Le rapprochement entre Moscou et Pyongyang continue à préoccuper les USA
WASHINGTON/SEOUL, 20 juin (Yonhap) -- Les Etats-Unis ont répété mercredi que la coopération croissante entre la Russie et la Corée du Nord était une tendance «très préoccupante», après que Pyongyang et Moscou ont signé un pacte appelant à l'aide militaire mutuelle si un des deux pays venait à se faire attaquer. En visite dans la capitale nord-coréenne, le président russe Vladimir Poutine a eu une rencontre en tête à tête hier avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, à l'issue de laquelle ils ont signé un traité de «partenariat stratégique global», dont les possibles répercussions sur la sécurité suscitent l'inquiétude.
Un porte-parole du département d'Etat à Washington a réagi auprès de l'agence de presse Yonhap par courrier électronique : «L'approfondissement de la coopération entre la Russie et la RPDC (Corée du Nord) est une tendance qui devrait être très préoccupante pour quiconque a un intérêt à maintenir la paix et la stabilité sur la péninsule coréenne, faire respecter le régime de non-prolifération, se conformer aux résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU et soutenir le peuple d'Ukraine qui défend sa liberté et son indépendance face à l'invasion brutale de la Russie.»
«Comme nous l'avons dit auparavant, nous ne croyons pas qu'un pays devrait accorder à M. Poutine une plate-forme pour promouvoir sa guerre d'agression contre l'Ukraine», a continué le représentant. Le porte-parole a également insisté sur le fait que Moscou «enfreint manifestement la Charte des Nations unies et travaille à nuire au système international». «Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur les violations claires du droit international que la Russie a commises en Ukraine», a-t-il enfin rappelé.
Un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche a fourni des remarques similaires, relevant que cela fait longtemps que Washington met en garde contre le renforcement de cette coopération. «Pour notre part, nous allons continuer à soutenir l'Ukraine et nos alliés dans l'Indo-Pacifique», a-t-il affirmé en réponse à une question de Yonhap. Un responsable du Pentagone s'est montré plus mesuré, se contentant d'affirmer être au fait des événements qui se sont produits durant le sommet. «Nous avons vu les rapports et continuerons de surveiller la situation», a-t-il indiqué à Yonhap. «Nous n'avons rien d'autre à dire pour l'instant.»
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