Édito

Quelle écologie après la crise agricole ?

En annonçant la mise sur pause du programme censé réduire de moitié l’utilisation des pesticides d’ici à 2030,  afin de stopper le mouvement de contestation des agriculteurs, le Premier ministre Gabriel Attal a pris une décision synonyme de recul écologique.
Publié le 06/02/2024 à 16h37, mis à jour le 06/02/2024 à 16h37 • Lecture 3 min.

• STÉPHANE MANEL POUR LA VIE

Quelques réponses, davantage de questions. Voilà à quoi se résument les concessions de l’exécutif aux agriculteurs, pour apaiser un mouvement qui gagnait en intensité. Gabriel Attal a, certes, réussi sa première épreuve du feu à Matignon, mais au prix de nombreuses braises toujours sous les cendres. Il fallait entendre le cri et le mal-être d’une profession qui croule sous les injonctions contradictoires, les normes et (souvent aussi) les dettes. En cela, consacrer une « exception agricole française » est une bonne chose ; le secteur mérite une réelle stratégie pour rebâtir un modèle juste. Malheureusement, comme dans trop de domaines, les nécessaires compromis sociaux auront une fois de plus été faits sur le dos de l’écologie, ce qui les condamne à n’être qu

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