Son vrai prénom Olufemi, signifie « le préféré de Dieu » en yoruba. La tribu des Yorubas est une des principales ethnies du Nigeria. Son père, aujourd’hui disparu, était une figure importante de la tribu puisqu’il occupait le poste stratégique de Conseiller à la guerre. Plus tard il a fait fortune avec la création d’une société d’électronique.
Comme tous ses frères et sœurs, Keziah est envoyé en Angleterre pour faire ses études. Pensionnaire dès l’âge de 8 ans, il porte l’uniforme et reçoit une éducation stricte. Chaque été, il rentre au Nigeria et passe ses vacances à Abeokuta, au nord de Lagos, où sa famille possède une résidence secondaire. Sa majorité acquise, il abandonne ses études. Epris de liberté, il ne souhaite qu’une chose, se consacrer à la musique. Ce choix radical provoque une certaine incompréhension dans sa famille qui l’envisageait davantage en homme d’affaires qu’en guitariste.
A 18 ans il s’installe à Londres, ne donne plus de nouvelles aux siens pendant deux ans, et joue, partout où il peut, la rue, le métro, les clubs…Pour se démarquer il invente un courant musical, le blufunk, concentré de musique noire américaine, et utilise sa guitare à la manière des percussions. Il traverse la Manche et joue dans le métro parisien jusqu’à se faire remarquer au début des années 90 par Emmanuel de Buretel, alors directeur de Virgin. Il sort son premier album Blufunk is a fact en 1992. Les deux albums suivants (African Space Craft en 1995 et Liquid Sunshine en 1999) reçoivent un acceuil plus mitigés. Il doit attendre la sortie en 2003 de Black Orpheus pour retrouver les faveurs du public. Fidèle à ses racines il choisit le titre Nigerian Wood pour son cinquième album en référence à son pays natal. Il accompagne la sortie de cet opus avec une série de concerts gratuits dans le métro parisien, petit clin d’œil à ses débuts ! En novembre 2013, Keziah Jones revient avec Captain Rugged, héros sortie de son imagination dont il conte les aventures nigérianes dans une bande dessinée publiée en même temps que l’album.
Keziah Jones rêve de créer sa propre école de musique, en attendant il collabore avec le site internet Imusic-school, donne des cours de guitare et enseigne le blufunk via des vidéos accessibles aux internautes abonnés au site.
Amateur de mode, il s’est façonné un style flamboyant ou plus basique, qu’il affiche sur scène. Il lance aujourd’hui une collection capsule en collaboration avec la marque Loft.
Côté vie privée, marié une première fois à la chanteuse Akure Wall (1994–1996), Keziah Jones est l’époux de la journaliste Hauwa Mukan depuis le 14 janvier 2012.