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L'ascension du Gerevan
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L'ascension du Gerevan
Deuxième partie de l'ascension du Gerevan.
Un peu violent mais y'a pire ;)
La partie une est ici : http://www.furaffinity.net/view/7107297
Première entrée, le 16ème jour de la 3ème Yynrè, 32ème année de la troisième Kyallère.
J'ai enfin participé à une attaque aujourd'hui. Ce n'était pas une caravane mais littéralement trois d'un coup, qui transportaient nombre de marchandises
venant de ma patrie. Je put m'en donner à coeur joie sur les défenseurs. J'ai d'ailleurs abattu à moi seul cinq d'entre eux. Je pût aussi voir le plein
potentiel de Drarre quand je lui dis de faire un carnage. C'est là que je me félicite de l'avoir prise comme servante.
Je n'avais pas emmené Felj car je souhaitais que quelqu'un surveille mes affaires au cas ou une personne mal intentionnée vienne piocher dedans.
Le butin fût moins important que le brutal pensait mais il était tout de même assez conséquent.
19ème jour
Après deux jours sans véritables activitées, je fut désigné pour attaquer une petite caravane passant sur une route près d'ici. Cette fois-ci, je pris
Felj avec moi et laissait Drarre surveiller mon alcôve.
L'attaque se passa sans accros mais quand je revins au camp, le "franchiseur" m'attendait pour me parler, en présence du brutal.
Le vulpes était venu pour fouiner dans mes effets personnels mais Drarre l'en empêcha et avait même failli le tuer. Je lui répondis qu'il n'avait pas
à fourrer son grand nez dans mes affaires. Le renard s'énerva au point de vouloir me frapper mais s'abstint quand il vît que Felj avait sorti sa dague,
encore pleine de sang de l'un des caravaniers. Le brutal prît alors la parole et me dit qu'il y'avait certaines règles auquel il fallait se plier dans
ce camp et que même moi je devais le faire. Mais quand il vît que je m'obstinais à lui répondre non, il s'énerva à son tour et me colla un coup de poing
droit dans le museau.
Malgré le fait que je sois complètement sonné par ce coup, j'eut le réflexe de faire le signe de la main signifiant "Felj, n'égorge pas le fils de chienne
en chaleur qui vient de frapper ton maitre". Je ne voulais pas que ce salaud meurt tout de suite et de cette façon là, il fallait d'abord que je gagne
la confiance de ses hommes et que je le fasse perdre aux yeux de ceux-ci.
Quand je repris mes esprits, le Luparr continua en disant que demain matin le franchiseur viendrait inspecter tout ce que j'avais. Je ne pût qu'acquiescer
et me soumettre - pour l'instant - à son autorité. En partant, il me dit d'aller voir la soigneuse nommée Emrrè pour guérir mon nez qui saignait ou je
risquais de me vider de tout mon sang. Et il se croit drôle ce bourrin ?
Toujours est-il que je devais effectivement me faire soigner au plus vite ou ma réputation de "sorcier sanguinaire qui fait peur à tout le campement" allait
en prendre un coup. Je me camouflis donc du mieux que je pût avec un repli de ma robe et je me dirigit dans la direction que m'avait donné cet être inculte
et quelle ne fût pas ma surprise de me trouver façe à une felis. Moi qui croyais que ces simplets de félins étaient fanatiques de l'empire, je ne m'attendais
pas à trouver l'une d'entre eux ici. De plus, bien qu'elle ne soit pas vraiment dans mes gouts, ce n'était pas une créature aussi laide que le reste de
ses congénères.
Alors qu'elle s'approchait de moi pour inspecter mon museau, je ressentis une chaleur bienveillante.... qui failli me donner la nausée. Je compris alors
qu'il s'agissait d'une soigneuse du temple de la restauration. Et elle, comprit que je faisais parti du temple de l'abîme quand elle ressenti un froid
soudain et une tristesse profonde.
J'étais consterné car je savais qu'elle ne pouvait me soigner, seuls les apothicaires de l'ombre le peuvent. Elle ne pût me donner que quelques plantes
à mettre dans mes narines qui finiraient par arrêter le saignement.
Je n'eut plus qu'à retourner dans mon alcôve pour y cacher certaines choses que le franchiseur ne devait pas trouver, dont ce journal.
N'empêche que j'aurais donné cher pour voir l'expression qu'il fît quand le marteau de guerre de Drarre lui frola la tête.
20ème jour
Le franchiseur est venu une heure plus tôt que prévu accompagné de deux de ses sous-fifres mais il n'osa pas s'approcher de l'alcôve tant que je n'en
fîs pas sortir Drarre. Je le comprends, quand la mort vous frôle de si près on fait un peu plus attention.
J'avais caché quelques pièces de Mrèvn et une fiole de liquide jaune sous quelques chiffons dans un coin de la pièce. Il trouva tout cela bien évidemment
et confisqua la fiole pour "raisons de sureté" et une bonne partie des pièces de Mrèvn pour - soi-disant - le trésor de guerre du campement. Je prit un
air légérement en colère, du genre le gars furax mais qui ne veut pas le montrer et le franchiseur partit avec un air narquois.
Je pense avoir été bon acteur et que j'ai fait penser à cet imbécile que c'était pour ses babioles que je ne voulais pas qu'il fouille mes affaires.
Je les avais laissé bien en évidence pour qu'il les trouve. La fiole contient de l'urine, je ne peux qu'imaginer sa tête quand il s'en rendra compte.
Quand à la monnaie, je m'en fiche éperduemment car de toute façon Felj pourra me recupérer la même somme en une nuit en délestant la bourse de quelques-uns
de ces bandits.
Par méfiance, j'ai attendu deux heures avant de récupérer mes vraies affaires de valeurs que j'avais caché ailleurs dans les tunnels.
28ème jour
Les jours se succèdent sans de réèlles nouveautées : j'ai participé à deux attaques de caravanes depuis la dernière fois que j'ai écris dans ce journal
et elles n'ont pas rapporté un butin considérable. Toutefois, les bandits me font petit à petit confiance à mesure que j'engage la conversation avec eux
et que je parle de tout et de rien. Tout ce manège n'est bien entendu qu'un moyen d'apaiser leur suspicion à mon égard car je continue à leur faire peur.
Il suffit que je fasse un mouvement un peu brusque pour que certains d'entre eux sursautent.
Je ne sort toutefois pas de mon alcôve sans que l'un de mes serviteurs soit avec moi car certains de ces malandrins me considèrent toujours comme une
menace et ils seraient capable d'attenter à mes jours.
41ème jour
Quelle journée je viens de vivre ! Kyalla et Mornoeil doivent être avec moi !
Non seulement mes connaissance magiques vont être grandement renforcées dans les prochains jours mais je me suis de plus débarassé de l'une des personnes
que je voulais éliminer. Un peu à l'improviste mais efficace.
Autant commencer par le début.
Nous avons attaqué un chariot se dirigeant vers l'est et celui-ci était conduit par un sorcier noir, certainement de rang de Grès car il n'avait pas de
serviteurs sombres avec lui. Il était accompagné de deux vulpes en armure lourde qui lui servaient d'escorte. Avant de passer à l'attaque, j'ai insisté
auprès de mes camarades pour qu'ils me laissent affronter seul mon homologue. Mon objectif était bien sûr de leur prouver que j'étais puissant et ainsi
gagner encore plus leur confiance. Ils acceptèrent, de toute façon aucun d'entre eux ne voulait vraiment affronter ce sorcier. Cela allait donc être
entre moi et lui.
A peine suis-je sorti de ma cachette que mon ennemi me bombarda de sorts de mort. Puis, quand il se rendit compte que j'étais moi aussi du temple de
l'abîme il tenta d'entrer dans mon esprit et je fîs de même. Je finis par percer ses défenses mentales et à faire tellement de dégats dans son esprit
qu'il s'écroula, mort.
Sous les ovation des bandits, qui s'étaient occupés des escorteurs, je me suis mis à fouiller fébrilement le chariot car il devait forcément y avoir des
choses utiles pour moi vu celui qui le dirigeait.
Mes compagnons d'armes eux ne voulaient pas prendre le risque de toucher aux affaires d'un sorcier noir. Je laissit tout de même Drarre veiller à ce qu'aucun
curieux ne vienne jeter un oeil pendant que je faisais le tri.
La première chose sur laquelle je mis la main fût un coffret rempli de pierres précieuses de toutes sortes et de pièces de Mrèvn. J'ignore comment mon
homologue réussi à rassembler autant de richesses. C'est là qu'il me vint une idée.
Je sortit du chariot d'une façon théatrale et annoncit tout en ouvrant le coffret devant eux : "Camarades.... Voici pour vous !"
Ils furent tous effarés un instant puis se montrèrent méfiants. Je comprit vite qu'ils craignaient que le coffret soit maudit. Il fallu que je m'approche
de l'un d'eux, un petit Kmenn'j maigrichon qui ne payait pas de mine, et que je dise d'une voix presque paternelle "Regarde, il n'y a pas de maléfice
là-dessus". Je prit une petite poignée du contenu du coffret dans ma main droite et lui fît signe pour qu'il ouvre l'une des siennes. Je déposit presque
religieusement la poignée dans sa main ouverte et les autres bandits regardèrent le Kmenn'j pour voir si rien ne se passait.... Puis se jetèrent soudainement
sur le coffret dans mes mains. Je dû même le lacher pour éviter de me retrouver au milieu de ces fous cupides.
Fier du petit effet que je fît à ces barbares corrompus, je savais désormais qu'ils allaient me faire bien plus confiance à l'avenir. Si avec ce cadeau
ils ne m'appréciaient pas par la suite....
Je m'en retournit à l'intérieur du chariot pour continuer à le fouiller. Je mis la main sur quelques ingrédients alchimiques ainsi que sur quelques fioles
vides qui me seront certainement très utiles. Mais ma plus grande découverte fût un ancien livre rempli de sortilèges de la magie de la mort qui ne m'ont
pas été appris au temple. Et pour cause, la plupart demandent des sacrifices ou des morceaux de personnes innocentes, rituels que le temple de l'abîme
ne peut se permettre de pratiquer sans contrevenir aux lois de l'empire. Mais voilà, MOI je ne fais plus parti du temple, je ne vois pas pourquoi je me
priverais de sorts d'une telle puissance ?
Je ne trouvit rien d'autre, à part une bourse de pièces de Mrèvn à moitié vide, et le sorcier noir n'avait rien sur lui. Nous retournames donc tous guillerets
au camp, sauf moi qui ne lui suis jamais bien sûr. L'un des malandrins me demanda ce que j'avais trouvé d'autre et je lui répondit simplement que j'avais
trouvé quelques objets maudits par le temple de l'abîme que seul moi pouvait utiliser. Il n'insista pas sur ce sujet et me complimentat pour mon combat
face à mon homologue. Alors je dû encore une fois jouer le "gentil type sympa ami de tous". Que cela me dégoute de faire ça mais je ne dois pas éveiller
les soupçons.
Une fois rentrés au camp, les bandits qui m'avaient accompagnés répandirent la nouvelle dans tout le campement et une beuverie improvisée commença à
s'organiser. Ils allaient surement boire toute la nuit et se vautrer dans leur propre vomi, comme ils le font d'habitude quand un butin très important
est récolté. Pour ma part, je restît en leur compagnie jusqu'en milieu de soirée. Puis, quand je vîs que plus personne ne faisait attention à moi, je
partit en direction des tunnels pour rejoindre mon alcôve et enfin pouvoir lire ce livre, que je dû d'ailleurs cacher sous ma robe durant toute la soirée
pour que personne ne me pose de questions dessus.
Et c'est là que les choses se compliquèrent un peu.
Alors que j'allais m'engouffrir dans le tunnel, la Bovèrryv sortit subitement de l'obscurité, me mis une main ferme sur l'épaule et me repoussa en arrière
d'un coup brusque, me faisait lacher le livre.
La bovèrryv me regarda droit dans les yeux et me dit qu'elle savait que je préparais quelque chose de malsain et qu'elle ne comptait pas me laisser le
temps de l'accomplir. Elle m'avait observé depuis que j'étais arrivé dans le campement et elle ne me fît jamais confiance.
Il faut croire que les vaches ont une certaine intelligence en fin de compte... c'est ce que je pensit pendant un instant, avant qu'elle ne commette
la pire bêtise de sa vie. Son existence en fût d'ailleurs grandement écourtée.
Elle baissat les yeux et remarqua que je venais de lâcher le livre. Se demandant certainement si ce n'était pas une preuve de mes agissements, elle se
courba pour le ramasser et à peine l'eut-elle éfleurée qu'elle eut.... le crâne fracassé par le marteau de Drarre. J'ai en effet fait discrètement un signe
de main signifiant "tue-moi cette garce". Il était hors de question qu'elle mette ses sales pattes sur un livre que seule l'élite du temple de l'abîme
peut toucher.
Mais voilà, que faire du corps ? Si je pouvais tuer ou faire tuer une personne d'un simple geste, je ne pouvais hélas pas faire disparaitre un cadavre
aussi facilement. J'avais quitté le temple de l'abîme avant d'avoir appris à manier les sortilèges de destruction de chair morte. Et impossible de faire
croire à un accident avec le crâne défoncé de la sorte. J'eut alors l'idée de l'emmener hors du campement pour la jeter au fond de la rivière qui passe
à proximité. Cette dernière a, par certains endroits, des trous très profonds. J'ignore pourquoi et je m'en fiche complètement.
Le problème, c'est qu'une bovèrryv morte ça pèse sacrément lourd et j'ai bien cru que Drarr ne parviendrait pas à la transporter. Nous sortîmes du camp
sans nous faire voir, toutes les sentinelles étant au milieu de la beuverie générale, puis nous montîmes le long de la rivière pour trouver un coin
tranquille ou les bandits ne vont pas puiser de l'eau. Nous trouvâmes un trou assez profond, le corps fût lesté de 4 ou 5 pierres lourdes puis il fût
jeté à l'eau. C'est là que j'ai ordonné à Drarre de nettoyer son marteau car les morceaux de cervelle collés dessus faisaient un peu désordre.
Nous revînmes ensuite au camp sans croiser quiconque. Je ne pense pas que nous ayons été repérés.....
Du moins je ne l'espère pas car malgré toute ma puissance, je ne peut faire façe à tout le campement.
Nous verrons cela demain.
Je vais commencer à étudier ce livre et voir si certains sortilèges ne pourraient pas m'être utiles, au cas ou....
Un peu violent mais y'a pire ;)
La partie une est ici : http://www.furaffinity.net/view/7107297
Première entrée, le 16ème jour de la 3ème Yynrè, 32ème année de la troisième Kyallère.
J'ai enfin participé à une attaque aujourd'hui. Ce n'était pas une caravane mais littéralement trois d'un coup, qui transportaient nombre de marchandises
venant de ma patrie. Je put m'en donner à coeur joie sur les défenseurs. J'ai d'ailleurs abattu à moi seul cinq d'entre eux. Je pût aussi voir le plein
potentiel de Drarre quand je lui dis de faire un carnage. C'est là que je me félicite de l'avoir prise comme servante.
Je n'avais pas emmené Felj car je souhaitais que quelqu'un surveille mes affaires au cas ou une personne mal intentionnée vienne piocher dedans.
Le butin fût moins important que le brutal pensait mais il était tout de même assez conséquent.
19ème jour
Après deux jours sans véritables activitées, je fut désigné pour attaquer une petite caravane passant sur une route près d'ici. Cette fois-ci, je pris
Felj avec moi et laissait Drarre surveiller mon alcôve.
L'attaque se passa sans accros mais quand je revins au camp, le "franchiseur" m'attendait pour me parler, en présence du brutal.
Le vulpes était venu pour fouiner dans mes effets personnels mais Drarre l'en empêcha et avait même failli le tuer. Je lui répondis qu'il n'avait pas
à fourrer son grand nez dans mes affaires. Le renard s'énerva au point de vouloir me frapper mais s'abstint quand il vît que Felj avait sorti sa dague,
encore pleine de sang de l'un des caravaniers. Le brutal prît alors la parole et me dit qu'il y'avait certaines règles auquel il fallait se plier dans
ce camp et que même moi je devais le faire. Mais quand il vît que je m'obstinais à lui répondre non, il s'énerva à son tour et me colla un coup de poing
droit dans le museau.
Malgré le fait que je sois complètement sonné par ce coup, j'eut le réflexe de faire le signe de la main signifiant "Felj, n'égorge pas le fils de chienne
en chaleur qui vient de frapper ton maitre". Je ne voulais pas que ce salaud meurt tout de suite et de cette façon là, il fallait d'abord que je gagne
la confiance de ses hommes et que je le fasse perdre aux yeux de ceux-ci.
Quand je repris mes esprits, le Luparr continua en disant que demain matin le franchiseur viendrait inspecter tout ce que j'avais. Je ne pût qu'acquiescer
et me soumettre - pour l'instant - à son autorité. En partant, il me dit d'aller voir la soigneuse nommée Emrrè pour guérir mon nez qui saignait ou je
risquais de me vider de tout mon sang. Et il se croit drôle ce bourrin ?
Toujours est-il que je devais effectivement me faire soigner au plus vite ou ma réputation de "sorcier sanguinaire qui fait peur à tout le campement" allait
en prendre un coup. Je me camouflis donc du mieux que je pût avec un repli de ma robe et je me dirigit dans la direction que m'avait donné cet être inculte
et quelle ne fût pas ma surprise de me trouver façe à une felis. Moi qui croyais que ces simplets de félins étaient fanatiques de l'empire, je ne m'attendais
pas à trouver l'une d'entre eux ici. De plus, bien qu'elle ne soit pas vraiment dans mes gouts, ce n'était pas une créature aussi laide que le reste de
ses congénères.
Alors qu'elle s'approchait de moi pour inspecter mon museau, je ressentis une chaleur bienveillante.... qui failli me donner la nausée. Je compris alors
qu'il s'agissait d'une soigneuse du temple de la restauration. Et elle, comprit que je faisais parti du temple de l'abîme quand elle ressenti un froid
soudain et une tristesse profonde.
J'étais consterné car je savais qu'elle ne pouvait me soigner, seuls les apothicaires de l'ombre le peuvent. Elle ne pût me donner que quelques plantes
à mettre dans mes narines qui finiraient par arrêter le saignement.
Je n'eut plus qu'à retourner dans mon alcôve pour y cacher certaines choses que le franchiseur ne devait pas trouver, dont ce journal.
N'empêche que j'aurais donné cher pour voir l'expression qu'il fît quand le marteau de guerre de Drarre lui frola la tête.
20ème jour
Le franchiseur est venu une heure plus tôt que prévu accompagné de deux de ses sous-fifres mais il n'osa pas s'approcher de l'alcôve tant que je n'en
fîs pas sortir Drarre. Je le comprends, quand la mort vous frôle de si près on fait un peu plus attention.
J'avais caché quelques pièces de Mrèvn et une fiole de liquide jaune sous quelques chiffons dans un coin de la pièce. Il trouva tout cela bien évidemment
et confisqua la fiole pour "raisons de sureté" et une bonne partie des pièces de Mrèvn pour - soi-disant - le trésor de guerre du campement. Je prit un
air légérement en colère, du genre le gars furax mais qui ne veut pas le montrer et le franchiseur partit avec un air narquois.
Je pense avoir été bon acteur et que j'ai fait penser à cet imbécile que c'était pour ses babioles que je ne voulais pas qu'il fouille mes affaires.
Je les avais laissé bien en évidence pour qu'il les trouve. La fiole contient de l'urine, je ne peux qu'imaginer sa tête quand il s'en rendra compte.
Quand à la monnaie, je m'en fiche éperduemment car de toute façon Felj pourra me recupérer la même somme en une nuit en délestant la bourse de quelques-uns
de ces bandits.
Par méfiance, j'ai attendu deux heures avant de récupérer mes vraies affaires de valeurs que j'avais caché ailleurs dans les tunnels.
28ème jour
Les jours se succèdent sans de réèlles nouveautées : j'ai participé à deux attaques de caravanes depuis la dernière fois que j'ai écris dans ce journal
et elles n'ont pas rapporté un butin considérable. Toutefois, les bandits me font petit à petit confiance à mesure que j'engage la conversation avec eux
et que je parle de tout et de rien. Tout ce manège n'est bien entendu qu'un moyen d'apaiser leur suspicion à mon égard car je continue à leur faire peur.
Il suffit que je fasse un mouvement un peu brusque pour que certains d'entre eux sursautent.
Je ne sort toutefois pas de mon alcôve sans que l'un de mes serviteurs soit avec moi car certains de ces malandrins me considèrent toujours comme une
menace et ils seraient capable d'attenter à mes jours.
41ème jour
Quelle journée je viens de vivre ! Kyalla et Mornoeil doivent être avec moi !
Non seulement mes connaissance magiques vont être grandement renforcées dans les prochains jours mais je me suis de plus débarassé de l'une des personnes
que je voulais éliminer. Un peu à l'improviste mais efficace.
Autant commencer par le début.
Nous avons attaqué un chariot se dirigeant vers l'est et celui-ci était conduit par un sorcier noir, certainement de rang de Grès car il n'avait pas de
serviteurs sombres avec lui. Il était accompagné de deux vulpes en armure lourde qui lui servaient d'escorte. Avant de passer à l'attaque, j'ai insisté
auprès de mes camarades pour qu'ils me laissent affronter seul mon homologue. Mon objectif était bien sûr de leur prouver que j'étais puissant et ainsi
gagner encore plus leur confiance. Ils acceptèrent, de toute façon aucun d'entre eux ne voulait vraiment affronter ce sorcier. Cela allait donc être
entre moi et lui.
A peine suis-je sorti de ma cachette que mon ennemi me bombarda de sorts de mort. Puis, quand il se rendit compte que j'étais moi aussi du temple de
l'abîme il tenta d'entrer dans mon esprit et je fîs de même. Je finis par percer ses défenses mentales et à faire tellement de dégats dans son esprit
qu'il s'écroula, mort.
Sous les ovation des bandits, qui s'étaient occupés des escorteurs, je me suis mis à fouiller fébrilement le chariot car il devait forcément y avoir des
choses utiles pour moi vu celui qui le dirigeait.
Mes compagnons d'armes eux ne voulaient pas prendre le risque de toucher aux affaires d'un sorcier noir. Je laissit tout de même Drarre veiller à ce qu'aucun
curieux ne vienne jeter un oeil pendant que je faisais le tri.
La première chose sur laquelle je mis la main fût un coffret rempli de pierres précieuses de toutes sortes et de pièces de Mrèvn. J'ignore comment mon
homologue réussi à rassembler autant de richesses. C'est là qu'il me vint une idée.
Je sortit du chariot d'une façon théatrale et annoncit tout en ouvrant le coffret devant eux : "Camarades.... Voici pour vous !"
Ils furent tous effarés un instant puis se montrèrent méfiants. Je comprit vite qu'ils craignaient que le coffret soit maudit. Il fallu que je m'approche
de l'un d'eux, un petit Kmenn'j maigrichon qui ne payait pas de mine, et que je dise d'une voix presque paternelle "Regarde, il n'y a pas de maléfice
là-dessus". Je prit une petite poignée du contenu du coffret dans ma main droite et lui fît signe pour qu'il ouvre l'une des siennes. Je déposit presque
religieusement la poignée dans sa main ouverte et les autres bandits regardèrent le Kmenn'j pour voir si rien ne se passait.... Puis se jetèrent soudainement
sur le coffret dans mes mains. Je dû même le lacher pour éviter de me retrouver au milieu de ces fous cupides.
Fier du petit effet que je fît à ces barbares corrompus, je savais désormais qu'ils allaient me faire bien plus confiance à l'avenir. Si avec ce cadeau
ils ne m'appréciaient pas par la suite....
Je m'en retournit à l'intérieur du chariot pour continuer à le fouiller. Je mis la main sur quelques ingrédients alchimiques ainsi que sur quelques fioles
vides qui me seront certainement très utiles. Mais ma plus grande découverte fût un ancien livre rempli de sortilèges de la magie de la mort qui ne m'ont
pas été appris au temple. Et pour cause, la plupart demandent des sacrifices ou des morceaux de personnes innocentes, rituels que le temple de l'abîme
ne peut se permettre de pratiquer sans contrevenir aux lois de l'empire. Mais voilà, MOI je ne fais plus parti du temple, je ne vois pas pourquoi je me
priverais de sorts d'une telle puissance ?
Je ne trouvit rien d'autre, à part une bourse de pièces de Mrèvn à moitié vide, et le sorcier noir n'avait rien sur lui. Nous retournames donc tous guillerets
au camp, sauf moi qui ne lui suis jamais bien sûr. L'un des malandrins me demanda ce que j'avais trouvé d'autre et je lui répondit simplement que j'avais
trouvé quelques objets maudits par le temple de l'abîme que seul moi pouvait utiliser. Il n'insista pas sur ce sujet et me complimentat pour mon combat
face à mon homologue. Alors je dû encore une fois jouer le "gentil type sympa ami de tous". Que cela me dégoute de faire ça mais je ne dois pas éveiller
les soupçons.
Une fois rentrés au camp, les bandits qui m'avaient accompagnés répandirent la nouvelle dans tout le campement et une beuverie improvisée commença à
s'organiser. Ils allaient surement boire toute la nuit et se vautrer dans leur propre vomi, comme ils le font d'habitude quand un butin très important
est récolté. Pour ma part, je restît en leur compagnie jusqu'en milieu de soirée. Puis, quand je vîs que plus personne ne faisait attention à moi, je
partit en direction des tunnels pour rejoindre mon alcôve et enfin pouvoir lire ce livre, que je dû d'ailleurs cacher sous ma robe durant toute la soirée
pour que personne ne me pose de questions dessus.
Et c'est là que les choses se compliquèrent un peu.
Alors que j'allais m'engouffrir dans le tunnel, la Bovèrryv sortit subitement de l'obscurité, me mis une main ferme sur l'épaule et me repoussa en arrière
d'un coup brusque, me faisait lacher le livre.
La bovèrryv me regarda droit dans les yeux et me dit qu'elle savait que je préparais quelque chose de malsain et qu'elle ne comptait pas me laisser le
temps de l'accomplir. Elle m'avait observé depuis que j'étais arrivé dans le campement et elle ne me fît jamais confiance.
Il faut croire que les vaches ont une certaine intelligence en fin de compte... c'est ce que je pensit pendant un instant, avant qu'elle ne commette
la pire bêtise de sa vie. Son existence en fût d'ailleurs grandement écourtée.
Elle baissat les yeux et remarqua que je venais de lâcher le livre. Se demandant certainement si ce n'était pas une preuve de mes agissements, elle se
courba pour le ramasser et à peine l'eut-elle éfleurée qu'elle eut.... le crâne fracassé par le marteau de Drarre. J'ai en effet fait discrètement un signe
de main signifiant "tue-moi cette garce". Il était hors de question qu'elle mette ses sales pattes sur un livre que seule l'élite du temple de l'abîme
peut toucher.
Mais voilà, que faire du corps ? Si je pouvais tuer ou faire tuer une personne d'un simple geste, je ne pouvais hélas pas faire disparaitre un cadavre
aussi facilement. J'avais quitté le temple de l'abîme avant d'avoir appris à manier les sortilèges de destruction de chair morte. Et impossible de faire
croire à un accident avec le crâne défoncé de la sorte. J'eut alors l'idée de l'emmener hors du campement pour la jeter au fond de la rivière qui passe
à proximité. Cette dernière a, par certains endroits, des trous très profonds. J'ignore pourquoi et je m'en fiche complètement.
Le problème, c'est qu'une bovèrryv morte ça pèse sacrément lourd et j'ai bien cru que Drarr ne parviendrait pas à la transporter. Nous sortîmes du camp
sans nous faire voir, toutes les sentinelles étant au milieu de la beuverie générale, puis nous montîmes le long de la rivière pour trouver un coin
tranquille ou les bandits ne vont pas puiser de l'eau. Nous trouvâmes un trou assez profond, le corps fût lesté de 4 ou 5 pierres lourdes puis il fût
jeté à l'eau. C'est là que j'ai ordonné à Drarre de nettoyer son marteau car les morceaux de cervelle collés dessus faisaient un peu désordre.
Nous revînmes ensuite au camp sans croiser quiconque. Je ne pense pas que nous ayons été repérés.....
Du moins je ne l'espère pas car malgré toute ma puissance, je ne peut faire façe à tout le campement.
Nous verrons cela demain.
Je vais commencer à étudier ce livre et voir si certains sortilèges ne pourraient pas m'être utiles, au cas ou....
Category Story / Fantasy
Species Unspecified / Any
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