bibo
Apparence
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Étymologie
[modifier le wikicode]- De l’indo-européen commun *peh₃- qui donne le grec ancien πίνω, pinō (« boire »), le tchèque pít, etc. Pour expliquer la réduplication du radical indo-européen, forme relativement exceptionnelle, le Dictionnaire étymologique latin explique que « bibere est pour une ancienne forme *bivere, le \v\ s'est changé en \b\ comme dans bubile (« étable ») pour *bovile. »
- Notons cependant, pour la forme, que ce verbe pourrait être le fréquentatif du verbe indo-européen perdu en latin : le fréquentatif se fait régulièrement sur le parfait du verbe → voir habeo et habito, dido ; les verbes latins directement issus de l’indo-européen font parfois leur parfait par réduplication du radical, on en trouve la trace dans pango dont le parfait archaïque fait pepigi ; comparez, en grec ancien πίνω, pínô et son parfait πέποκα, pepoka, le dérivé pipisko (« donner à boire »), en tchèque pít et son fréquentatif popít, popíjet.
- Le radical indo-européen explique les apparentés poto, potio et potus.
Verbe
[modifier le wikicode]bibō, infinitif : bibere, parfait : bibī, supin : bibitum \ˈbi.boː\ transitif (voir la conjugaison)
- Boire.
qui Tiberim Fabarimque bibunt
— (Virgile)- ceux qui boivent l'eau du Tibre et du Fabaris.
- Se noyer, sombrer ; cf. « boire la tasse ».
- bibere aquas.
- se noyer, couler, sombrer (en parlant d'un bateau).
- bibere aquas.
Note : Par convention, les verbes latins sont désignés par la 1re personne du singulier du présent de l’indicatif.
Note : Le supin et ses dérivés (participes, déverbaux etc.) existent aussi sous la forme potum, potus, poturus.
Synonymes
[modifier le wikicode]- poto (fréquentatif)
Dérivés
[modifier le wikicode]Par préfixation
- adbibō (« absorber en buvant, s'abreuver »)
- coimbibō (« se mettre ensemble dans la tête de »)
- combibō (« boire avec d'autres, trinquer ; absorber »)
- combibō (« compagnon de beuverie »)
- dēbibō (« boire à »)
- ēbibō (« boire jusqu'à épuisement, tarir »)
- imbibō (« boire, absorber »)
- interbibō (« boire entièrement »)
- obbibō (« boire complètement »)
- perbibō (« boire complètement, s'imbiber, s'imprégner de »)
- praebibō (« boire auparavant, boire à la santé de »)
- probibō (« boire avant »)
- superbibō (« boire après »)
- subbibō (« boire un peu »)
- transbibō (« boire entièrement, avaler »)
Par déverbation
- bibāculus (« buveur déterminé »)
- bibāria (« buvette »)
- bibāx (« buveur, soulard »)
- bibĕr (« boisson »)
- bibĕrarius (« marchand de boissons »)
- bibesia (« pays du boire »)
- bibilis (« potable, buvable »)
- bibitiō (« action de boire »)
- bibitor (« buveur »)
- bibōnius, bibōsus (« ivrogne »)
- bibulus (« qui boit volontiers »)
De potus
- adpotus, appotus (« qui a bien bu »)
- circumpotatio (« action de boire à la ronde, tournée générale »)
- compotatio (« action de boire ensemble »)
- compotor, compotrix (« compagnon, compagne de bouteille »)
- depoto (« boire (du vin) »)
- epoto (« vider en buvant, engloutir »)
- expotatus, expotus (« qui a bu en entier »)
- impotabilis (« non buvable, non potable »)
- perpoto (« boire continûment, entièrement »)
- perpotatio (« action de boire continûment, orgie »)
- potabilis (« buvable, potable »)
- potamentum (« boisson »)
- potatio, potatus (« action de boire du vin, beuverie »)
- potator, potax (« buveur du vin, ivrogne »)
- potilis (« potable »)
- potio (« action de boire ; potion »)
- potionarius (« de boisson, relatif à la boisson »)
- potiono (« administrer un breuvage »)
- potisso (« bien boire »)
- potito (« boire souvent »)
- poto (« boire (du vin) »)
- potor (« buveur (de vin) »)
- potorium (« coupe à boire »)
- potorius (« qui sert à boire »)
- potrix (« buveuse »)
- potulentus (« bon à boire »)
- potulentum (« ce qui se boit »)
- praepoto (« faire boire préalablement »)
- repotia, repotatio (« fait de boire de nouveau après le repas ; fête du lendemain de noce »)
- repotialis (« qui concerne la fête du lendemain »)
Dérivés dans d’autres langues
[modifier le wikicode]Références
[modifier le wikicode]- « bibo », dans Félix Gaffiot, Dictionnaire latin français, Hachette, 1934 → consulter cet ouvrage