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WASHINGTON/SEOUL, 17 juil. -- Une Américaine d'origine coréenne, réputée pour son expertise sur la Corée du Nord, est suspectée d'être en réalité une agente au service du gouvernement sud-coréen qui se faisait rémunérer en diners coûteux et en sacs à main, a indiqué mardi le New York Times. Le quotidien a rapporté que c'est sur ces suspicions que Sue Mi Terry, chercheuse principale pour les études coréennes au Council on Foreign Relations, un think tank américain, et ancienne analyste à la CIA, a été inculpée par le Parquet fédéral à New York. Son avocat a qualifié les charges de «dénuées de fondement».

Elle aurait commencé à travailler en tant qu'agente étrangère en juin 2013, soit cinq ans après avoir quitté la CIA, selon le média américain. Elle aurait été contactée par un agent du renseignement sud-coréen se faisant passer pour un diplomate rattaché à la représentation sud-coréenne aux Etats-Unis. Selon l'accusation, elle aurait fait des interventions dans les médias et écrit des articles dans lesquels elle proposait des évaluations qui concordaient aux priorités politiques de Séoul.

Elle a également été auditionnée par le Congrès à trois occasions au sujet de la Corée du Nord, ce qui a nécessité pour ce faire à chaque fois qu'elle signe préalablement un document attestant qu'elle n'était pas une agente étrangère enregistrée. Pire, elle aurait organisé un événement pour que des agents du renseignement sud-coréen puissent rencontrer des membres du personnel du Congrès, et aurait partagé ses notes manuscrites d'une réunion de groupe privée tenue en 2022 avec le secrétaire d'Etat Antony Blinken lors de laquelle avait été discutée la politique de Washington vis-à-vis de Pyongyang.

En échange de ce travail effectué sur une décennie, elle aurait reçu des sacs et vêtements de luxe, et au moins 37.000 dollars de paiements versés clandestinement à un think tank qui l'employait à l'époque. Dans des propos cités par le quotidien, l'avocat de l'accusée, Lee Wolosky, a dénoncé une déformation du «travail d'une érudite et analyste d'actualité connue pour son indépendance et ses années au service des Etats-Unis».

Terry est une des principaux experts sur les questions relatives à la péninsule coréenne et l'Asie de l'Est. Aux Etats-Unis, elle a été chercheuse principale à la chaire coréenne du Centre d'études stratégiques et internationales (CSIS) de 2017 à 2021, et a également travaillé pour le Conseil national du renseignement (NIC) et le Conseil de sécurité nationale (NSC), des postes qui l'ont amené à produire de nombreuses évaluations de renseignements.

Elle a obtenu sa licence en sciences politique à l'université de New York, avant de continuer avec une maîtrise et un doctorat en relations internationales de la Fletcher School of Law and Diplomacy de l'université Tufts.

(Yonhap)

(FIN)

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