusqu'à la fin, non?

-Ok, finit par abdiquer Thomas.

Un sourire vainqueur peint mes lèvres.

-Allons chercher notre ami, finit Thomas avant d'embarquer côté passager.

Newt ouvre la porte à côté de moi et me pousse dans le fond. Je lui tire la langue et il y répond par un baisser sur mon front. Un sourire, qui est certainement niais, apparait sur mes lèvres. Siggy part le moteur et nous voilà parti pour retrouver Minho. Je me blottis sur les jambes de Newt et m'endors assez rapidement bercé par sa respiration lente.

Un petit chatouillis de soleil vient se poser sur mes yeux me faisant grogner. J'essaye de me retourner pour cacher mon visage, mais rien n'y fait, le soleil persiste à vouloir perturber mon sommeil. Je souffle de découragement et essuie le filet de bave de ma joue. Un rire me fait sursauter. Je me redresse à la vitesse de l'éclaire, main sur mon arme, et me cogne brutalement la tête sur celle de Newt.

-Aie, s'exclame le châtain en se frottant le front.

J'écarquille les yeux et m'excuse mille fois en lui donnant des petits bisous partout sur le front pour finir sur ses lèvres. Un raclement de gorge nous sépare. Nous rougissons comme des tomates trop mûres.

-Au lieu de vous tripoter, vous verriez mieux de regarder, ricane Siggy en pointant le paysage autour de nous.

Wouah! C'est tout simplement magnifique. Plusieurs grosses montagnes nous font face, le sol est recouvert de gazon verts-jaunes et des roches sont un peu partout. Je souris émerveillé. Je n'ai jamais vu autant de vert sauf dans mes souvenirs de quand j'étais plus jeune. Je secoue Thomas en avant pour le réveiller.

-Wouah, dit-il, ça change des paysages de la terre brulée.

Il sort une carte et regarde vite fait si nous n'avons pas dévié de notre chemin. Nous déjeunons vite fait et faisons une pose pipi, puis nous reprenons notre route. Cette fois, c'est moi qui prend le volant. Je sais que Thomas et Siggy on échangé cette nuit, j'ai senti le camion s'arrêter. Vers midi, le soleil est bien haut et Siggy décide de reprendre le volant après avoir dormit.

-Selon mes calculs, nous devrions arriver d'ici une dizaine de minutes, finit par dire Thomas après une heure ou deux.

-Regardez, leur pointais-je une affiche avec inscrit test de contamination obligatoire.

L'épreuveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant