abegiñ
Apparence
Étymologie
[modifier le wikicode]- Emprunté à l’ancien français abéquer : « s’abéquer » à quelqu’un, c’est se mettre bec à bec avec lui, pour mimer par dérision toutes les contorsions de son bec. Note : La différence inconciliable de sens empêche de rattacher ce mot à abeg, ou réciproquement. D’autre part, s’il était un composé breton de a- et beg, il ne pourrait avoir en breton que la forme *avegiñ.[1]
Verbe
[modifier le wikicode]abegiñ \a.ˈbeː.ɡĩ\ transitif direct (voir la conjugaison)
- Blâmer, critiquer.
Tresañ a rae brav-tre, met evel ne gare na bezañ meulet, na bezañ abeget, ne veze ket gwelet e oberoù alies !
— (Aimée Nemo, Va breur, p'edomp yaouank, ha koshoc'h, traduit par Ivona Martin, Al Liamm, no 190, septembre-octobre 1978, page 324)- Il dessinait très bien, mais comme il n’aimait ni être louangé, ni être critiqué, on ne voyait pas souvent ses œuvres !
Abegiñ a ra boaziadur re ledan an termen “entroadur” pa zegouezh gantañ Jung da gennotañ ar psikoz evel “neuroz entroadur”.
— (Guy Étienne, Geriadur ar Bredelfennerezh e peder yezh : galleg, alamaneg, saozneg, brezhoneg - Dictionnaire de Psychanalyse en quatre langues : français, allemand, anglais, breton, Preder, 1983, page 182)- Il critique l’usage trop large du terme d’introversion qui conduit Jung à connoter la psychose comme “névrose d’introversion”.
- Contrefaire.
- (Intransitif) Critiquer, trouver à redire.
Diwar o fenn, o deus mercʼhed Landremel kavet da abegiñ.
— (Jakez Riou, Geotenn ar Wercʼhez, Éditions Al Liamm, 1957, page 51)- Les femmes de Landremel o trouvé à redire à leur sujet.
Variantes
[modifier le wikicode]Dérivés
[modifier le wikicode]Prononciation
[modifier le wikicode]- France (Bretagne) : écouter « abegiñ [Prononciation ?] »
- Nantes (France) : écouter « abegiñ [Prononciation ?] » (bon niveau)
Références
[modifier le wikicode]- ↑ Victor Henry, Lexique étymologique des termes les plus usuels du breton moderne, J. Plihon et L. Hervé, Rennes, 1900 → lire sur wikisouce