autophile

Français

Mot dérivé du préfixe auto-, avec le suffixe -phile.

autophile \o.tɔ.fil\ masculin et féminin identiques

Qui s’aime soi-même.
- Rien n’est plus conforme à la tendance autophile de l’homme que de généraliser une chose qui a pour lui une importance toute spéciale. — (Cosmos : revue encyclopédique hebdomadaire des progrès des sciences, 2^e série, tome 3, 1866)
- [25] Le racisme hétérophobe trouve une expression historique majeure dans l'expansion coloniale.
  [26] Le racisme autophile n'est pas une forme adoucie du racisme hétérophobe, il trouve une expression achevée dans le nazisme. — (Le Front national à découvert, sous la direction de Nonna Mayer & Pascal Perrineau, notes de chapitre, Presses de Sciences Po, 1996, page 167)
- Plus souvent qu’à son tour, il avait été cet enfant démesuré, désemparé, brinquebalé entre secrets familiaux, éducation négligée et, nous le savons que trop, moult mauvaises habitudes de Robinson autophile glanées dans la solitude de l’alcôve. — (Patrice Delbourg, La Banlieue des choses, Le Castor Astral, Paris, 2022)
Qui aime l’automobile.
- L’échec du Parti des automobilistes à franchir la porte menant au Grand Conseil allait-il freiner la fougue de ce mouvement autophile, ou, au contraire, lui redonner vigueur, courage et ambition ? — (Raymond Joly, Virage à droite : deux ans sous le capot du Parti des automobilistes, 1991)

autophile \o.tɔ.fil\ masculin et féminin identiques

Personne qui s’aime soi-même.
- L’autophile est constamment et fortement porté sur la vie amoureuse. Pour aimer ou haïr autrui, il faut d’abort s’aimer ou se haïr soi-même. — (Otto Weininger, Des fins ultimes, 1981)
Personne qui aime l’automobile
- Vers le grand soir de la réconciliation des autophiles et des autophobes, s’impose peut-être surtout une politique officielle plus efficace. Et plus proche des préoccupations quotidiennes de tous, automobilistes ou non. — (« Accès français : 10. Arguments et débats, Christian Cherdon et autres)
- Cependant, on ne peut pas tenir personnellement Georges Pompidou pour un autophile irresponsable car jamais il ne prononça si brutalement les mots qui lui sont souvent prêtés relativement à « l’adaptation nécessaire de la ville à la voiture ». — (Pascal Griset, Georges Pompidou et la modernité : les tensions de l’innovation, 1962-1974, 2006)